les invités « nous york, C’est un peu un deuxième premier film » Sans le succès de Tout ce qui brille, il n’y a pas Nous York… Géraldine Nakache : C’est compliqué de faire un deuxième film lorsque le premier n’a pas trop marché. La chance du succès de Tout ce qui brille nous a ouvert les portes pour Nous York. Malgré tout, il s’est écoulé plus de deux ans entre les deux films. Aviez-vous envie de prendre votre temps et de ne pas précipiter les choses ? G.N. : Dès la sortie de Tout ce qui brille, on voulait en faire un autre. On cherchait des idées. On tâtonnait. En tous les cas, on savait que l’aventure de Tout ce qui brille n’était pas finie. Et puis, nous avons été invités à célébrer le succès du film au Festival de Cannes. On a monté les marches. Là, on venait de faire le tour du truc. En rentrant, on s’est enfermé de nouveau pour écrire. Quel a été le déclic ? Hervé Mimran : Il y avait l’envie de continuer à travailler avec ces comédiens qui étaient un peu comme notre famille, tout en racontant une autre histoire. On a pensé à plein de choses pour cette histoire d’amitié entre des hommes et des femmes plus âgés que ceux de Tout ce qui brille. New York est venue plus tard. Manu Payet savait qu’on adorait cette ville. Et il nous a dit d'aller tourner là-bas. La différence est grande entre le fait d’adorer une ville et y tourner. Et d’autant plus lorsqu’il s’agit de New York… H.M. : Évidemment. On arrive avec notre regard de Français. On ne se dit pas qu’il y a Woody Allen, Scorsese et nous. Au contraire, on arrive en fan. Ado, le film qui m’a donné envie de faire du cinéma, c’est Manhattan de Woody Allen. Vous imaginez donc toute la symbolique que cela implique pour moi quand je décide d’aller y faire un film. On a donc filmé la ville avec nos yeux de Français. Le succès de Tout ce qui brille vous a-t-il rendu plus forts sur le tournage de Nous York ? G.N. : Plus fort et en même temps, lorsque vous tournez à l’étranger, vous ne rentrez pas chez vous le soir. C’est un peu un deuxième premier film. En tournant de l’autre côté de l’Atlantique, vouliez-vous vous préserver et installer votre petite bande à l’abri des regards français ? Peut-on voir ça comme une fuite ? G.N. : La presse nous avait demandé de venir sur le plateau. Mais on avait décidé de fermer le tournage. J’entendrais votre question si on avait envie de s’y exiler pour y vivre. En revanche, cette notion de fuite était importante pour les mon 5 majeur Octobre 1986 Je quitte Marseille pour rejoindre Paris et y faire mon école de cinéma. 9 novembre 1989 La chute du Mur de Berlin. 24 mars 2010 La sortie de Tout ce qui brille. C’est notre premier film et donc un moment important dans une vie. La naissance de ma nièce Je ne connais même pas sa date de naissance. C’est nul. 7 novembre 2012 La sortie de Nous York. 16 H CommeauCinema.com le mag H novembre 2012 H N°28 |