Wreford Momanyi (à droite)agrandi dans la région du lac Naivasha. Sa mère (ci-dessus) ytravaille dans une ferme de roses. Etudier grâce aux roses Le 9mai sera la Journée du commerce équitable.L’histoire de WrefordMomanyi montre ce quidevient possible grâceaux primesFairtrade : comme aller àl’écoleetfairedes études. « Je suis très reconnaissant », déclare Wreford Momanyi. Le jeune Kényan de 26 ans travaille au sein du cabinetd’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers – « PwC » –entantque cyber-spécialiste. « C’est le métier dont je rêvais », dit-il. Sinon, il aurait bienaimé devenir pilote. « Mais cela aurait coûtébeaucoup trop cher.Etc’est très difficile,neseraitce qued’êtreaccepté dans le programme de formation. » Intéressé par les technologies, Wreford Momanyi afinalement choisi une formation d’ingénieur enélectronique et préparé undiplôme d’ingénierie à l’université deNairobi. Chez nous, en Suisse, cela n’a plus rien d’extraordinaire. Mais son parcours, en revanche, n’a rien d’évident. Le jeune homme est d’origine modeste, d’une famille dontle père−etplustardlamère−travaillaient dans une ferme de roses près du lac Naivasha, l’une des plus grandes régions de culturerosièreaumonde. Une prime Fairtrade La fermeOserian Flowers étant labellisée Fairtrade Max Havelaar, les em- ployés reçoivent pour chaque rose vendue une prime Fairtrade qu’ils peuvent utiliser pour leur propre formation continue ou la formation scolaire de leurs enfants. « C’est grâceàces primes que j’aipualler àl’école », explique-t-il. Al’école primaire, tout d’abord, puis secondaire. Wreford Momanyi atoujours aimé aller àl’école. « Sauf quand il pleuvait. Là, parfois, je serais bienresté au lit », avoue-t-il en riant. Sa matière favoriteétait les mathématiques. Il apu ensuitefinancer ses études grâceàune bourse d’Etatetdes primes Fairtrade. 68 Coopération N°19 du 5mai 2020 |