TOUS LES FILMS Télé Gaucho De Michel Leclerc, France, 1h52 Avec Félix Moati, Eric Elmosnino, Sara Forestier, Maïwenn, Emmanuelle Béart, Samir Guesmi... 12 déc. Dans les années 90, Michel Leclerc n’avait pas encore réalisé Le Nom des gens, mais, armé d’un caméscope et galvanisé par ses potes, faisait de la télé... pirate. Non pas comme toutes ces chaînes conformistes ou commerciales qui endormaient le peuple, mais pour faire la fête... et la révolution ! De ses souvenirs à Télé Bocal, chaîne associative et clando à l’époque, Leclerc tire aujourd’hui un film choral hilarant, où, entre deux micro-trottoirs et sitcoms de quartier, sa petite bande se débat et émois amoureux et débats politiques, en beuveries festives et actions-commando délirantes. Dopé par l’énergie de ses comédiens, Télé Gaucho est dominé par un formidable esprit de groupe, avec son leader anarchiste (Elmosnino), la militante idéaliste (Maïwenn), l’illuminée passionnée (Sara Forestier), sans oublier le jeune homme en plein apprentissage sentimental et artistique (Félix Moati, en alter-ego du cinéaste), partagé entre ses rêves d’ado et ses ambitions d’adulte. Un film aux accents politiques certes, qui distille sa petite mélancolie, mais avant tout rigolard et plein d’autodérision. Mes héros D’Éric Besnard, France, 1h27 Avec Josiane Balasko, Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Pierre Richard, Ibrahim Burama Darboe... 12 déc. Et si nos héros, tout simplement, étaient nos parents ? Maxime l’a peut-être un peu oublié, débordé par son boulot d’ambulancier, qui ne lui laisse que peu de temps avec ses propres enfants. Quand il apprend que sa mère a encore fait des frasques, et qu’elle s’est encore disputée avec son père, il part passer un week-end chez eux, à la campagne. Confronté à ces deux vieux qui s’aiment autant qu’ils s’engueulent, Maxime fait le point sur sa propre vie. Et avec l’arrivée d’un petit invité surprise, il réalise que c’est aussi au quotidien que l’on peut changer le monde... Eric Besnard – qui a écrit pour les autres des films aussi différents que Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief, ou Travaux, on sait quand ça commence... de Brigitte Roüan – s’inspire ici de ses relations avec sa mère, femme battante et engagée, à laquelle Balasko apporte toute sa puissance et sa sensibilité. Avec son « mari » et vieux complice Jugnot, ils transmettent au film une chaleur humaine, qui, dans ses couleurs d’automne, distille la nostalgie apaisante d’une France rurale, tout en étant ouvert sur les réalités sociales d’aujourd’hui. 14 |