COTE La Revue d'Azur n°174 avril 2009
COTE La Revue d'Azur n°174 avril 2009
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°174 de avril 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 132

  • Taille du fichier PDF : 25 Mo

  • Dans ce numéro : salle de bains, l'empire des sens.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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ESSENTIELS ART 20 Windsor, l’art à tous les étages Par Hélène Jourdan-Gassin Les chambres de cet hôtel niçois ont été décorées par des artistes. La dernière, qui vient d’être inaugurée, est signée Oliver Nottellet. Windsor, art on every floor The guestrooms in this Nice hotel have all been decorated by artists. The latest one, just inaugurated, is the work of Oliver Nottellet. En 1998, François Morellet avait imaginé ce Rayon de sommeil jaune qui traverse la chambre de part en part pour finir dans la salle de bains. Jack Kerouac n’y a pas écrit On the Road, Bob Dylan n’y a pas composé Sara, Andy Warhol n’y a pas recruté les Chelsea Girls de son film, pourtant on ne peut qu’évoquer le mythique Chelsea Hôtel de New York en découvrant les vingt-sept chambres d’artistes (1) de l’hôtel Windsor de Nice. À l’exception de Raymond Hains jadis, les plasticiens aujourd’hui ne résident plus au Windsor, mais y ont conçu, à la demande de Bernard Redolfi et aujourd’hui d’Odile Payen-Redolfi, héritiers de cet hôtel de famille, de très singulières chambres d’artistes. À l’occasion du vernissage de la dernière chambre créée par Oliver Nottellet (2), dont les lignes jaunes et noires redessinent l’espace intérieur autour d’un mobilier de Pierre Paulin, Odile Payen nous a parlé de sa conception très particulière de l’aménagement de l’hôtel et de sa collaboration avec les artistes. Abandonner un métier dans la finance et laisser à temps partiel Paris, mari, enfants pour diriger à Nice, en plein cœur de la ville, cette belle bâtisse fin XIXe, entourée de son exotique jardin, n’est pas chose facile, mais offre à cette jeune femme l’occasion de découvrir, en parallèle aux artistes créateurs des premières chambres, de nouveaux plasticiens auxquels elle a demandé d’aménager d’autres espaces. Odile rencontre les artistes soit directement, soit par l’intermédiaire de leur galerie et élabore avec eux la conception artistique d’une chambre. Elle insiste sur le caractère personnel avril 2009 www.cotemagazine.com Aïcha Hamu a installé ses lianes de pop-corn dans le hall de l’hôtel. de la relation commanditaire/artiste, chaque fois différente selon le tempérament de la personne. Une fois le projet accepté, il est rémunéré sur honoraires. Pour réaliser la prochaine chambre Odile a choisi de mettre en avant le talent de Samta Benyahia, une plasticienne algérienne, une façon aussi de souligner que parmi les artistes intervenants, les femmes, un peu oubliées jusqu’alors, trouvent leur place. Si l’aménagement des couloirs (Gottfried Honegger, Andrée Philippot-Mathieu, Ben prochainement) ou de l’ascenseur (Ultra Violet), fonctionne comme celui des chambres, le hall, lui, est réservé aux accrochages et installations de jeunes artistes travaillant dans la région. Actuellement, Aïcha Hamu (3) en a pris possession avec un enchevêtrement de lianes de pop-corn, un clin d’œil à l’exubérante végétation du jardin alors qu’aux murs, sous le titre de Shake, de beaux dessins à la mine de plombdonnent par leur « tremblement », leur décalage, une autre lecture des visages volés aux photothèques du web sous le mot clef de « portrait bourgeois ». Et les clients de l’hôtel, alors ? Ils peuvent être de vrais connaisseurs (on vient spécialement passer une nuit dans les ors de Claudio Parmiggiani), des curieux heureux de baigner dans cette atmosphère artistique, des indifférents sur lesquels, cependant, le charme du lieu opère. 