COTE La Revue d'Azur n°173 mars 2009
COTE La Revue d'Azur n°173 mars 2009
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°173 de mars 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 116

  • Taille du fichier PDF : 18,6 Mo

  • Dans ce numéro : urbanisme, perspectives d'avenir

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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RENCONTRE OPTIMISTE 30 LA FEMME LA PLUS HEUREUSE DE LA TERRE ! THE HAPPIEST WOMAN ON EARTH ! mars 2009 www.cotemagazine.com Par Mireille Sartore VICTORIA ABRIL La comédienne profite de chaque instant de sa vie avec un égal enthousiasme. Aujourd’hui, elle fait ce qui lui chante : scène et musique. -/The actress makes the most of every moment of her life with equal enthusiasm. Nowadays she’s doing what her heart dictates : music and concerts. Pétulante, pétillante, l’actrice au formidable capital sympathie a mis entre parenthèses sa carrière cinématographique pour s’adonner au plus doux de ses rêves : la chanson et la scène. Avec son deuxième album, Olala (« un cœur de gitan, une âme française et des airs de flamenco pour l’amour »), elle poursuit une tournée à travers la France et l’Europe (1). Rencontre chez elle, à Paris, en toute décontraction. COTE : Le public a une certaine image de vous, est-ce celle de la vraie Victoria ? Victoria Abril : En France, je suis considérée comme une actrice de comédie, alors qu’en Espagne, je suis Isabelle Huppert ! Or ma filmographie (presque 100 films) est constituée à 80% de drames tournés dans mon pays natal. En France, je fais des comédies et c’est tant mieux car c’est le genre que je préfère. Je pense notamment à Gazon Maudit de Josiane Balasko qui évoquait, sous couvert d’un ton humoristique, un thème aussi délicat que l’homosexualité féminine ; la meilleure manière, j’en suis convaincue, de toucher tous les publics… Sinon, dans les deux pays, je suis étiquetée comme une nana plutôt sympa et je ne vois pas qui s’en plaindrait. Parce que c’est votre réelle nature ? Oui, je le pense. L’humour est la seule clé qui ouvre toutes les portes. Je n’ai pas eu une enfance heureuse et c’est sans doute pour cela que je me suis efforcée de devenir l’adulte la plus heureuse de la terre ! Je suis une parfaite autodidacte : pas d’école, jamais pris un cours de théâtre, de cinéma, de chant. C’est effectivement durant l’enfance que tout se joue, où notre conscience du monde se dessine. Pour moi, tout s’est passé du côté de Malaga, dans le petit village de ma grand-mère maternelle où, au contact de Mère Nature, j’ai appris les choses essentielles de la vie, toute seule. Développer très tôt un sens artistique, est-ce aussi une façon de voir la vie différemment des grincheux ? Sans doute. Mon seul apprentissage aura été celui de la danse classique, la discipline la plus difficile au monde ; à côté, le cinéma, le théâtre ou la chanson, c’est de la promenade ! De 8 à 14 ans, la pratique intensive de la danse ne m’a procuré que de la souffrance, mais aussi une certaine aptitude à devoir la masquer quoi qu’il arrive, faire taire ses douleurs, cacher l’effort, toujours sourire… Une bonne formation en somme. Dont je ressens encore aujourd’hui les bénéfices : aucun sport sauf les pistes de danse que j’ai longtemps pratiquées, et puis, le même poids sur la balance depuis que j’ai quatorze ans ! Dans la vie de tous les jours, vous êtes donc quelqu’un de plutôt optimiste ? Évidemment, je ne suis pas maso. Chaque jour qui passe est le premier jour du reste de ma vie, alors il faut en profiter au maximum ! Tant de fois, la solution est tout près de nous, et on ne la voit pas ; on désespère, on se tire les cheveux, alors qu’au final, ce qu’il faut faire c’est juste de laisser passer cette putain de journée (rires) ! L’optimisme c’est le fatalisme de ceux qui n’ont rien à perdre.
