CNRS Le Journal n°269 nov/déc 2012
CNRS Le Journal n°269 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°269 de nov/déc 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 8,5 Mo

  • Dans ce numéro : La déferlante des octets

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 32 - 33  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
32 33
w Par JEAN-PHILIppE brALY 32 | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL Valorisation La Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises (Dire) vient de dévoiler 45 thèmes de recherche à fort potentiel économique pour le CNRS. Les Axes stratégiques d’innovation du CNRS Plus de 4 400 brevets, 743 accords de copropriété, plusieurs dizaines d’accords-cadres avec des entreprises, 670 spin-off créés depuis 2001… Autant de chiffres qui témoignent du dynamisme du CNRS en matière de valorisation. Mais sa Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises (Dire) ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour susciter de nouveaux partenariats industriels, elle vient de dévoiler 45 Axes stratégiques d’innovation (ASI) : des thèmes de recherche à fort potentiel économique existant au sein de l’organisme. L’éventail est large : réalité virtuelle, thérapie génique, dépollution, finance, spintronique, imagerie, ou encore captage du CO 2. Pour chacun d’entre eux, la Dire a répertorié les chercheurs leaders et leurs laboratoires, le nombre de brevets, de contrats et de publications de ces unités, leurs compétences particulières, etc. Démarré début 2011, ce chantier a été réalisé avec les 40 directeurs adjoints scientifiques et les responsables de valorisation des 10 instituts du CNRS. Première étape : identifier les thèmes de recherche pour lesquels le CNRS dispose d’actifs solides en termes humains (équipes de renommée internationale), matériels (équipements de pointe) et immatériels (brevets, publications, savoir-faire,…). Avec la filiale du CNRS France innovation scientifique et transfert (FIST), ces thèmes ont ensuite été regroupés par grands marchés stratégiques pour la France. Puis, la Dire les a croisés avec les besoins exprimés par les entreprises. En juin 2012, tout ce travail a abouti à l’élaboration des ASI, parmi lesquels on trouve aussi les maladies neurodégénératives et psychiatriques, le calcul intensif, les piles à ©e.peRRIN/CNRSpHotothèque 01 q Parmi les 45 Axes stratégiques du cnrs figurent les recherches sur les maladies infectieuses (01) et neurodégénératives (ici, modélisation en 3D d’une structure impliquée dans ces maladies) (04). Autres thèmes prioritaires : les nanotechnologies (02) et le stockage d’énergie, avec notamment les piles à combustible (03). © KaKSonen/INSU/IRAM/CNRSpHotothèque 02 combustible, les matériaux composites ou encore les nanotechnologies. « Ces ASI sont susceptibles d’engendrer des collaborations industrielles majeures et de lever des verrous technologiques importants… le tout sur des marchés prometteurs pour lesquels le CNRS souhaite se rapprocher du monde économique », synthétise Pierre Gohar, le directeur de la Dire. En pratique, les ASI dépendent de plusieurs instituts du CNRS et de diverses directions régionales. « Ceci reflète la transdisciplinarité de l’organisme et sa très bonne couverture du territoire national, indique Pierre Gohar. Bien évidemment, les ASI sont évolutifs et seront réactualisés régulièrement en fonction des orientations stratégiques du CNRS, et de la veille menée par la Dire, les Instituts, les délégations régionales et FIST. » Déjà, les ASI sont utilisés comme base de discussions scientifiques pour les accords-cadres que le CNRS est en train de conclure avec de grands groupes tels Air Liquide, EADS ou Renault. Ces industriels ont ainsi une vision beaucoup plus détaillée des éléments d’attractivité des unités de recherche. Cela leur permet aussi de découvrir certaines compétences de l’organisme. « C’est notamment le cas dans le domaine des sciences humaines et sociales pour lesquelles les demandes de collaborations vont croissant », note Pierre Gohar. Autre rôle des ASI : consolider les relations du CNRS avec les PME. Ils s’inscrivent ainsi dans le sillage du Partenariat renforcé PME recherche (PR²) lancé en 2011 par la Dire. Celui-ci permet à l’organisme de céder, sous conditions, des brevets non exploités à des PME-PMI françaises 1. En parallèle, les ASI s’accompagnent de divers services pour les chercheurs du CNRS.
