COTE La Revue d'Azur n°171 novembre 2008
COTE La Revue d'Azur n°171 novembre 2008
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°171 de novembre 2008

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 180

  • Taille du fichier PDF : 34 Mo

  • Dans ce numéro : urbanisme, perspectives d'avenir

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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PORTRAIT HABITAT 56 portrait Par Olivier-Jourdan Roulot JACQUES ROUGERIE Un rêve profond -/DEEP DREAMS La future City of the ocean. FAUSTINE CORNETTE DE SAINT-CYR JACQUES ROUGERIE - ARCHITECTE
Le tourisme sous-marin en famille… Bientôt une réalité. Son monde est peuplé d’aquanautes chevauchant des aquaspaces, travaillant dans des aqualabs et des aquabulles, ou se reposant dans des seaspaces. Chaque année, il passe plusieurs semaines dans une maison immergée au large de la Floride, propriété de la Nasa. L’agence américaine y prépare ses astronautes pour ses missions spatiales. « Une nuit sous la mer est une émotion difficilement explicable », s’enthousiasme Rougerie. Et l’excitation est telle que « le sommeil est difficile à trouver ». Une expérience physique qu’il juge indispensable pour l’architecte qu’il est, l’obligeant à penser différemment les espaces, les matériaux, les formes, jusqu’aux couleurs et aux lumières. « Les contraintes physiques et physiologiques ne sont pas les mêmes, les sens ne réagissant pas de la même façon. Du coup, il faut tout adapter pour faire corps avec ce monde ». Sa première maison sous-marine, Jacques Rougerie l’a réalisée en 1977, au Japon. Galathée, c’était son nom, marqua l’avènement d’une approche nouvelle, prenant le contre-pied de la cinquantaine de projets qui l’avait précédé, n’étant pas posée sur le fond de la mer. Partant du principe que l’homme, quand il est sous l’eau, « vole comme un oiseau dans le ciel », l’architecte s’était mis en tête de créer « une maison spatiale sous l’eau, pensée comme un vaisseau ou une station orbitale ». Parmi les « 30 à 40 projets » sur lesquels il travaille aujourd’hui, plusieurs témoignent d’un goût prononcé pour le futurisme. À l’image du futur musée sous-marin d’Alexandrie, du vaisseau d’exploration SeaOrbiter, aventure dans laquelle l’accompagne son vieux compagnon, le Marseillais Henri-Germain Delauze, d’un hôtel flottant à Dubaï, d’une cité de l’océan avec des tours de 420 mètres de haut à Abou Dhabi ou du projet d’extension sur la mer de Monaco, pour lequel il était en finale. Si Cousteau était l’homo aquaticus, son ami Jacques Mayol l’homo delphinus, Rougerie, lui, est le chantre des mériens. Un peuple à part (celui du monde sousmarin), dont il a créé le néologisme servant à le nommer – et allant jusqu’à le donner comme prénom à son fils. Il en est le gourou, le visionnaire. « Il faut créer une civilisation », lance-t-il, en pensant très fort aux Russes qui rêvaient une civilisation de l’espace, embarquant dans leurs vaisseaux des instruments de musique. Vingt ans après Cousteau, ce Breton qui a grandi en Côte d’Ivoire fait son entrée sous la Coupole, coopté par les membres de l’Académie des Beaux-Arts. « Je n’ai rien demandé », commente-t-il, « mais on m’a fait comprendre qu’il fallait aller à ce combat. Il a mené une campagne de courte durée, un mois durant, coiffant sur la ligne d’arrivée des concurrents (parmi lesquels Nouvel) à la manœuvre depuis des années. S’il soutient qu’il n’aurait pas fait une maladie d’un échec, il ne boude pas son plaisir et a déjà réalisé plusieurs esquisses de sa future épée. Pour son costume d’académicien, il a demandé à Cardin un coup de main. IL IMAGINE DES VILLES FLOTTANT SUR LA MER, DES CITÉS SOUS- MARINES ET DES HÔTELS DE LUXE POUR SE RÉVEILLER AU PETIT MATIN AU MILIEU D’UN JARDIN OCÉANIQUE. UNE QUÊTE QUE CET ENFANT DU CAPITAINE NEMO POURSUIT DEPUIS LES ANNÉES 60. -/HE CONCEIVES TOWNS FLOATING ON THE SEA, UNDERWATER COMPLEXES AND LUXURY HOTELS FOR WAKING IN THE MORNING IN AN OCEAN GARDEN. THIS CHILD OF CAPTAIN NEMO HAS BEEN PURSUING HIS QUEST SINCE THE 1960S. His world is peopled with aquanauts inhabiting aquaspaces, working in aqualabs and aquabubbles and chilling out in seaspaces. Every year he spends several weeks in an underwater house off the coast of Florida, which belongs to Nasa and is used for preparing its astronauts for space missions. « A night under the sea is a thrill difficult to explain, » Rougerie enthuses, adding that the excitement is so great "it’s difficult to get to sleep". This physical experience he considers indispensable for him as an architect since it obliges him to rethink spaces, materials, shapes and even colours and lights. « The physical and physiological constraints aren’t the same, the senses don’t react in the same way. So everything has to be adapted to be at one with that world." Jacques Rougerie built his first underwater house in 1977, in Japan. Galathée, as he namedit, marked the advent of a new approach that ran counter to the 50-odd projects that had preceded it since it was not built on the sea floor. Starting from the principle that when man is underwater he "flies like a bird in the sky", the architect took it into his head to build "an underwater space house conceived like a space ship or an orbiting space station". Several of the "30 to 40 projects » on which he’s working today testify to his pronounced taste for futurism, such as Alexandria’s future underwater museum, the SeaOrbiter exploration vessel in which he’s partnered by his old friend Henri-Germain Delauze from Marseille, a floating hotel in Dubai, an ocean town with 420m-tall towers in Abu Dhabi and Monaco’s planned extension over the sea for which he’s been shortlisted. If Cousteau was homo aquaticus and his friend Jacques Mayol homo delphinus, Rougerie is the elegist of sea-dwellers, an underwater people apart whose French designation – mériens – he himself invented and even went so far as to use for his son’s name. He is their guru, their visionary. « We have to create a civilisation, » he states, thinking of the Russians who dreamt of a space civilisation and took musical instruments with them in their space ships. Twenty years after Cousteau, this Breton who grewup in Côte d’Ivoire has in turn been accepted into the Académie Française, co-opted by the members of the Académie des Beaux Arts. After a short campaign, just a month long, he pipped competitors (including Nouvel) who’d been manoeuvring for years at the post. He maintains he wouldn’t have been devastated if he’d failed but makes no secret of the pleasure it gives him. He’s already made several sketches of his sword and for his académicien’s costume has asked Cardin to lend a hand. novembre 2008 www.cotemagazine.com PORTRAIT HABITAT 57



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