Code 2.0 n°5 sep/oct/nov 2012
Code 2.0 n°5 sep/oct/nov 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°5 de sep/oct/nov 2012

  • Périodicité : semestriel

  • Editeur : Association Code Magazine 2.0

  • Format : (170 x 250) mm

  • Nombre de pages : 60

  • Taille du fichier PDF : 8,5 Mo

  • Dans ce numéro : Automne 2012.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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42 Pilvi Takala Real Snow White, 2009 Vidéo, 9’15 Courtesy Galerie Diana Stigter, Amsterdam
Art, fiction et réalité aux Pays-Bas Jasper Coppes, Pilvi Takala et Barbara Visser À Amsterdam, la capitale des Pays-Bas, l’on est fier de son histoire et des chefsd’œuvre picturaux légués par Vincent van Gogh, Rembrandt, Frans Hals et autres grands noms de l’école hollandaise. On les contrecolle sur les fenêtres des maisons vides du centre historique – ça fait plaisir aux passants –, puis on les contrefait sur magnet, pin's, stylo, dans les boutiques des musées et les échoppes touristiques. La ville semble en carton-pâte, charmante mais peu réelle. On s’y promène, à pied ou à vélo ; le quartier est rouge et l’herbe y est bien verte. Un monde de Oui- Oui dans lequel on a peine à dire non, par bienséance, mais où beaucoup faiblissent néanmoins sous le joug de réflexes identitaires et de peurs irraisonnées. En ce contexte de crise sociale latente, et de crise économique, politique et culturelle patentée, les utopies sont revues et corrigées, les squelettes sortent des placards et la fiction s’infiltre dans ce qui garde encore les traits de la réalité. Jasper Coppes (1983, Amsterdam), Pilvi Takala (1981, Helsinki) et Barbara Visser (1966, Harleem) sont trois artistes de deux générations différentes vivant aux Pays- Bas. Leurs pratiques semblent quelque peu éloignées mais toutes trois tentent d’infiltrer la réalité et l’histoire par des gestes simples et souvent peu visibles. Pilvi Takala réalise des vidéos, des photographies et des installations, soit autant de traces d’actions notamment réalisées dans des lieux de transactions financières ou politiques, dans des centres commerciaux, dans une entreprise finlandaise ou un stand islandais de crèmes glacées. Dans la vidéo Real Snow White (2009), Pilvi Takala se place à l’entrée du parc Disneyland Paris, en habit auto-confectionné de Blanche-Neige. Pilvi Takala ne fait rien, mais la robe est belle et l’allure élégante. Les amoureux de l’héroïne, immigrants et ressortissants du monde merveilleux de Disney, posent et sourient à ses côtés. Clic clac, c’est dans la boîte. Mais la situation est éminemment plus complexe qu’il n’y paraît. La réalité travestie en fiction tente ici d’intégrer le monde de la fiction, devenu réalité pour ses habitants d’un jour. Les repères de ce parc d’attractions sont inversés et par sa simple présence, l’artiste inverse l’inversion. La fiction comme réalité ne peut accueillir la réalité comme fiction. L’utopie de ces villages sans frontières et des peluches amies se mêle aux rires des 43



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