Néophytes Susaux envahisseuses ! Le gestevert Renoncer auxnéophytes envahissantes,c’est contribuer àlaprotection de l’environnement et à la sauvegardedenotre biodiversité. Lesplantes néophytes ne sont pasanodines. Mieuxvautles supprimeretlesremplacer pardes plantes indigènes. Vous n’aurezque l’embarras du choix. TEXTE EvaNydegger ILLUSTRATION NadjaBaltensweiler Le terme « néophyte », littéralement « nouvellement planté », n’a rien de terrifiant ensoi et dans 90% des cas, il s’agit de végétaux inoffensifs. Il est apparu àlafinduXV e siècle après la découverte de l’Amérique. Beaucoup de nouvelles plantes furent alors importées en Europe, volontairement comme lapomme de terre, ou involontairement comme la gerbed’or. En Suisse, on estime àenviron 550lenombre de nouvelles espèces qui sesont acclimatées.Silaplupartdeces plantes sont un enrichissement pour notre environnement (par exemplelemarronnier commun), quelquesunes sont devenues problématiques. On parle de néophytes envahissantes. Ils’agit d’espèces qui se répandent massivement, au détriment de la flore indigène.Certaines, comme l’ambroisie, peuvent même être nocivespour notresanté. On compte aujourd’hui 41espèces de néophytes envahissantes nocives et17espèces potentiellement nocives, soit 10% de toutes celles naturaliséesenSuisse. Gerbes d’or interdites de compost ! La plante envahissante la plus courante en Suisse est la gerbe d’or, originaire des Etats-Unis et du Canada. Cette espèce très prolifique forme des populations extrêmement denses pouvant atteindre 300 tiges 114 Coopération N°20 du 12 mai 2020 |