COTE La Revue d'Azur n°179 octobre 2009
COTE La Revue d'Azur n°179 octobre 2009
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°179 de octobre 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 132

  • Taille du fichier PDF : 49,9 Mo

  • Dans ce numéro : Estrosi, self-made man.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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RENCONTRE 4 Lorsqu’à 18 ans, j’ai embrassé une carrière de coureur motocycliste, j’ai parcouru la terre entière pour disputer des courses… notamment aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Tchécoslovaquie… Les voyages m’ont donné cette ouverture sur le monde et m’ont permis de représenter la France. Mon intérêt pour l’avenir de mon pays n’a jamais faibli. L’énergie et la combativité dont j’ai su faire preuve à chaque instant sur les circuits, j’ai souhaité les mettre au service de la communauté. Le sport a aussi joué un rôle déterminant dans votre vie ? Comme beaucoup de Niçois, mes parents considéraient que, durant les week-ends et les vacances, il fallait envoyer les enfants à la montagne pour qu’ils respirent l’air pur. J’ai passé beaucoup de temps dans l’arrière-pays, à faire de l’alpinisme, du ski, puis de la moto. À l’école, je n’étais pas un gros travailleur. Les études, ce n’était pas vraiment mon truc. Mais lorsqu’à 18 ans j’ai signé mon premier contrat professionnel, j’ai alors complètement changé. Quand je me suis engagé en tant que coureur motocycliste, il a fallu brusquement rendre des comptes, obtenir des résultats, et je me suis métamorphosé. Quand on est un sportif de haut niveau dans un sport mécanique, il faut suivre un entraînement physique quotidien, se plier à une discipline rigoureuse pour arriver aux meilleurs réglages possibles. Il faut aussi s’impliquer dans la communication des sponsors. J’y ajoute un autre aspect, le patriotisme. Les plus grandes émotions de ma vie, je les ai éprouvées, chaque fois qu’en montant sur le podium j’ai fait retentir La Marseillaise. Ce que m’a apporté le sport, je l’ai transposé dans l’action politique. Je crois que, dans tous les domaines, si l’on n’a pas envie de se dépasser, de relever des défis, on ne peut pas être un vainqueur. Pour l’emporter, il faut arriver à se convaincre que ce qui paraît impossible peut devenir possible. C’est aussi vrai pour un champion sportif, que pour un homme politique. Le plus difficile en politique, c’est de réussir à s’inscrire dans la durée. Ce qui est beau, ce n’est pas l’élection, mais la réélection. octobre 2009 www.cotemagazine.com Having grownup during the Cold War, the relations between America, Western Europe and the USSR fascinated me. When at 18 years old I became a professional motorbike racer, I travelled all over the world to compete in races, especially in the United States, South Africa and Czechoslovakia. My travels opened my mindup to the world and enabled me to represent France. My interest in my country's future has never waned. That energy and fighting spirit that I found within me every instant I was on the race tracks, I wanted to use them to serve the community. Has sport also played a determining role in your life ? Like many Niçois, my parents felt children should be sent to the mountains to breathe pure air, so I climbed, I skied and then I rode motorbikes. At 18 I signed my first professional motorbike racing contract, and I changed completely. Studying wasn't really my thing but when I began racing bikes professionally I suddenly had to account for myself and get results. What sport has taught me l've transposed into political action. I believethat in every field, if you've no desire to surpass yourself and takeup challenges you can't be a winner. For that you have to manage to convince yourself that what appears impossible can become possible. You are now a minister again. Do you see this appointment as both a culmination and a new challenge ? As minister for industry I have a dual mission. I simultaneously have to manage the safeguarding of equipment manufacturers, subcontractors JEAN-FRANÇOIS ROMERO
Vous êtes à nouveau Ministre. Votre nomination, c’est à la fois un aboutissement et un nouveau challenge ? La première fois que j’ai été nommé au gouvernement en 2005, comme Ministre de l’aménagement du territoire, on pouvait penser que c’était par un souci d’équilibre entre les Sarkozystes dont je fais partie, et les partisans de Villepin. Ensuite, on m’a confié l’Outre-Mer. C’est un poste très politique qui nécessite que l’on soit proche du Président, pour porter ses orientations sur les trois océans où la France est présente. Cette fois, c’est différent. Lorsqu’on vous appelle pour vous dire voilà, c’est la crise la plus grave depuis 1929, la France est la 5 e puissance industrielle du monde et à la sortie de la crise, soit il y aura un grand avenir industriel pour elle, soit il n’y en aura pas, c’est une responsabilité énorme. Si on vous demande de l’assumer pleinement, ce n’est pas parce qu’on a besoin d’avoir des équilibres politiques, c’est parce qu’on a besoin de faire appel à une compétence. Aujourd’hui, j’ai une double mission. Je dois à la fois gérer au quotidien le sauvetage des équipementiers, des sous-traitants, du savoir-faire des ouvriers, donc être une sorte de pompier. Et en même temps, être l’architecte de l’avenir industriel fondé sur l’innovation, le développement durable, les nouvelles technologies… Vous êtes Ministre et Maire de Nice, c’est semble-t-il important pour vous de garder un contact direct avec le terrain ? Pour comprendre un pays, pour comprendre une ville, il