11 rue Dalpozzo, Nice - www.hotelwindsornice.com (1) Glen Baxter, Robert Barry, Ben, Samta Benyahia, Basserode, Jean-Pierre Bertrand, Noël Dolla, Joël Ducorroy, Peter Fend, Gotscho, Raymond Hains, Gottfried Honegger, Jean Le Gac, Jean Mas, François Morellet, Olivier Mosset, Oliver Nottellet, Henri Olivier, Charlemagne Palestine, Claudio Parmiggiani, Philippe Perrin, Présence Panchounette, Claude Rutault, Lila Van Der Stocker, Felice Varini, Claude Viallat, Lawrence Wiener. (2) Galerie martinethibaultdelachâtre, Paris. (3) Galerie Catherine Issert, Saint-Paul. Oliver Nottellet vient de signer cette chambre aux lignes jaunes et noires. Jack Kerouac may not have written On the Road here, or Bob Dylan composed Sara or Andy Warhol recruited Chelsea girls for his film, yet when you visit the 27 artist guestrooms in Hôtel Windsor, Nice, you simply can’t help thinking of New York’s mythical Chelsea Hotel. With the exception of Raymond Hains in the past, today’s artists don’t live at the Windsor but they have created some highly unusual artist guestrooms for it at the request of first Bernard Redolfi and now Odile Payen-Redolfi, who inherited this family hotel. At the official opening of the latest guestroom, decorated by Oliver Nottellet whose yellow and black lines reconfigure its interior around Pierre Paulin furnishings, Odile Payen talked to COTE about her very individual views on how the hotel should look and her collaboration with the artists. It hasn’t been easy for Odile to giveup a career in finance and abandon Paris, husband and children half the time in order to run this lovely late-19th-century building set in an exotic garden in the heart of Nice. But it has given her the opportunity of becoming better acquainted with the artists who decorated the first guestrooms and of discovering new artists whom she’s asked to apply their creative talents to other parts of the hotel. Odile finds her artistseither through direct contacts or via their galleries ; she then works out the artistic conception of her guestroom with her chosen artist and once a project is finalised the artist receives a fee. For the next guestroom Odile has chosen to highlight the talent of Algerian artist Samta Benyahia. Artists have also decorated the corridors (Gottfried Honegger, Andrée Philippot-Mathieu, Ben in the near future) and lift (Ultra Violet) but the foyer is reserved for exhibitions of pictures or installations by young artists working in our region. Right now Aïcha Hamu has taken it over with a tangle of popcorn creepers, a nod towards the garden’s exuberant vegetation, brought indoors. So what kinds of people stay here ? Anyone from real connoisseurs, through the merely curious, happy to immerse themselves in this artistic atmosphere, to the totally indifferent on whom this place nevertheless works its charm.
Bernar Venet chez lui, au Muy, devant l’une de ses Equation Paintings. L’histoire de Jean-Marc Avrilla à l’Espace de l’Art Concret commence et se termine avec Bernar Venet. C’est en effet l’un des tout premiers artistes que le jeune directeur artistique visite dès son arrivée en 2006 au centre d’art contemporain de Mouans-Sartoux, et celui avec lequel il signe sa dernière exposition, Vivre l’art – collection Venet, véritablement passionnante à plusieurs égards. En premier lieu, c’est une véritable collection « de famille » qu’ont constituée au fil du temps Bernar Venet, sa seconde épouse Diane ainsi que ses enfants. Ensemble, ils ont accepté de la montrer pour la première fois au grand public, de « la sortir de leur quotidien », car à l’image de Gottfried Honegger, fondateur de l’Espace de l’Art Concret et collectionneur réputé, le couple vit aux côtés de ses œuvres d’art, chacune ayant trouvé sa juste place dans leur maison varoise ou dans leur duplex new-yorkais. Un goût pour les choses difficiles Cette collection raconte l’histoire de l’homme, de l’ami, de l’artiste. Un parcours qui démarre à Nice avec les Nouveaux Réalistes (Arman, Ben, César qui l’aident à ses débuts) et se prolonge avec la scène minimale et conceptuelle de New York (Judd, Flavin, Lewitt, etc.) où l’artiste s’installe dès les années soixante du côté de Chelsea. Très vite, Venet rencontre Marcel Duchamp, Man Ray, devient le copain de Frank Stella dont l’une de ses dernières pièces accueille le visiteur dans le bâtiment vert pomme dédié à la Donation Albers Honegger depuis 2004. Si Bernar Venet n’est évidemment pas l’ami des 52 artistes de sa collection, reste que le personnage, particulièrement chaleureux et disert, « pense avec eux, réfléchit avec eux, partage avec eux sa vie d’artiste », confirme J.