INTERVIEW JESSIE KOBEL « Je suis le roi des sauces » INTERVIEW MYRIAM GENIER PHOTO DARRIN VANSELOW Il jouait son deuxième one-man-show « Jessie Kobel en spectacle » depuis fin septembre 2019, puis le coronavirus l’a obligé àlemettre en pause. Dommage, car après « Get Up, Stand Up », qui lui a valu de remporter letremplin du festival Morges-sous-Rire en2016, il avait hâte de profiter de sa tournée.Mais l’artiste de27ans vit ce contretemps avec philosophie etseréjouit de la magie des Fêtes. RencontreàLausanne,laville où il est né et qu’il ne quittera « jamais » : « Je mesens Lausannois jusqu’au bout des ongles. Mais aussi Valaisan, c’est la moitié demoi ! » Il est en effet le fils de BernieConstantin, le rockeurvalaisan. Vous allez passer Noël en Valais chez votre père ? On fera une fête intime avec ma maman et ma grand-maman àLausanne. J’irai ensuiteenValais, peut-êtreque j’yserai seul avec mon papa. Amoins que la situation sanitairenenousforce àannuleraudernier moment. En temps normal, que faites-vous pendant cette période ? L’humoriste Jessie Kobel (27 ans) : « Les Valaisans ont de l’humour,de l’autodérision, j’adore ça, mon brin de folie doit venir de là. » Fandel’esprit de Noël, le jeune humoristeJessieKobel nous parledes Fêtesdanssafamille.Etaussi des Caraïbes, où il avécu, sous l’influence du rock et du rire. On aime touslatradition de se retrouver en famille. J’aitoujours eu ce côté Noël et cadeaux. En Valais, j’ai une grande famille,onseréunit –normalement – chaqueannée. Vous faites des sketches et vous chantez ? Non, mais on s’offre des disques, on écoute du bon vieux rock’n’rollavec mon papa ; j’adore lerock. On se remémoredes souvenirs, il yades fousrires, et ce quartd’heure un peutenduoùon parlepolitique ! Vous avez vécu en Martinique de 1997 à2004 avec votre mère. La célébration de la Nativité dans la chaleur,c’était comment ? Dans ma tête,Noël devait avoirlieusous la neigeparce quec’était ce quejevoyais àlatélévision. Donc, pour moi, Noël en Martinique, ce n’était pas tout àfait Noël. J’ai vraiment découvert et apprécié cette fête quand on est revenus en Suisse. Pourquoi votre mère a-t-elle décidé de quitter la Suisse et de s’installer là-bas ? Quand ça s’est terminé avec mon père, elle aeuenvie de changer d’horizon et de me fairevivre quelque chosed’unpeu extraordinaire. La Suisse vous manquait ? Oui, j’en rêvais, je n’y allais qu’une fois par an. Quand je voyais le TJ suisse sur TV5 Monde, j’étais comme fou ! Onest rentrés pour çaetparce que jenepouvais pasconstruiremavie surune île. 26 Coopération N°51 du 15 décembre 2020 |