COTE La Revue d'Azur n°171 novembre 2008
COTE La Revue d'Azur n°171 novembre 2008
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°171 de novembre 2008

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 180

  • Taille du fichier PDF : 34 Mo

  • Dans ce numéro : urbanisme, perspectives d'avenir

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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CULTURE ESSENTIELS 22 Jordí Colomer au Jeu de Paume Par Mireille Sartore Le paysage urbain modifie le comportement humain. Un artiste, Jordí Colomer, en a fait le fil conducteur de son œuvre. Dans le cadre du Mois de la Photo 2008, le Jeu de Paume parisien l’expose jusqu’au 4 janvier 2009. Short-circuiting the city The urban landscape modifies human behaviour. Jordí Colomer makes this the leitmotiv of his work and as part of the 2008 Mois de la Photo festival the Jeu de Paume museum in Paris is exhibiting his work until 4 January 2009. novembre 2008 www.cotemagazine.com COURTESY DE L’ARTISTE/ADAGP, PARIS, 2008 Jordí Colomer présente « Anarchitekton Bucarest », 2003. Extrait vidéo Courtesy Galerie Michel Rein, Paris. Jordí Colomer, « Papamóvil », 2005. Extrait du diaporama. Un homme court dans les rues de Barcelone, Bucarest, Brasilia, Osaka brandissant des maquettes d’immeubles, des sculptures ambulantes, des « étendards grotesques, des provocations utopiques » qui constituent les exactes répliques des constructions alentour. Une maquette de la Papamobile, le véhicule spécialement conçu pour les déplacements du pape, traverse des rues, parcourt de grandes cités anonymes, « produisant par sa présence et son irréalité une sorte de court-circuit dans l’environnement quotidien ». Anarchitekton (2002-2004) et Papamóvil (2005-2008) sont quelques-unes des installations vidéos de l’artiste catalan Jordí Colomer qui sont présentées au Jeu de Paume, dans le cadre de l’exposition que lui consacre la directrice (et compatriote) Marta Gili, en parallèle de la rétrospective réservée à la photographe américaine Elisabeth Miller. L’occasion de découvrir un artiste majeur de la scène artistique contemporaine internationale qui partage sa vie entre Barcelone – sa ville d’origine – et la France, avec qui l’artiste entretient des rapports privilégiés depuis le début de sa carrière dans les années quatre-vingt. À Nice, Jordí Colomer fut l’un des artistes résidents de la Villa Arson en 2002 et participa notamment cet été à la grande exposition – périlleuse mais réussie – consacrée à la performance (Ne pas jouer avec les choses mortes). Lucidité critique et humour « Dans nombre de ses installations vidéo où l’architecture et la ville contemporaine apparaissent comme une toile de fond fictive, explique-t-on au musée de la Concorde, Jordí Colomer s’interroge sur la façon dont l’urbanisme influence le comportement humain tout en explorant l’omniprésence et les inconvénients du modernisme dans le paysage urbain. » Né en 1962, l’artiste représenté aujourd’hui en France par la galerie Michel Rein a d’ailleurs commencé par étudier l’architecture à Barcelone. Une voie qu’il abandonnera cependant très vite car les outils de l’architecture ne lui permettaient pas d’aborder la vie réelle de l’être humain, expliquait-il dans un entretien accordé à William Jeffett. Avec beaucoup de lucidité critique et d’humour, Jordí Colomer nous met face à nos contradictions, rejouant des « fragments de réalité, des situations transitoires » à travers le prisme de l’art. Tantôt mélancolique, tantôt drôle, son œuvre nous parle de toute manière, et c’est le plus important. Jeu de Paume, 1 place de la Concorde, Paris 8 e Tél. 01 47 03 12 50. www.jeudepaume.org A man runs through the streets of Barcelona, Bucharest, Brasilia and Osaka brandishing models of buildings, walking sculptures that are exact replicas of the constructions allaround. A model of the « Popemobile », the vehicle specially designed for the Pope, drives around big anonymous cities, « its presence and unreality producing a sort of short-circuit in the everyday environment ». Anarchitekton (2002-04) and Papamóvil (2005-08) are two of the Catalan Jordí Colomer’s video installations on show at the Jeu de Paume until 4 January 2009, an opportunity to discover a major artist on the international contemporary art scene who divides his time between his home city of Barcelona and France, with which he’s had a special relationship since the beginning of his career in the 1980s. Critical lucidity and humour « In many of his video installations in which architecture and the contemporary city appear as a fictional backdrop, Jordí Colomer questions the way in which urban planning influences human behaviour while also exploring modernism’s omnipresence and disadvantages in the urban landscape, » the museum at Concorde explains. The artist born in 1962 and now represented in France by the Michel Rein gallery in fact started off studying architecture in Barcelona but very rapidly abandoned that path because architecture’s tools did not allow him to tackle the real life of human beings, as he explained in an interview with William Jeffett. With considerable critical lucidity and humour, Jordí Colomer confronts us with our contradictions by replaying « fragments of reality, transitory situations » through the prism of art. Sometimes melancholic, sometimes droll, his work most certainly speaks tous and that’s the most important thing. COURTESY DE L’ARTISTE/ADAGP, PARIS, 2008
