SAVEURS CUISINEQUÉBÉCOISE Un goût de sirop d’érable Montréalaise installée dans les environs de Lausanne, LietteRaffoulpartage des recettestypiques de la cuisine québécoise,souvent riches et sucrées. TEXTE TATIANA TISSOT PHOTOS BASSAM JREIDI On connaît la poutine, ceplat defrites surmonté d’une sauce brune et de fromage. Mais il serait réducteur dene pas s’intéresser aux autres spécialités du Québec ! Pour un tour d’horizon alléchant, rendez-vous est pris dans la cuisine de Liette Raffoul (59 ans). Cette Montréalaise habite la région lausannoise depuis plus de 30 ans. « Je suis arrivéeenSuisse pour travailler comme infirmière au CHUV, avec un contrat d’un an seulement », s’amuse celle quiaaussi collaborécomme assistante au recrutement àl’armée. Larencontre avec son mari suisso-libanais, avec qui elle aeu troisenfants, la convaincradefaire sien ce pays d’accueil. Elle n’en apas perdu le goût pour les plats du Québec. Ni une pointe d’accent. Elle se souvient : « Des plats qui merappellent mon enfance sont les fèves au lard etlepâté chinois. » Ce dernier allie viande hachée,maïs et puréedepommes de terre, disposés en couches dans un plat. « A Noël, on mangeaussi la tourtière, que certains appellent pâté àla viande, une sorte de tourteàlaviande. » Surunmur de sa cuisine,onremarque un clin d’œil àMontréal : des photos du marché Jean-Talon. Dans le fond passe de la musique d’une radio québécoise. Membre d’une chorale, Liette aime en particulier le chanteurPierreLapointe. Si elle cuisine des spécialités de la Belle Province ici, elle estime queleterroir ason importance. « La poutine est difficile àfaire en Suisse.Les pommes de terre n’ont pas lamême Page 35 « A l’origine, les spécialités québécoises se destinaient àdes gens qui travaillaient dur sous un climat difficile », relève Liette Raffoul. Typiques du Québec : du jambon àl’érable, servi ici avec de la purée et des haricots. 32 Coopération N°10 du 3mars 2020 6 d s II y op- tee'. _. |