End of Watch 14 nov De David Ayer, USA, 1h49 Avec Jake Gyllenhaal, Michael Peña, Natalie Martinez, Anna Kendrick, America Ferrera... Du scénario de Training Day et S.W.A.T. à la réalisation d’Au bout de la nuit et Bad Times, on doit à David Ayer quelques uns des « films de flics » les plus percutants de ces dernières années. Il revient avec End of Watch arpenter les « means streets » deL.A., filmant caméra au poing le quotidien instable et brutal de deux jeunes policiers d’une ville pas si angélique, où tout peut déraper à chaque instant. Preuve en est ce simple contrôle de routine dans la maison d’une femme âgée, qui va les conduire à une importante saisie de drogue et les transformer en cibles du plus dangereux cartel du pays... Des patrouilles aux interpellations, en passant par les urgences cauchemardesques, rarement la réalité du métier n’a été captée de manière aussi brute. Pourtant, au delà des dangers, vertiges et montées d’adrénaline, Ayer s’attarde aussi sur le contraste entre l’enfer quotidien des officiers Taylor et Zavala et leur retour, forcément chaotique, à la vie de famille. Faisant avant tout de cet intense End of Watch, le témoignage d’une éloquente amitié fraternelle. Garde à vue Pour s’immerger pleinement dans leurs rôles, les acteurs Jake Gyllenhaal (Prince of Persia) et Michael Peña (La Défense Lincoln) ont subi, ensemble, cinq mois d’entraînement policier au cours duquel ils ont appris à tirer à balles réelles, fait des patrouilles d’observation et participé à des exercices de feu dirigés par les pompiers de la ville. Le Capital De Costa-Gavras, France, 1h53 Avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, Natacha Régnier, Céline Sallette, Liya Kebede, Hippolyte Girardot, Bernard Le Coq... 14 nov. Marc Tourneuil a beaucoup de veine, car le PDG de Phoenix a, lui, un cancer des testicules. Le petit valet est ainsi catapulté à la tête de la plus grande banque européenne, en attendant que le big boss revienne aux affaires. Mais contrairement à ce que pensent les membres du conseil d’administration, Tourneuil a plus d’un tour dans son sac. Costa-Gavras (Amen, Le Couperet) s’attaque au système, et de l’intérieur. Une plongée dans le monde hostile et cruel de la finance et de la spéculation, aux côtés d’un homme qui construit son destin avec lucidité et cynisme. Pour l’interpréter, le chouchou Gad Elmaleh, purgé de toute sève comique, cultive l’ambiguïté et le mystère de son personnage. Pourtant, face aux coups bas, aux complots et aux cupidités, on se surprend à trembler pour lui. Pour finir par comprendre, comme nous le rappelle cruellement Costa-Gavras, qui reste et restera toujours le dindon de la farce. Un âpre et amer état des lieux de notre monde... en attendant que tout « pète ». 12