CNRS Le Journal n°270 jan/fév 2013
CNRS Le Journal n°270 jan/fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°270 de jan/fév 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 8 Mo

  • Dans ce numéro : Les OGM de la discorde

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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36 Propos recueillis par mathIEU bane | Stratégie cnrs I LE JOURNAL Réseaux sociaux Marco Cucchi, responsable de l’équipe Web de la Direction de la communication du CNRS, évoque la stratégie de l’organisme sur ces nouveaux médias. Quand le CNRS crée le buzz q Le film Les Mayas, le calendrier et le 21-12-2012 de cnrs Images avait déjà été visionné 200 000 fois sur Dailymotion (à d.) à la mi-décembre. Une étude sur les stratégies de communication des organismes de recherche sur les réseaux sociaux vient de paraître 1. Elle met en lumière les difficultés de ces institutions à s’adapter aux médias sociaux et à leurs usages. Comment le CNRS s’est-il lancé sur ces nouveaux médias ? Marco Cucchi : En 2010, nous avons créé les pages institutionnelles du CNRS sur Facebook et Twitter. Les médias sociaux étaient incontournables et le CNRS se devait d’y être. L’IN2P3, un des dix instituts du CNRS, affichait déjà une présence sur Twitter et CNRS Images sur Dailymotion. Nous avons choisi de ne pas utiliser l’outil pour l’outil, mais de réfléchir en fonction de nos besoins de communication et de nos cibles. Sur Twitter, nous proposons aux scientifiques et aux professionnels en veille technologique (presse, scientifiques, entreprises…) de suivre notre actualité. Nous avons aujourd’hui près de 12 000 abonnés. Sur Facebook, en revanche, nous visons le grand public. Nous l’informons sur nos recherches, en lui facilitant l’accès à nos contenus vulgarisés. Nous lui offrons un accès rapide à nos offres d’emploi. Actuellement, 8 500 personnes nous « aiment ». Quelles difficultés avez-vous rencontrées ? M.C. : Comme le souligne l’étude, entretenir le dialogue sur ces réseaux n’est pas chose aisée. Le CNRS est un organisme qui fait référence, et nous devons valider ce que nous publions. Sur les réseaux sociaux, un internaute attend une réponse immédiate ou dans la demi-journée qui suit. Or, il nous faut parfois plus de temps pour obtenir une réponse d’un chercheur spécialiste de la question. Autre point : ces réseaux fonctionnent sept jours sur sept. Dans l’absolu, il nous faudrait donc une présence continue. Enfin, nous constatons que les réseaux sociaux s’arrogent souvent des droits sur les contenus affichés chez eux. Or nous devons diffuser nos images et nos films dans le respect du droit des auteurs et des producteurs. Nous sommes donc particulièrement vigilants quand nous postons des photos ou des vidéos sur ces réseaux. Quels développements envisagezvous sur ces médias ? M.C. : Tout comme les réseaux sociaux, nous évoluons constamment. Depuis 2010, la présence institutionnelle du CNRS s’est étoffée sur ces médias. Les instituts INC, INP, Inee et Insu communiquent sur Twitter. Leur objectif y est de partager du savoir et d’échanger des informations autour de leurs thématiques scientifiques : la chimie, la physique, l’écologie, les science de l’univers… Le portail emploi et CNRS Images y dévoilent aussi leurs dernières actualités. Enfin, Alain Fuchs, le président du CNRS, s’exprime également sur Twitter. Dans le respect des droits évoqués plus haut, la chaîne Dailymotion et la page Facebook de CNRS Images se révèlent riches en images et en informations. Par ailleurs, nous venons d’expérimenter la wikiradio du CNRS. Il s’agit d’une webradio participative à deux titres. D’une part, les internautes peuvent commenter et participer aux émissions. D’autre part, nos scientifiques et nos communicants peuvent élaborer des programmes. Enfin, nous restons toujours attentifs à l’arrivée de nouveaux médias sociaux, et nous décidons, au cas par cas, de les utiliser ou non. 1. Étude menée par Mathieu Jahnich pour l’agence Wanacôme, présentée sur le site : www.sircome.fr. EN LIGNE. Facebook : > www.facebook.com/cnrs.fr > www.facebook.com/CNRS.Images > www.facebook.com/emploiCNRS Twitter : > https:Iltwitter.com/CNRS > https:Iltwitter.com/AlainFuchs > https:Iltwitter.com/IN2P3_CNRS > https:Iltwitter.com/INC_CNRS > https:Iltwitter.com/inp_cnrs > https:Iltwitter.com/INEE_CNRS > https:Iltwitter.com/INSU_TERRE > https:Iltwitter.com/INSU_ENV > https:Iltwitter.com/INSU_UNIVERS > https:Iltwitter.com/EmploiCNRS Dailymotion : > www.dailymotion.com/CNRS La wikiradio du CNRS : > http:Ilwikiradio.cnrs.fr Contact : Direction de la communication du cnrs, Paris Marco Cucchi > marco.cucchi@cnrs-dir.fr
