CNRS Le Journal n°269 nov/déc 2012
CNRS Le Journal n°269 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°269 de nov/déc 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 8,5 Mo

  • Dans ce numéro : La déferlante des octets

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w 01 et 03 Les chercheurs du LOF étudient certaines réactions chimiques dans des systèmes miniaturisés, tels que ces dispositifs microfluidiques. 02 Vue extérieure du Laboratoire du Futur. Par cLAUdIA cOUrtOIs 34 | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL Reportage. À Pessac, la soixantaine de scientifiques du Laboratoire du futur, commun au CNRS et à Rhodia, met en œuvre une chimie miniaturisée et à haut débit. Dans la ruche de la chimie du futur 01 À Pessac, sur le campus universitaire bordelais, une soixantaine de scientifiques s’activent derrière des murs vitrés couleur vert d’eau. Seul indice de la nature du lieu : sur la façade, le logo Rhodia. Bienvenue au Laboratoire du futur, le « Lof » comme tout le monde l’appelle, un laboratoire de pointe spécialisé, notamment, dans la miniaturisation et le haut débit en matière d’expériences et d’analyses. Depuis sa création en 2004, cette unité mixte de recherche est commune au CNRS, à l’université de Bordeaux‐I et à l’industriel Rhodia, racheté début 2012, par un autre groupe mondial de chimie, Solvay 1. « L’histoire de la collaboration entre Rhodia et le CNRS est longue : elle a même commencé en 1975, date du premier accord-cadre », rappelle Patrick Maestro, l’actuel directeur du Lof. Dans ce cadre général, quatre unités mixtes de recherche ont été créées, dont celle-ci (lire l’encadré). Un vivier de matière grise Pour le groupe industriel, cet établissement est stratégique. Son rôle : renforcer l’innovation et gagner du temps dans les process pour rester ultracompétitif vis-àvis de la concurrence. Le Lof permet ainsi d’accélérer le « time to market », cette phase entre l’invention sur la paillasse et la mise sur le marché d’un produit ou d’un procédé. Tout cela, grâce à un équipement très performant : outils miniaturisés, robots permettant des mesures nombreuses, simultanées et sûres, et outils informatiques et statistiques pour le traitement des données. En 2004, le laboratoire s’est implanté tout près des salles de cours de l’université Bordeaux-I, des écoles d’ingénieurs du ©Photothèque Solvay
©Photothèque Solvay N°269 I nOVEmbre-décembre 2012 Stratégie | 35 w campus et des autres laboratoires de recherche du CNRS. Le choix de Bordeaux n’est pas anodin : au-delà de cette proximité avec la pépinière de chercheurs et d’étudiants, Rhodia avait repéré des laboratoires partenaires et des entreprises de haute technologie pour la microfabrication d’outils. « Nous avons aussi senti une grande envie et unité de la part des collectivités pour notre installation ici », se souvient le directeur du Lof. Huit ans plus tard, l’établissement est devenu une référence dans le haut débit, la miniaturisation et l’étude de ses effets sur la physique d’écoulement de fluides complexes, dans des outils de microfluidique. Par exemple, le laboratoire a mis au point des méthodes permettant d’évaluer les performances potentielles de formulations en quelques heures au lieu de plusieurs semaines. Il permet également l’acquisition rapide de données en utilisant les gouttes micrométriques générées en grand nombre par la microfluidique comme autant de réacteurs. tests performants et gain de productivité De grandes enseignes de la cosmétique internationale sont venues frapper à la porte du Lof pour améliorer des formulations de shampoings et autres crèmes de soin. Dans le même esprit, depuis quatre ans, une équipe travaille sur la récupération assistée du pétrole, le projet EOR (« Enhanced Oil Recovery » ou « récupération assistée d’hydrocarbures »). Objectif : étendre la productivité et la durée de vie de champs de pétrole grâce à des additifs chimiques appelés surfactants. Avantage du laboratoire ? « Il permet de tester un grand nombre de combinaisons et de repérer quelques formulations avec un vrai gain de productivité, souligne Mikel Morvan, directeur technique du projet En bref… 02 photovoltaïque i Du 11 au 14 décembre aura lieu, à Chantilly, la 2 e édition des Journées nationales du photovoltaïque (JNPV). Organisé par la Fédération de recherche photovoltaïque du cnrS (FedPV), l’événement réunira les acteurs français du domaine autour de conférences sur les nouveautés allant des recherches les plus académiques aux développements industriels. À cette occasion sera également présentée l’action Énergie du cnrS dont le thème du solaire, photovoltaïque et concentré, est l’un des axes majeurs. 03 EOR. Les robots peuvent travailler la nuit, avec une robustesse du process et une justesse des résultats. » Dans cette équipe culminant à 32 ans de moyenne d’âge, on se croise, on échange, on partage. Les recherches académiques alimentent les travaux industriels et réciproquement. « On rencontre les chercheurs impliqués dans leurs travaux en cours mais aussi d’autres chercheurs du groupe, des visiteurs scientifiques, certains de nos clients aussi qui viennent monter des projets communs avec les GBU (Global Business Units) du groupe », explique Patrick Maestro. Quant aux thésards et post-docs, ils sont régulièrement envoyés dans des conférences ou d’autres centres du groupe. « C’est une vraie ruche et un endroit extraordinaire de formation », reconnaît le directeur scientifique de Rhodia. Les sujets de recherche peuvent durer de quelques mois à cinq ans : « En moyenne, une quarantaine de projets sont traités chaque année, explique Patrick Maestro. C’est constamment en évolution. Jamais on ne s’installe dans la routine. C’est lié à la nature même du labo. » Ce fonctionnement convient bien à Julien Beaumont, 26 ans, depuis trois ans dans cette « ruche » et en fin de thèse sur le projet EOR : « En tant qu’étudiant, ça me permet de faire un choix fondé entre recherche académique et industrielle car il y a une vraie interaction entre les deux. Ça nous permet de bien voir les objectifs donnés. Nous sommes dans le concret. » 1.L’industriel a fait son entrée au CAC 40 en septembre dernier. Contact : Laboratoire du futur Patrick Maestro > patrick.maestro@eu.rhodia.com prix i L’Institut technologique du Massachusetts (MIT) recherche les 10 jeunes innovateurs les plus remarquables de France afin de leur remettre les prix TR35. C’est la première fois que le MIT décline dans notre pays ce concours réservé à des personnes de moins de 35 ans travaillant sur un projet pionnier en matière de technologie et d’innovation. Les inscriptions sont ouvertes du 22 novembre au 31 décembre. cOntact : > tr35.france@technologyreview.com ©h. RAGuet/CNRS Photothèque TROIS autres labos communs Dans le cadre de l’accord-cadre général, trois autres unités mixtes entre le cnrs et Rhodia existent : le Complex Assembly of Soft Matter Laboratory créé en 1996 à Bristol, aux États-Unis, et consacré aux recherches sur la physico-chimie des fluides et surfaces ; le Laboratoire polymères et matériaux avancés à Lyon, France, créé en 2006, qui travaille sur les matériaux innovants à base de polymères et élastomères, dotés de meilleures propriétés mécaniques, thermiques, ou d’imperméabilité aux gaz ; et enfin le Laboratory of Eco-Environmentally Products and Processes (E2P2L), également associé à L’École normale supérieure de Lyon (EnsL) et à l’East China Normal University (EcnU), créé en 2010 dans le domaine de la chimie « verte » et des produits biosourcés. Le reportage complet dans ce laboratoire est à voir sur le journal en ligne



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