Agriculteur bio par passion Martin Gschwind acrééunpetit paradispourlafaune et la flore auxquatrecoins de Magden (AG). Son exploitationest un modèle pour la promotion de la biodiversité. « Sauge des prés, plantain moyen, crépide des prés. » Les noms de plantes d’importance écologique fusent quand Martin Gschwind (59 ans) se promène sur l’un deses pâturages extensifs. Les Angus observent paisiblement saprogression. Les bovins sont deprécieux collaborateurs : enbroutant l’herbe, ils transforment unpâturage extensif en prairie. « Pourque le pâturage soit qualifié d’extensif, je ne dois rien arracher, si ce n’est quelques mauvaises herbes », expliqueleBâlois quiarepris l’exploitation dansleFricktalilya24ans. Afin de pouvoir arborer la plus haute distinction bio −lelabel Bourgeon −une exploitation doit mettreenœuvre 12 des 60 mesures de promotion de la biodiversité. Martin Gschwind ne sait pasprécisémentcombienencomptent les 29 hectares deson exploitation, car il est un agriculteurbio à100%. « Si je devais tout compter, je dépasserais sans doute40. » Un engagementplutôt rentable:les subventions pour la promotion de la biodiversitéassurentprèsdelamoitiédeses revenus. Sinon, c’est la culturefruitière quiconstitue sonprincipal gagne-pain : pommes, poires, cerises et pruneaux. Les quelque 300 arbres àhautes tiges offrent unhabitat àdiverses espèces d’oiseaux. Une symbiose parfaite La promenade sur le pâturage bio est quelque peu chaotique, etcen’est pas un hasard. « Ce terrain impraticable est idéal pour unpâturage extensif parce que je ne pourrais pas tondre ici », indiquenotreinterlocuteur en montrant le versantpittoresque.Pourqu’un préou un pâturage soit classé extensif, il doit 72 Coopération N°21 du 18 mai 2020 |