ÉCONOMIE 84 (1) CONGRÈS/CONVENTION teuses de projets), Hôtellerie et Tourisme (un secteur toujours très actif) et, enfin, Investis - sement et finance, une thématique incontournable par les temps qui courent. 115 MILLIONS D’EUROS INJECTÉS DANS L’ÉCONOMIE LOCALE L’AN PASSÉ Attendu par les professionnels internationaux de l’immobilier, le Mipim l’est tout autant par une grande partie des opérateurs de la vie économique de notre région car, au fil des années et de son développement, il est devenu le congrès azuréen annuel qui génère les plus importantes retombées économiques. « Désormais, les quatre jours de Mipim, en raison du nombre de personnes que cette manifestation attire et du niveau de leurs revenus, équivalent pratiquement à deux semaines de Festival du film », ont pour coutume de dire beaucoup d’observateurs. « Pour l’année dernière, nous avons estimé le volume des retombées économiques directes et indirectes à 115 M € », indique Martine Giuliani, directrice générale du palais des Festivals de Cannes. « Un montant qui comprend le chiffre d’affaires induit par l’occupation du Palais mais aussi toutes les dépenses générées par les exposants et participants : hôtellerie, restauration, prestations des différents corps de métier (aménagement de stands, décoration, etc.), achats dans les commerces, mouvements aéroportuaires, taxis, etc. » Une véritable manne qui se déverse bien au-delà de La Croisette. « Durant quatre jours, tous les hôtels et les résidences hôtelières de la ville et de sa périphérie, ce qui représente un potentiel de 8 500 chambres, affichent complet », explique Michel Chevillon, président du Syndicat des hôteliers de Cannes et du Bassin cannois. « Cependant, ce potentiel ne parvient pas à absorber tous les participants et ceux-ci se logent donc tout le long de la Côte, de Menton à Saint-Raphaël ! ». Des visiteurs qui n’ouvrent pas seulement leur bourse pour l’hébergement, mais aussi pour la restauration, les déplacements, les distractions, les achats divers dans les commerces. En outre, il s’agit d’une clientèle disposant d’une capacité de dépenses bien supérieure à celle des vacanciers traditionnels. Selon les statistiques des organismes officiels du tourisme, la dépense journalière moyenne d’un séjournant « loisir » est de 70 € alors qu’elle s’élève à 350 € pour un touriste d’affaires : cinq fois plus ! Alors quand c’est par milliers que ces congressistes se concentrent dans un même espace géographique, les conséquences sont aussi sonnantes que trébuchantes. D’autant plus que le « mipimiste » est considéré comme le plus potentiellement dépensier des congressistes fréquentant la Côte d’Azur. Cette année, les services du palais des Festivals vont d’ailleurs lancer un questionnaire-sondage auprès des participants pour mieux connaître leur comportement de consommateurs. « L’an dernier, pendant les quatre jours du Mipim, nous avons vendu près de 15% de l’ensemble des pièces que nous avons commercialisées durant tout l’exercice 2008 », fait observer la direction d’une grande enseigne de montres et de bijoux implantée au cœur de Can - nes. « Et le montant moyen des achats d’un client « mipimiste » était de l’ordre de 10 000 € ». mars 2009 www.cotemagazine.com (1) Le palais des Festivals de Cannes accueillera cette année près de 20 000 participants. (2) Thierry Renault, directeur général adjoint de Reed Midem. (2) gn and urban planning will face tomorrow. » In addition there are conferences on four topics presently dominating the real-estate landscape : Regional Insights (looking at the regions of our planet that are developing most rapidly), Mayors’Day (11 March, with speakers on the increasing importance of local authorities as decision makers and project proposers), Hotels and Tourism (stilla very active sector), and lastly Investment and Finance. € 115 MILLION INJECTED INTO THE LOCAL ECONOMY LAST Impatiently awaited by the world’s real-estate professionals, the Mipim is no less eagerly anticipated by a large number of the players in our region’s economic life, since its development over the years has made it the annual Riviera congress that generates the most important economic benefits. « Because of the number of people the Mipim attracts and their high incomes, these four days are practically equivalent to the two weeks of the Film Festival, » many observers say. « We’ve estimated the value of last year’s direct and indirect economic benefits to be € 115 million, » says Martine Giuliani, managing director of Cannes’s Palais des Festivals. « That figure includes the turnover from the use of the Palais but also all the spending by exhibitors and attendees : hotel accommodation, eating, the various services paid for (furnishing stands, decoration etc), purchases in shops, airport traffic, taxis and all the rest. » This represents a real windfall that is spread well beyond the Croisette. « For four days all the hotels and hotel residences in the city and on its outskirts, a total of 8500 guestrooms, are full, » explains Michel Chevillon, chairman of the Cannes and Cannes area hoteliers union. « But that is not enough to accommodate all the participants so they stay allalong the coast from Menton to Saint-Raphaël ! » What’s more this is a clientele with spending power considerably superior to that of traditional holidaymakers. According to the statistics compiled by official tourism agencies, a holiday visitor spends € 70 a day on average while a corporate tourist spends € 350 – five times as much ! And the « mipimists » are seen as potentially the highest spenders of all convention participants who come to the Côte d’Azur. Indeed this year the Palais des Festivals’s services are handing out a questionnaire survey to participants so as to better understand their consumption patterns. « During the Mipim’s JEAN-MICHEL SORDELLO/P. A. |