PHOTOS ERIKA SANTALICES,YANNICK ANDREA, GERRY AMSTUTZ dans tousles pays ce quel’onappelle le « Living Wage » –soitunsalaire suffisant pour s’assurer un niveau de vie décent, indépendammentdelasituation économique et des conditions agricoles », expliqueRaphael Schilling. Parlà, il faut entendrelapossibilitéd’acheterdequoi se nourrir et se vêtir, ainsi que l’accès auxsoins médicaux et àl’éducation. C’est pourquoi Coop s’est associée àFairtrade Max Havelaar afin de mettre enœuvre un projet de salairedesubsistanceminimumpourles ouvriers de deux producteurs de bananes certifiés Fairtrade en Républiquedominicaine. En consultationavecles producteurs, il aété convenu d’un bonus qui, avec la prime et le prix minimum Fairtrade, doit permettre decompléter les rémunérations pour atteindre unsalaire de subsistance. « Ce bonus versé par Coop profitedirectementaux plus de 350 travailleurs », indique notre interlocuteur. Coop s’engage àgarantir que les employés des plantations de bananes (à gauche) reçoivent un salaire décent. Les producteurs de café (en haut à droite) et de cacao devraient également recevoir àl’avenir un revenu qui leur permette de maintenir un niveau de vie raisonnable. Les ouvriers utilisent lamajeure partie de ces sommes pour desbesoinsdebase comme la nourriture, les vêtements et le soutiendemembres de la famille. Multiplication des projets Coop s’engage dans des projetsdesalaires et de revenus de subsistance dans d’autres secteurs. AuGhana, depuis le mois d’octobre, environ 170producteurs de cacaoFairtradeobtiennent,outre leur prime, un prix plus élevé pour leur production sous la forme d’un bonus. Au Honduras, Coop tenteavecFairtradeMax Havelaar demettre enplace un revenu de subsistance pour les producteurs de cafés de spécialitécertifiés Fairtrade. Les produits certifiés FairtradeetBio Suisse concernés par ces projets sont vendus dans les supermarchés Coop.En les achetant,les clients contribuent àassurer des salaires et revenus desubsistance dans les pays producteurs. ○ ACTUEL DESPAROLES AUXACTES Douceurs de Noël sans huile de palme L’huile de palme est très rentable et permet une excellente fusion avec les autres produits. Elle estsouvent utilisée dans les produits chocolatés, comme les pralinés ou les boules dechocolat fourrées. Or, d’immensessurfacesdeforêt tropicale sont déboisées pour ses plantations. Aleurplace se déploient de vastes zones de monoculture, pour la plupartdes cultures conventionnelles. Dans le cadredesavision de l’huile de palme, Coop remplace progressivement l’huile de palme conventionnelle présente dans ses produits alimentaires pardel’huile de palme certifiée parBio Suisse – ou, quand cela est gustativement possible, par d’autres huiles ou matières grasses telles que l’huile de tournesol ou la graissedecoco. Les huiles et matières grassesde substitutiondoivent êtrecertifiées durables (Fairtrade, parexemple). Cette règle s’applique àlafiliale Coop Chocolats Halba/Sunray : les dernières recettes des assortiments de Noël ont été adaptées et ne contiennent plus d’huile de palme. C’est le cas des boules de Noël fourrées au caramel, des chocolats Giandino, des souris et des Saint Nicolas Gianduja, dans lesquels l’huile de palme acédé la place àdel’huile de noix de coco bio Fairtradeetdubeurredecacao Fairtrade. « C’est formidable de voir que Chocolats Halba/Sunray propose un assortiment deNoël sans huile de palme », se réjouit Natalie Wunderlin (34 ans), responsable de la gestion des produits. NKE Coopération N°50 du 7décembre 2020 75 0 www.des-paroles-aux-actes.ch