-M. Avrilla. Soutien financier, troc de pièces, échanges d’idées, de « bons procédés », Venet qui revendique « un goût pour l’abstraction et les choses difficiles » n’a pas construit sa collection sur des coups de cœur et des jeux de hasard, quoi qu’il s’en amuse. Autant dire que les choix qui ont construit cet ensemble remarquable, qui prend véritablement ses aises dans cet espace muséal, ont été principalement dictés par une connaissance approfondie du travail de chaque plasticien aujourd’hui référencé au panthéon de l’histoire de l’art de la seconde moitié du XX e siècle. « Cette collection conserve toutefois sa propre autonomie vis-à-vis de l’œuvre personnelle de Bernar Venet », conclut J.-M. Avrilla. L’artiste sera de nouveau célébré cet été, dans le cadre d’une journée portes ouvertes que le couple consacre à l’inauguration de la fondation Bernar Venet, domiciliée désormais dans leur domaine du Muy. Château de Mouans-Sartoux - Tél. 04 93 75 71 50 www.espacedelartconcret.fr - Ouvert du mercredi au dimanche, de 12h à 18h. Bernar Venet, très « famille » JEAN-MICHEL SORDELLO Frank Stella, Parzeczew III, 1972. A real family collection is what Bernar Venet, his second wife Diane and his children have builtup over the years, and now for the first time they’ve agreed to give it a public outing through the exhibition Vivre l’art – collection Venet on at Espace de l’Art Concret until 24 May. Just like the Espace’s founder Gottfried Honegger, a reputed art collector, the Venets live with their artworks, each one having found its rightful place ineither their Var house or their New York duplex apartment. A taste for the difficult par Mireille Sartore Jusqu’au 24 mai, l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux présente pour la première fois l’exceptionnelle collection personnelle de l’artiste. Bernar Venet, keeping it in the family Until 24 May, Espace de l’Art Concret in Mouans-Sartoux is exhibiting this artist’s outstanding personal collection for the first time. This collection tells the story of a man, a friend, an artist. A story that begins in Nice with the Nouveaux Réalistes (Arman, Ben, César etc) then continues with the minimalist conceptual art scene in New York (Judd, Flavin, Lewitt etc), where Venet went to live in the 1960s, in Chelsea. There he rapidly made the acquaintance of Marcel Duchamp and Man Ray and became close friends with Frank Stella. Although an especially friendly, chatty person, Bernar Venet is obviously not close friends with all of the 52 artists in his collection but he nevertheless « thinks with them, reflects with them, shares his life as an artist with them, » explains J-M Avrilla, through financial support and the exchange of artworks and ideas. Venet, who declares « a taste for abstract art and difficult things », has not builtup his collection through sudden whims and chance encounters, even if he does have fun with it. In fact the choices he has made in buildingup this remarkable collection, which looks so superb in the museum space, have been dictated essentially by in-depth knowledge of the work of each visual artist now to be found in the pantheon of the history of art in the second half of the 20th century. However, as J-M Avrilla points out, the collection has a life independent of Bernar Venet’s own work that is being celebrated again this summer during an open day the couple is organising to inaugurate the Bernar Venet foundation henceforth housed on their estate in Le Muy. JÉRÔME CAVALIERE avril 2009 www.cotemagazine.com ESSENTIALS CULTURE 21



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