© MAP 01 w Par colette tron C’est parti ! Le 12 janvier, Marseille-Provence enfile officiellement ses habits de capitale culturelle européenne pour 2013. Un honneur partagé avec la cité slovaque de Košice, puisque deux villes sont choisies chaque année sur le Vieux Continent, sur la base d’un projet culturel ambitieux et populaire. Le candidat Marseille-Provence a emporté les suffrages grâce à son projet territorial couvrant l’ensemble des Bouches-du- Rhône, fait inhabituel pour une capitale de la culture. Le programme sera à l’image de cette région aux activités et aux paysages variés, empreinte d’une mixité de cultures et de savoirs toute méditerranéenne. Au total, plus de 800 projets sont destinés au grand public, dont une soixantaine liés à la culture scientifique. Le CNRS est impliqué dans nombre d’entre eux. « Bien que tardivement intégrée au projet, la culture scientifique sera présente tout au long de l’année 2013, sous différentes formes » explique Anne Valat, chef de projet chargée, notamment, du programme culturel scientifique au sein de l’association MP2013. Au menu : des expositions, des conférences, des projections, des débats de société, des spectacles audiovisuels, des parcours, des expérimentations et même des présentations d’œuvres mariant art et science ! Un large éventail de disciplines sont concernées, des sciences de l’univers à l’écologie, en passant par la physique, les neurosciences, et bien sûr les sciences humaines, telles l’histoire et l’archéologie. 6 | L’événement cnrs I LE JOURNAL Grand public En 2013, Marseille-Provence est capitale européenne de la culture. Le CNRS participe à de nombreuses manifestations, qui mettent en lumière un large éventail de disciplines scientifiques. Marseille cultive sa science Massaliètes. ce terme désignant les « Marseillais » de l’Antiquité dérive du nom Massalia, nom grec ancien de Marseille. 01 Cette tête de guerrier vieille de 2 500 ans fait partie des précieux vestiges archéologiques présentés au sein de l’exposition « Le trésor des Marseillais », qui inaugure l’année. Deux grandes expositions auxquelles participe le CNRS ouvrent les festivités liées à la science. La première, « Le trésor des Marseillais » inaugure cette année spéciale. Elle repose sur les fouilles archéologiques ayant permis une reconstitution en 3D du trésor des Massaliètes. Il s’agissait en fait d’un édifice destiné à recevoir des objets précieux : il y a 2500 ans, celui-ci était consacré à la déesse Athéna. Conservés à Delphes, ses 29 fragments, classés « trésor national » en Grèce, seront exposés pour la première fois hors de ce pays. Chacun pourra les contempler du 12 janvier au 15 avril à la chapelle de la Vieille-Charité à Marseille, dans le quartier historique du Panier, qui fut le cœur de la cité phocéenne. Dirigé par Michel Florenzano et Livio de Luca, du laboratoire Modèles et simulations pour l’architecture, l’urbanisme et le paysage (MAP) 1, ce projet, dont Muriel Garsson est commissaire d’exposition, est coproduit par la Ville de Marseille (via le Musée d’archéologie méditerranéenne), le CNRS, et Marseille-Provence 2013 en collaboration avec l’École française d’Athènes. Des tableaux venus de l’espace La deuxième grande exposition inaugurale à laquelle participe le CNRS se tient de janvier à mars 2013, toujours à Marseille, dans le nouveau bâtiment du Fonds régional d’art contemporain PACA du quartier réhabilité de La Joliette. « La fabrique des possibles » présente notamment le travail de l’artiste Bettina Samson intitulé « Pour une observation future de la matière noire », réalisé dans le cadre des Ateliers de l’Euroméditerranée (résidences d’artistes dans des lieux inattendus 02 comme des entreprises ou des laboratoires). L’artiste, avec l’aide du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) 2 et plus particulièrement de l’astrophysicien Frédéric Zamkotsian, produit des œuvres à partir des images captées et appliquées aux missions spatiales. Auteur d’une série de tableaux, elle présentera aussi des sculptures lors de cette exposition. Bien d’autres manifestations (dont CNRS Le journal se fera l’écho) auront lieu tout au long de l’année. Parmi les projets phares, Prôtis est un programme |