AMAZONS AMAZONES 66 Société/Society GLAMOUR LE PAR MICHEL FRANCA février - mars 2010 www.cotemagazine.com AU Glamour in power POUVOIR DE PLUS EN PLUS DE FEMMES EXERCENT DES RESPONSABILITÉS POLITIQUES OU ÉCONOMIQUES. SIGNE DES TEMPS : NON CONTENTES D’ÊTRE INFLUENTES, ELLES SONT DE PLUS EN PLUS CHICS ET CRAQUANTES. Question : une femme peut-elle avoir du pouvoir, occuper des fonctions classiquement réservées aux hommes, sans pour autant se mettre à leur ressembler ? Longtemps, on a pu en douter. Certaines féministes radicales des années 60/70 affichaient des looks virils. Cheveux courts, allure garçonne, pas de maquillage, peau et visage nature, elles endossaient fièrement le costume, voire l’uniforme, la salopette ou le bleu de chauffe. Pour les besoins de la cause des femmes, elles viraient allègrement « machas », même si elles n’étaient pas intrinsèquement viragos. mon boss est une Femme… Excès, à l’évidence. Mais l’excès est souvent inévitable à la naissance d’un mouvement revendicatif. Vingt ou trente ans après, les féministes, dures ou pas, radicales ou réformistes, raisonnables ou enragées, ont marqué des points dans tous les domaines. Il y a ainsi de plus en plus de femmes à la tête des grandes entreprises. D’Anne Lauvergeon, la très classe PDG d’Areva, à Indra K. Nooyi, devenue PDG de Pepsi Cola en 2006, ou Zoé Cruz, qui, toujours en 2006, devint n°2 de la banque Morgan Stanley, les femmes évoluent désormais dans les hautes sphères du pouvoir économique. Et avec succès : Indra K. Nooyi, par exemple, a propulsé Pepsi vers les sommets, en réalisant un résultat net de +21% ! En politique, aussi, les avancées sont concluantes. On compte de plus en plus de femmes dans les Assemblées et institutions étatiques ou publiques. Certaines arrivent même à accéder à des responsabilités suprêmes, comme Angela Merkel en Allemagne, Michelle Bachelet au Chili, Pratibha Patil en Inde ou Tarja Halonen en Finlande. Le phénomène est mondial. Aucun continent n’échappe à cette poussée féminine, même si le chemin est encore long vers l’égalité complète. Une récente étude réalisée par l’UPI (Union Interparlementaire, basée à Genève), est venue en montrer les limites. Ainsi, en 2008, un peu plus de 18% des législateurs à travers |