© photos : c.fréSILLon/CNRS Photothèque N°270 I janvier-février 2013 Un jour avec… | 37 un jour avec… Roland Salut Par Esther Leburgue 8 h 30 Test réussi ! Roland Salut a de l’or entre les mains. La machine qu’il est en train de contrôler, livrée en août dernier à l’institut Femto-ST, vaut un million d’euros ! Il s’agit d’un graveur ionique focalisé (Fib). À l’abri sous un plafond soufflant qui assure un environnement propre, cet instrument combine deux faisceaux convergents. Le premier, composé d’électrons, est vertical. Il permet de réaliser des images en très haute résolution, à une échelle inférieure au nanomètre. Le second faisceau, incliné, est constitué d’ions gallium. Il sert à graver la matière. Contrairement à l’ancien Fib qui fonctionnait en salle blanche, le nouveau préfère cette salle climatisée plus classique, « car ici, il n’est pas perturbé par les champs magnétiques et les vibrations », précise Roland Salut. Ce matin, cet appareil délicat réserve une bonne nouvelle : « Hier, j’ai lancé un test d’automatisation. Je lui ai demandé de répéter la gravure d’un motif de 32 micromètres. Au bout du motif, il devait se repositionner à l’aide de repères et recommencer. Il a enchaîné la séquence pendant cinq heures, sur 300 micromètres. » Un vrai progrès : avec le modèle précédent, Roland Salut aurait dû rester devant la machine. 10 h 00 Former les utilisateurs Équipé d’une combinaison, de surchaussures et de gants, il entre à présent dans la salle blanche de 400 m². Ici, température, hygrométrie et empoussièrement sont Ingénieur nano salle blanche. Salle sous atmosphère contrôlée, qui permet d’éviter les perturbations environnementales. À voir sur le journal en ligne : la suite du reportage photo dans cet institut. régulés avec précision. « Certaines poussières sont plus grosses que ce sur quoi nous travaillons, souligne-t-il en montrant un minuscule point blanc. Elles pourraient nous gêner ! » Roland Salut va former Alexandra Monnin, de l’institut Utinam 3, à l’utilisation du microscope électronique à balayage (Meb). Cet appareil est capable de fournir des images d’un matériau et d’en connaître les composants. « La machine donne le résultat en deux minutes, commente Roland Salut. Mais avant, il faut régler le faisceau d’électrons qui balaie l’échantillon, puis faire plusieurs mesures pour les comparer. » La formation terminée, sa collègue pourra se servir seule du Meb et se référer si besoin à la notice rédigée par Roland Salut. 14 h 00 aider le service optique De retour de déjeuner, direction la salle de réunion. Roland Salut y retrouve Yanne Chembo, du département d’optique de Femto-ST. Ils discutent d’un projet de lithographie sur des « systèmes intelligents intégrés dans la matière ». Aujourd’hui, il est question d’un résonateur optique, destiné « à démultiplier l’information véhiculée dans une fibre optique ». Cette fois, c’est la station de lithographie électronique gérée par Roland Salut qui va permettre de graver le motif désiré. Dans la machine, une galette de silicium recouverte d’une résine polymère est soumise à un flux sa mission S’occuper du matériel de nanotechnologie appartenant à la centrale Mimento 1 de l’institut Femto-ST 2, à Besançon. Mais aussi former ses collègues à l’utilisation de ce matériel et faire de la veille sur les nouveaux procédés et équipements. d’électrons. Une fois qu’elle aura été plongée dans un révélateur, il ne restera plus, au choix, que la partie exposée aux électrons ou bien l’autre. 16 h 00 Peaufiner les réglages L’ingénieur retourne auprès du nouveau Fib. Il lui reste plusieurs fonctions à optimiser sur la machine. « J’aimerais maintenant non pas graver, mais réaliser des dépôts de platine sur des galettes de substrat, commente-t-il. Pour cela, un gaz est injecté près de l’arrivée du faisceau d’ions. Ces ions vont casser les molécules du gaz, permettant au platine qu’il contient de se déposer. » Le succès de l’opération tient au réglage très fin de plusieurs paramètres. « Je vais devoir jouer à la fois sur la vitesse du faisceau d’ions, sur leur quantité et sur le nombre de passages du faisceau en chaque point », détaille Roland Salut. Concentré sur son mur d’écrans, il s’attelle à ce nouveau casse-tête. 1. La centrale Mimento est dédiée à la microfabrication pour la mécanique, les nanosciences, la thermique et l’optique. 2. Unité CNRS/Université de Franche-Comté/ENSMM/UTBM. 3. Unité CNRS/Université de Franche-Comté. Contact : Femto-ST, Besançon Roland Salut > salut@femto-st.fr



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