CNRS Le Journal n°270 jan/fév 2013
CNRS Le Journal n°270 jan/fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°270 de jan/fév 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 8 Mo

  • Dans ce numéro : Les OGM de la discorde

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w 18 | L’enquête cnrs I LE JOURNAL Une controverse sur la toxicité d’un maïs transgénique a fait irruption sur la scène scientifique et médiatique fin septembre. Depuis près de trente ans, les organismes génétiquement modifiés suscitent aussi de nombreuses questions sur les aspects agroenvironnementaux. Sur ce sujet, le CNRS se propose d'éclairer le débat. CNRS Le Journal a décidé de laisser la parole à trois experts, aux voix parfois discordantes, pour exprimer leurs arguments. Au sommaire également : quelques rappels sur la législation des OGM et l'analyse par des sociologues de la récente controverse. Une enquête d'Émilie Badin et charline zeitOUN
N°270 I janvier-février 2013 L’enquête | 19 w Les OGM en chiffres 20 i Trois chercheurs, trois points de vue 22 i Maïs transgénique, la guerre médiatique 26 i © illustratiON:s. bloch pOURCNRSle jOURNAl Depuis qu’un plant de tabac a été génétiquement modifié pour résister à un antibiotique, en 1983, les OGM (lire encadré ci-dessous) ont fait une entrée remarquée dans les laboratoires, mais aussi dans nos assiettes. En particulier grâce à l'expansion de la transgenèse, cette technique révolutionnaire permettant de transférer des gènes entre des espèces, même très différentes, qui s’est développée de façon exponentielle ces trente dernières années. Les applications des OGM sont nombreuses (notamment en médecine, avec les vaccins et la thérapie génique) 1, mais à l’heure actuelle, c’est surtout pour l’agriculture qu’ils sont massivement produits. Ainsi, la surface des cultures de plantes génétiquement modifiées (PGM) est passée de presque rien en 1996 à 160 millions d’hectares dans le monde en 2011 (voir infographie p.20). La grande majorité de ces PGM est résistante aux herbicides ou aux insectes ravageurs. Transgenèse. Introduction dans un organisme vivant de gènes étrangers à son patrimoine génétique héréditaire. Elle est possible entre espèces très différentes. Cisgenèse. Transfert de gènes entre des espèces proches, qui pourraient être croisées par hybridation. Mutagenèse. Production d’une mutation par l’action d’agents chimiques ou physiques. un OGM, c’est quoi ? Si les Américains sont de grands producteurs et consommateurs de PGM (aux États-Unis, 90% du maïs et du coton, et 94% du soja sont issus de semences génétiquement modifiées), les Européens ne les plébiscitent pas. Seuls le maïs MON810 (pour Monsanto 810), le maïs T25 et la pomme de terre Amflora sont autorisés à la culture dans l’Union européenne. Et encore : plusieurs pays les ont interdits. Dont la France, au nom de la « clause de sauvegarde », qui permet à un État de l’Union de suspendre l’utilisation d’un OGM lorsqu’il considère que celui-ci présente « un risque pour la santé humaine ou l’environnement ». « Le risque invoqué par exemple dans le cas de MON810 portait sur son éventuel impact sur certaines espèces dites « non cibles » (vers de terre, papillons…) environnant les champs de cette PGM », précise Christine Noiville, présidente du Comité économique, éthique et social (CEES) du Haut Conseil des biotechnologies (HCB), et membre de l’unité mixte de recherche de droit comparé de Paris 2. Selon la directive européenne de 2001, dont découle la loi française de 2008, les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des « organismes, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle ». Or, différentes techniques de modification génétique répondent à cette définition : la transgenèse et la toute récente cisgenèse, issues du génie génétique, tout comme la mutagenèse, une technique de biologie moléculaire utilisée depuis les années 1950. > La loi s’applique aux organismes obtenus par transgenèse > Elle ne s’applique pas aux organismes obtenus par mutagenèse > Une réflexion est en cours au sein de l’Union européenne au sujet de la cisgenèse.



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