C’est un hiver doux comme le miel qui accueillit voici plus d’un siècle sur la Côte les aristocrates russes fuyant la révolution. Quoi de plus naturel pour Melania Milbert, d’origine russe, ex-étudiante au Ceram que de créer (avec l’association ACR) dans ce petit paradis son Festival des Arts et Cinémas Russes. « Nice est devenue la Terre promise pour plusieurs générations. Près de trois cents familles y vivent aujourd’hui. Deauville a son festival américain, Nice avait le potentiel pour abriter celui de la Russie. » Un choix pertinent ? Dix ans après ses premiers trois coups, le Festival rebaptisé Ruskoff, qui intégra le TNN en 2001, n’a jamais manqué de souffle ni dévié de sa trajectoire : faire découvrir une culture purgée de ses clichés, évoluant entre un solide héritage classique et une scène contemporaine décomplexée. En accueillant des œuvres récompensées du Masque d’or (l’équivalent russe de nos Molières) qui croisent les champs du théâtre, de la musique, de la danse, des arts plastiques et de l’audiovisuel, tel Once dédié aux clowns, Ruskoff offre un théâtre visuel universel qui se passe de sous-titrage. Autour d’une dizaine de créations originales ou dépoussiérant les classiques (de Tchekhov à Ostrovski), l’élite des compagnies issues des grandes écoles de théâtre fera une fois de plus la démonstration de son talent. Une autre spécialité russe ? « C’est à partir de la méthode de l’acteur Stanislavski que fut créé à New York, il y a soixante ans, l’Actors Studio qui, de Brando à Al Pacino, forma toutes les icônes du cinéma. C’est assez drôle de penser qu’Hollywood doit une partie du mythe à son meilleur ennemi ». Et à l’heure où l’on reparle de guerre froide, le festival mettra sous les projecteurs une culture populaire faisant front à l’obscurantisme avec des moyens parfois sommaires mais toujours avec un grand luxe scénographique. Un savoir-faire hérité d’une longue tradition shamaniste selon Melania. « Quelques planches et une berge remplie d’eau et le metteur en scène de L’Orage nous fait vivre à fleur de peau une passion sur les rives de la Volga ». Cette culture d’origine païenne, qui puise toute sa poésie et son émotion de formes sans cesse renouvelées, ce théâtre laboratoire qui, pour survivre à l’interdit a dû se frotter à la transgression est à découvrir lors d’un dixième millésime parrainé par Denise Fabre. Et, cerise sur le kouglof, cette édition anniversaire verra également se produire la jeune génération musicale, de la diva du jazz géorgien Nino Katamadze au duo électro-rock Messer Chups autour d’un surprenant show vidéo. Programmation : www.festival-russe.com Billetterie TNN Promenade des Arts, Nice - Tél. 04 93 13 90 90 Ruskoff souffle ses dix bougies Par Olivier Marro « Once », dédié aux clowns, mélange plusieurs arts. Nino Katamadze. Le festival Ruskoff fêtera du 25 au 30 novembre dix ans de spectacles tout feu tout flamme venus du froid mais qui font monter au Théâtre national de Nice la température dès les premiers frimas ! Ruskoff’s 10th birthday From 25 to 30 November the Ruskoff festival celebrates 10 years of putting on « shows from the cold » that make the temperature rise at Théâtre National de Nice as winter takes hold ! Messer Chups. « L’Orage », l’histoire d’une passion qui se déroule au bord de la Volga. Nearly a century ago the French Riviera’s mild and gentle winters welcomedRussian aristocrats fleeing the Revolution. So to ex-CERAM student Melania Milbert, who’s of Russian origin, it seemedtotally natural to launch her Russian arts and cinema festival in this little paradise : « Nice became the promised land for several generations and today some 300 families live here. Deauville has its American festival, Nice had the potential for hosting a Russian one. » A pertinent choice ? In the 10 years since it started, the festival now christened Ruskoff, which moved into the TNN in 2001, has never deviated from its objective of helping audiences discover a culture purged of its clichés that embraces a considerable classical heritage as wellas an uninhibited contemporary scene. By presenting works that have won Golden Masks (Russian national theatre awards) and mix drama, music, dance, plastic arts and audiovisual arts (for example Once dedicated to clowns), Ruskoff presents a universal visual theatre that has no need of subtitles. Again this year, top-rank theatre companies trained in the great drama schools are demonstrating their talents through a dozen original plays or dusted-off classics (Chekhov, Ostrovsky). A Russian speciality ? « Sixty years ago in New York the Actors Studio based on the actor Stanislavsky’s method opened, where all the American movie icons from Brando to Al Pacino trained. It’s amusing to think that Hollywood owes a part of its myth to its worst enemy ! » And with people again talking of a Cold War, this festival turns the spotlights on a popular culture battling obscurantism, often with rough and ready means but always with tremendous scenic richness. And as the cherry on the cake, this anniversary edition is also presenting the young generation of musicians, from Georgian jazz diva Nino Katamadze to electro-rock duo Messer Chups and a surprising video show. novembre 2008 www.cotemagazine.com CULTURE ESSENTIELS 23



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