l'invité mon 5 majeur Jacques Gamblin 16 novembre 1957 Le jour de ma naissance. C’est le point de départ. 16 juin 1997 La naissance de ma fille. 8 avril 2003 La mort de mon père. 23 avril 2010 Je tombe amoureux. 1er mai 2013 Je suis actuellement en surrégime. J’ai donc prévu de faire un petit break. Le but n’était pas de ressembler à Camus, mais de communiquer une présence. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ? Cette question me terrifie. J’ai toujours peur qu’elle arrive en début de rencontre. Mais bon, je vais essayer de vous répondre. Quand vous recevez un tel scénario, quand vous voyez que le réalisateur s’appelle Gianni Amelio, quand on vous propose de jouer Camus, je vous laisse deviner ce qui a pu me séduire dans Le Premier Homme. Quel est l’imbécile qui refuserait un tel rôle ? Si on regarde dans le rétroviseur, on remarque que vous vous êtes fait connaître du grand public avec Pédale douce. N’avez-vous pas eu peur que l’on se méprenne sur Jacques Gamblin ? Je ne renie pas les comédies. Et encore moins Pédale douce ! Et si les gens se méprennent sur moi, c’est leur problème. Depuis toujours, je fuis les catégories. Le manque d’ouverture et de curiosité m’emmerde. Je le prouve en choisissant des films qui mélangent les genres. Ils sont rares les scénarios comme celui du Premier jour du reste de ta vie. Quand c’est bien écrit, je saute dessus à pieds joints. Tout cela peut vous paraître vague, mais pour moi, c’est très précis. Recevez-vous beaucoup de scénarios ? Je reçois moins d’offres que je pouvais en recevoir à une époque. Il y a des rôles que l’on me propose moins. Le tri se fait tout seul. Le fait d’être également sur les planches vous a-til empêché d’avoir accès à certains rôles ? Il est vrai que depuis des années, l’hiver, je suis au théâtre. Cette façon de faire va s’arrêter. Car j’ai envie d’avoir un peu plus de temps pour moi. Mais pour revenir à votre question, j’ai dû passer à côté de certains films. Mais ils ne doivent pas être nombreux. Dans tous les cas, je n’ai pas de déceptions à ce niveau-là. Pensez-vous que Le Premier Homme comptera dans votre filmographie ? Il est évident que ce film va rester collé à mon épiderme. Il est essentiel. Il parle de choses universelles qui ne sont pas forcément liées à l’Algérie, à Camus… Le Premier Homme est un film important, et il prend de plus en plus d’importance au fil de temps. H 16 H CommeauCinema.com le mag H avril 2013 H N° 31 |