URBANISME 116 À gauche : Vallauris, sous son nouveau visage, vue du ciel. À droite : Le projet de restructuration de l’îlot Casinca à Mandelieu-La Napoule. progression de 6,2% selon l’étude précitée des Notaires de France, Vallauris n’a pas à rougir. Pour Grégory Malaponti, du Cabinet Valorissimo, en dehors d’éléments conjoncturels, la revalorisation de Vallauris a eu un fort impact sur les acquéreurs et les prix. « Notre clientèle était essentiellement locale, on a aujourd’hui des gens qui travaillent à Sophia-Antipolis, et même des Cannois et Cannetans. Quant aux prix, ils sont passés du simple au double en cinq ans ». Dans le damier, à l’exception de la rue Clément Bel, qui reste la moins cotée, il faut désormais compter entre 1 500 € le m² pour un appartement à rénover, et jusqu’à 4 000 € pour celui refait à neuf ». Et ce professionnel de confier attendre beaucoup de la requalification de l’entrée de la ville. « La construction de programmes neufs à déjà fait bouger les choses. Nous avons une demande de propriétaires de villas qui cherchent des appartements de standing en ville et nous avons une lacune importante sur cette offre », explique-t-il. Autant dire que le réaménagement de Tapis Vert, ce quartier à l’entrée de la ville, composé de vieilles fabriques de potiers devrait donner une seconde impulsion à Vallauris. Grâce à la modification du PLU, les constructions sur les friches sont désormais possibles. Les vieux hangars qui présentent un intérêt historique – belle cheminée, four –seront conservés en musée ou réhabilités en logement, d’autres seront démolis pour laisser place à des constructions neuves. Un projet d’entrée de ville d’envergure, sur lequel les plus importants promoteurs alliés à de grandes signatures de l’urbanisme et de l’architecture travaillent, et qui vise là encore à donner une image forte du renouveau de cette ville. we have people who work in Sophia-Antipolis or even live in Cannes and Le Cannet. As for prices, they’ve doubled in five years. In the chequerboard, with the exception of Rue Clément Bel, still the least popular, you now have to pay € 1500/m² for an apartment needing renovation andup to € 4000/m² if it’s already been renovated. » This professional confides that he expects a lot from the rehabilitation of the town’s outskirts. « New property developments have already started things moving. We have villa owners looking for classy apartments in town but we’ve far from enough properties in this category, » he says. Which means that the reconfiguration of the Tapis Vert quarter with its old pottery factories on the edge of the town should breathe new life into Vallauris. Now that the local urbanism plan has been modified these wastelands can be built on. The old hangars that are of historical interest will be conserved in a museum or turned into housing and the others demolished so new buildings can goup. A major project for the town’s outskirts, on which important developers and big names in town planning and architecture are working. novembre 2008 www.cotemagazine.com Mon beau quartier ! -/I love my town ! La ville de demain ? Une ville à visage humain, offrant un cadre de vie agréable, dans le respect de l’environnement. Face à ce postulat, un seul mot d’ordre dans les municipalités azuréennes « stop au tout béton ». Ce qui implique bien sûr de repenser des quartiers entiers, victimes d’une urbanisation excessive. Ainsi à Mandelieu-La Napoule, Henri Leroy entend dès son arrivée à la municipalité en 1995, enterrer le projet de 40 000 m² de construction en centre-ville, et propose un nouvel aménagement de la ville en plusieurs phases. À la fin de son premier mandat, il inaugure l’Esterel Gallery et la médiathèque, à la fin du second, Europa agrandi devient le centre expo Congrès. Et, en ce début de troisième mandat, il engage la restructuration de l’îlot de la Casinca. Démolition de l’ancienne gendarmerie, construction d’une centaine de logements, implantation de commerces de proximité, et surtout, valorisation des espaces verts, voilà pour les grandes lignes d’un projet qui verra le jour dans trois ou quatre ans. À Cannes, depuis le 11 octobre, les habitants de République sont invités à découvrir, via plan-masse et photomontages, quel sera leur nouveau quartier. L’aménagement des 19 000 m² de la parcelle GDF avec un jardin, des commerces, des logements devrait ainsi redonner une qualité de vie à ce quartier asphyxié par les automobiles et enlaidi par ses immeubles sans vue. -/The town of tomorrow ? A town with a human face providing pleasant surroundings to live in that respect the environment. Faced with this premise there’s just one watchword in the Riviera’s town halls : « Stop the concrete. » Which of course implies rethinking entire districts that have fallen victim to excessive urbanisation. So in Mandelieu-La Napoule, from the moment Henri Leroy moved into the town hall in 1995 he set out to bury the project to build 40,000m² in the town centre and instead proposed a reconfiguration of the town in several stages. At the end of his first mandate he inaugurated the Esterel Gallery and the media library ; at the end of his second, the extended Europa became the convention and exhibition centre ; as he starts his third he’s all set to restructure the Casinca block by demolishing the old gendarmerie, building a 100-odd homes, establishing local shops and above all valorising the green spaces. Those are the main lines of a project that will become reality three or four years from now. In Cannes, since 11 October the residents of the République quarter have been discovering via an overall plan and photomontages what their district, presently asphyxiated by the traffic-saturated boulevard and suffering from viewless apartment buildings, is going to look like when the 19,000m² of GDF land have been turned into a garden, shops and houses. That should restore quality of life to the district and give it new status in the heart of the city. |