Qu’est-ce qui vous met en joie justement ? Vos enfants ? Mes enfants m’ont rendue plus qu’heureuse. La jeunesse est une mauvaise période, avec son lot de doutes et d’incertitudes. Lorsqu’ils sont arrivés, une forme de plénitude m’a envahie. J’étais fière d’avoir accompli cette étape décisive, la plus importante du monde. J’ai pu regarder autre chose que mon nombril. Ce qui se peut se révéler terriblement frustrant si l’on abuse de cette pratique. Aujourd’hui, je ne ressens plus d’angoisse vis-à-vis de l’éducation de Martin et Félix (18 et 16 ans,ndlr), je ne les attends plus pour me coucher, d’ailleurs ! Je peux profiter de la vie différemment. Comment profitez-vous de votre temps alors ? Quand je ne travaille pas, je me contente juste de passer la journée en trouvant quelque chose de positif à faire, penser, créer. Je ne suis plus aussi pressée qu’autrefois. Voler du temps, c’est ce qui met en joie le plus, je crois ! Et lorsque vous êtes sur scène ? La scène, c’est le « paradise now ! ». Ce que j’ai ressenti de plus fort dans ma vie. Avec mes disques et mes spectacles, je suis enfin seule aux commandes, libre de choisir et de décider de tout ce que j’ai envie de faire. Jamais je n’ai trouvé un amant tel que le public ! Quels sont vos projets ? Poursuivre ma tournée d’Olala, travailler sur d’autres projets musicaux comme la mise en musique de mes carnets de voyage écrits sur trente ans. Côté cinéma, c’est le calme plat. En 2009, j’aurai enfin 50 ans (rires) ! Ma mise en quarantaine sera terminée, je l’espère ! C’est la même chose pour toutes les actrices de 40 ans : trop jeunes pour interpréter les mères, trop âgées pour jouer les filles… Durant cette décade, soit on déprime, soit on se remet en question et on continue de poursuivre le voyage autrement. Ce que j’ai fait avec ma musique. TORTADE Exuberant and bubbly, the actress everyone loves has put her movie career on hold so as to devote herself to her dearest dream : singing and performing. Presently she’s touring her second album, Olala, in France and Europe. COTE met her at home in Paris for a relaxed interview. COTE : The public has a particular image of you, is that the real Victoria ? Victoria Abril : In France I’m seen as a comedy actress whereas in Spain I’m considered to be more ‘serious’ ! In fact 80% of the films I’ve made are dramas. In France I act in comedies – so much the better because that’s the genre I prefer. Apart from that, in both countries I’m labelled a « nice girl » and I don’t see why I’d complain about that. Because that’s your real nature ? Yes, I think so. Humour is the only key that opens every door. I didn’t have a happy childhood and that’s undoubtedly why I’ve strived to become the happiest adult on earth ! I’m totally self-taught ; no training, never attended a classin theatre, cinema or singing. So in everyday life you’re essentially an optimistic person ? Obviously, I’m not a masochist. Every day that dawns is the first day of the rest of my life so I have to make the very most of it ! So very often solutions are right under our noses but we don’t see them ; we despair and tear our hair out when really what we should do is just let that damned day pass ! (laughter) Optimism is the fatalism of those who have nothing to lose. What exactly gives you joy ? Your children ? My children have made me more than happy. When they arrived I was overcome by a sort of plenitude. I was proud to have accomplished this decisive step, the most important in the world. Nowadays I’m no longer anxious about bringingup Martin and Félix (aged 18 and 16), in fact I no longer even wait for them to come home before going to bed ! I can enjoy life in a different way. Stealing time is what delights me the most, I think ! And when you’re on stage ? Being on stage is paradise now ! The most powerful thing I’ve ever experienced. With my discs and my shows I’m at last totally in charge, free to choose and decide everything. I’ve never found a lover as good as an audience ! What do you have linedup ? Continuing my Olala tour and working on other music projects. There’s nothing at all happening in cinema. In 2009 I’llat last be 50 ! (laughter) I’ll be out of quarantine, I hope ! It’s the same for allactresses in their 40s, it’s a decade when theyeither get depressed or reassess themselves. That’s what I’ve done through my music. (1) www.victoria-abril.com mars 2009 www.cotemagazine.com MEET OPTIMIST 31



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