est important d’aller sur le terrain, de rencontrer la population, de l’écouter, de dialoguer avec elle. J’ai besoin d’un contact charnel avec les gens. On ne fait pas de la politique sans amour. Si, toutes les semaines, je ne vérifie pas dans ma ville, dans ma région, à Sophia-Antipolis, dans la Zone Industrielle de Carros, que les initiatives que je prends sont les bonnes, je finirai par être coupé des réalités. Et Nice, votre ville, comment la rêvez-vous dans 10 ou 15 ans ? Mon projet, c’est Nice Ville Verte de la Méditerranée. Je sais que cela n’est pas facile car tous nos concitoyens n’ont pas encore intégré cette culture. Je sais que j’ai encore besoin de convaincre mais, petit à petit, je vois que les gens changent. On ne peut plus produire des déchets de la même manière, on ne peut plus circuler et stationner n’importe comment. On doit trier, contrôler l’énergie que l’on consomme, mieux penser notre isolement. Je dois organiser une ville avec de plus en plus de transports doux, de transports en commun et de moins en moins de véhicules émetteurs de CO 2. Il y a deux mois, j’ai mis en place les vélos bleus. À ce jour, nous avons enregistré 4 500 abonnements et près de 100 000 utilisations. Les pistes cyclables vont passer de 30 km aujourd’hui à 125 km d’ici à 2013. À plus long terme, il y a « Eco Vallée », entièrement dédiée aux emplois du futur. J’ai obtenu que la Vallée du Var soit la première opération d’intérêt national dédiée à l’économie verte. Tout en ayant de grandes ambitions pour l’avenir, je m’emploie à gérer le présent. Du 7 au 22 novembre, Nice accueille les régates Louis Vuitton Series. Qui aurait imaginé, il y a quelques années, que le groupe LVMH serait prêt à les organiser à Nice, dans la Baie des Anges, pendant trois semaines, en novembre ? Un nouvel élan a été donné. Le Carnaval a réussi son retour place Masséna. Un nouveau directeur a été nommé à la tête des Ballets. Nous avons fusionné les orchestres de Cannes et de Nice. Les anciens Abattoirs vont devenir un centre de création culturelle extraordinaire. Cet été, les soirées de la Prom’ont attiré jusqu’à 100 000 personnes certains soirs, en toute sécurité. Je viens de présenter le futur centre de supervision urbain de la Police Municipale. D’ici à la fin du 1 er trimestre 2010, nous allons avoir 550 caméras de vidéo-protection, soit une pour 730 habitants, alors qu’à Paris il y en a une pour 2000. Enfin, la démolition de la gare routière va nous permettre de créer une trame verte au cœur de la ville. Les résultats de notre action sont déjà là. Globalement, le chiffre d’affaires du tourisme est monté de 3% à Nice, alors qu’il a chuté en France de 10% sur l’année. À cela s’ajoute un indispensable travail de proximité. Je veux redonner une âme aux quartiers en recréant des places, en aménageant les écoles, mais aussi des équipements collectifs. Pour une grande métropole comme la nôtre, il est indispensable d’avoir un grand projet d’avenir, mais dans le même temps de faire de la proximité, de ne pas perdre de vue les préoccupations de nos citoyens. « » Les voyages m’ont donné cette ouverture sur le monde et m’ont permis de représenter la France. Mon intérêt pour l’avenir de mon pays n’a jamais faibli. -/My travels opened my mindup to the world and enabled me to represent France. My interest in my country's future has never waned. and workers'knowhow on a daily basis, which means being a sort of rescuer, and at the same time be the architect of the industrial future founded on innovation, sustainable development, new technologies etc. And Nice, your city, how do you dream of it being in 10 or 15 years time ? My project is Nice as a Mediterranean green city. I know that's not easy because not all our fellow citizens have bought into that culture but little by little I see that people are changing. We can no longer produce waste like we used to, no longer park and drive any old how. I have to organise a city that has more and more low-impact public transport and fewer and fewer CO2 emitting vehicles. Two months ago I introduced our Vélos Bleus self-service bicycle rental system. So far we've registered 4500 subscriptions and close on 100,000 rentals ; by 2013 we're going to have 125km of bike lanes instead of the present 30km. In the longer termthere's my Eco Vallée project for the Var valley, which is entirely dedicated to jobs for the future. My ministerial portfolio includes ecotechnologies, which are going to generate 280,000 jobs over the next 10 years. l've succeeded in having the Var valley declared the first national interest operation devoted to the green economy. But while I have great ambitions for the future, l'm also working hard at managing the present. From 7 to 22 November Nice is hosting the Louis Vuitton Series regattas. Who would have imagined a few years ago that the LVMH group would want to hold them here ? The Carnival has made a successful comeback to Place Masséna. A new director has been appointed for the ballet company. We've merged the Cannes and Nice orchestras. The old abattoirs are going to be turned into an extraordinary centre of cultural creativity. The results of our work can already be seen. Nice's overall turnover from tourism has risen by 3% whereas in France as a whole it's dropped 10% year on year. Then there's the indispensable localised work. I want to put some soul back into the city's districts, by changing the urban furniture, redesigning squares, refurbishing the schools and also the community amenities. octobre 2009 www.cotemagazine.com MEET 5



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