URBANISME 112 MAISON DU PATRIMOINE VALLAURIS Vallauris, new look New-look Vallauris À Vallauris, commune voisine de Cannes, la formidable métamorphose que vit actuellement la ville émane aussi d’une forte volonté de changer son image, et passe là encore par un très grand spécialiste de la rénovation des centres urbains, Pascal Tattier. Ce compositeur urbain aux solides références dans notre région et dans d’autres villes françaises – il travaille actuellement sur la rénovation du vieux port de Bastia – est un habitué des projets d’envergure. « Une requalification urbaine comme celle de Vallauris nécessite une dizaine d’années et coûte environ 30 millions d’euros, soit 3 millions par an. Mais un projet clair, dont les phases sont bien définies, profite d’aides financières conséquentes », explique-t-il. Les partenaires réunis, la maison du Patrimoine ouvre ses portes en 2002 pour animer et piloter, sous l’égide de Denis Tessereau, l’opération. Via la société d’économie mixte SEMIVAL, qui associe la ville et des partenaires financiers institutionnels ou privés, le projet se met en place, à commencer par son premier volet, qui vise à mettre un terme à l’insalubrité de certains îlots. « Vallauris présente une particularité qui est du jamais vu : construite par les moines de Lérins en 1501, le vieux centre est composé de damiers, avec au cœur de chacun un puits de lumière », rappelle Pascal Tattier. En 2002, est apparue la volonté de redynamiser ce centre, devenu en grande partie insalubre, tout en gardant la notion de damier. Pour sa rénovation, l’un des outils utilisé est une O.P.A.H-RU (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat-Renouvellement Urbain) qui permet de traiter l’insalubrité de certains îlots, d’apporter des financements aux propriétaires et de remettre sur le marché les logements et les locaux vacants. Effet boule de neige Parallèlement à la rénovation du damier, la municipalité travaille à l’embellissement de la ville, au développement de son attrait touristique et à la revitalisation de son commerce, des volets essentiels, selon Pascal Tattier, pour qu’une telle opération soit un succès. « Dès qu’une ville investit l’espace public, le privé commence à réagir », affirme-t-il. La nouvelle place Cavasse conçue par Jean-Michel Wilmotte et son parking de 300 places a ainsi incité les touristes à ne plus s’arrêter que dans ses seuls musées mais aussi à flâner dans ses rues. La rénovation de la place avec en son centre la célèbre statue de l’Homme au Mouton de Picasso, a rendu le lieu attractif et accueille le nouveau Bistrot du célèbre chef Alain Llorca. « Pendant deux ans, les habitants ont observé les changements dans la ville, dubitatifs. Au bout de quatre ans, quand ils ont vu l’impact de ces rénovations sur la fréquentation de la ville, les demandes d’aide à la rénovation de façades ont afflué », se félicite Pascal Tattier. Un changement de physionomie qui a d’incontestables répercussions sur le marché immobilier de la ville. Avec un prix moyen au mètre carré de 4 038 €, et une novembre 2008 www.cotemagazine.com Par Carole Court La place de l’« Homme au Mouton », du nom de la statue de Picasso qu’elle abrite, est devenue un lieu très attractif depuis sa rénovation. Un immeuble de la rue Haute avant et après restauration. Les demandes d’aide à la rénovation de façades augmentent, les habitants constatant une plus grande fréquentation de leur ville. In Vallauris, close to Cannes, the fantastic metamorphosis the town is presently undergoingemanates from a strong desire to change its image and is being masterminded by a very great specialist in renovating town centres, Pascal Tattier. This urban designer with solid references in our region and other French towns – he’s presently working on renovating the old harbour in Bastia – is wellused to far-reaching projects. « An urban reconfiguration like that of Vallauris takes around 10 years and costs in the region of € 30 million,i.e. € 3 million a year. But a clear project with well-defined phases willattract considerable financial backing, » he explains. Once the partners had been found, in 2002 the Maison du Patrimoine opened to activate and pilot the operation under the aegis of Denis Tessereau. Via the SEMIVAL semi-public company (the town plus its public and private financial partners) the project got off the ground, starting with its first phase : remedying the unsanitary conditions in certain blocks of homes. « Vallauris has a special feature not found elsewhere : the old centre built by the Lérins monks in 1501 is laid out like chequerboards with a well of light in the centre of each, » explains Pascal Tattier. In 2002 it was decided to re-energise this centre, most of which had become unsanitary, but to retain its chequerboard layout. To renovate it one of the tools being used is an OPAH-RU (programmedoperation for housing improvement and urban renewal), which makes it possible to remedy the unsanitary conditions in certain blocks, provide financing for property owners and put vacant homes and rental properties back on the market. Snowball effect The town council is also working on embellishing the town, developing its tourist attractions and revitalising its retail trade, essential elements for the operation to be successful according to Pascal Tattier. « As soon as a town starts working on its public space, the private sector begins to react, » he states. The new Place Cavasse, with its 300-space car park, designed by Jean-Michel Wilmotte has indeed encouraged tourists to not just visit Vallauris’s museums but to explore its streets as well. « For two years the inhabitants observed the changes in their town doubtfully. After four years, when they could see the impact these renovations were having on visitor numbers, requests for grants to renovate frontages began to pour in, » says Pascal Tattier happily. The visible improvement is having unquestionable repercussions on the town’s property market. With an average price per square metre of € 4038 and a price rise of 6.2%, according to the aforementioned Notaires de France survey, Vallauris has no reason to be embarrassed. For Grégory Malaponti at Cabinet Valorissimo, despite the present climate the rehabilitation of Vallauris has had a big impact on buyers and prices. « Our clientele used to be mainly local but now |