N°269 I novembre-décembre 2012 Stratégie | 33 w 03 La Dire peut, par exemple, les mettre en relation avec des entreprises ou d’autres laboratoires travaillant sur le même axe et accompagner le montage de collaborations. Les instituts et les délégations régionales du CNRS peuvent aussi proposer des formations de sensibilisation à la valorisation et à l’innovation. De son côté, FIST peut mettre à leur disposition des études sectorielles. 04 ©a. KajaVA/CNRSpHotothèque © F. janNIN/CNRSpHotothèque Par cHArLIne ZEItOUn La mise en place des ASI présente d’autres avantages pour le CNRS. Tout d’abord, une meilleure visibilité dans le paysage de l’innovation. Celui-ci a en effet vu apparaître récemment de nombreuses structures : sociétés d’accélération du transfert de technologie, instituts de recherche technologique, instituts d’excellence sur les énergies décarbonées,… « Nous voulions rendre nos atouts plus lisibles et plus attractifs pour tous les acteurs de ces nouveaux écosystèmes, en particulier pour les acteurs industriels, explique Pierre Gohar. Une exigence également dictée par l’essor de l’open innovation, autrement dit la nécessité croissante pour les entreprises d’établir des partenariats pour mener à bien leurs recherches. » Enfin, le CNRS souhaitait reconfigurer la gestion de son portefeuille de brevets, en constituant des grappes autour de Coopération industrielle Le Val-de-Marne, terre de partenariats wLe 22 novembre, à l’aéroport de Paris-Orly, la 8 e édition de Meet Innov réunira plus de 600 startup,pME, grands comptes, investisseurs etc.le CNRS fait partie des partenaires de cette convention d’affaires internationale sur l’innovation, organisée par l’Agence de développement du Val-de-Marne. « Le CNRS affirme ainsi sa volonté de favoriser les transferts de technologie entre ses laboratoires et les industriels. Il est d’ailleurs l’instigateur de plusieurs autres dispositifs dans la région, dans la même optique », commente Brice Kerber, délégué régional pour l’Île-de-Franceest.en témoignent deux conventions signées durant l’été par cette délégation.la première, conclue avec la CCIp(chambre de commerce et d’industrie deparis) Val-de-Marne, vise à pérenniser différents événements rapprochant le monde scientifique et celui des entreprises. les Rencontres CNRS de l’innovation en Val-de-Marne en font partie. Sont aussi visés les séminaires et ateliers organisés pour favoriser l’échange d’expertise et de savoir-faire entre laboratoires et entreprises.un autre thématiques de recherche à très haut potentiel de valorisation. De cette façon, certains brevets « dormants » sont mieux mis en valeur. Autre avantage : cela permet de rationaliser les coûts importants liés au dépôt et au maintien des brevets. Un objectif déjà atteint en partie : « Combiné au PR 2 et à une gestion rigoureuse, le travail effectué sur les ASI a permis de limiter le coût de gestion des brevets à 16,5 millions d’euros pour 2011, contre les 21,9 millions d’euros initialement prévus », conclut Pierre Gohar. 1.Lire l’article paru dans CNRS Le journal n°264,pp. 32-33. Contact : Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises (Dire), Paris Karine Wecker-Blanda > dire-communication@cnrs-dir.fr carrefour majeur pour encourager l’innovation est ainsi soutenu : techinnov, où plus de 4 000 rendezvous d’affaires entre laboratoires et entreprises auront lieu le 14 février 2013 à l’aéroport d’Orly. La seconde convention, signée avec le conseil général du Val-de-Marne, s’articule autour de trois priorités.la première : valoriser les résultats de la recherche (par exemple, au sein de programmes de typepR 2, voir ci-dessus).la deuxième : soutenir la recherche et l’innovation (en finançant l’organisation ou la participation à des colloques, l’acquisition d’équipement, etc.).enfin : promouvoir la diffusion de la culture scientifique.en ligne de mire, un seul et même but : « ancrer la recherche et le CNRS dans le territoire au niveau local et toujours améliorer le rayonnement de l’organisme », conclut Brice Kerber. Contact : Délégation régionale Île-de-France Est, Thiais Brice Kerber > brice.kerber@iledefrance-est.cnrs.fr



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :