CNRS Le Journal n°269 nov/déc 2012
CNRS Le Journal n°269 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°269 de nov/déc 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 8,5 Mo

  • Dans ce numéro : La déferlante des octets

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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©Dutot photo w 30 Propos recueillis par fabrice imperIALI | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL Ressources humaines CDI, charte pour les CDD, niveau d’emploi, fonctions supports… Christophe Coudroy, DRH du CNRS, fait le point sur les actions engagées. L’emploi, une priorité pour le CNRS La loi Sauvadet du 12 mars 2012 prévoit des dispositifs pour lutter contre la précarité et améliorer les conditions des emplois contractuels dans la fonction publique. Qu’avez-vous prévu pour le CNRS ? Christophe Coudroy : Le CNRS emploie environ 10 000 contractuels sur 35 000 agents. Pour la direction du CNRS, cette catégorie est importante car ces personnes sont une grande richesse pour l’organisme. La loi Sauvadet conduit à transformer automatiquement, si la personne accepte, un CDD en CDI si les conditions prévues sont remplies. Très concrètement, cette loi a été mise en application dès sa publication. Sur l’année 2012 une cinquantaine d’agents en auront bénéficié. « La méthode de l’Équivalent temps plein travaillé (ETPT) donne aux instituts une meilleure maîtrise de leurs ressources. » Quel régime va être appliqué aux CDI du CNRS ? C.C. : Nous avons engagé, avant l’été, une concertation avec les syndicats pour avoir une discussion de fond sur le régime applicable aux CDI. Par exemple, un chercheur en CDI doit-il être évalué par le Comité national ? Nous discutons également sur l’équilibre à trouver entre, d’une part, le recrutement par la voie nouvelle de CDIsation et, d’autre part, le mode normal de recrutement au CNRS qui reste le concours comme dans toute la fonction publique. Cette réflexion aboutira à une circulaire que nous discutons avec les syndicats. Ce sujet est complexe et sensible car les ressources allouées au CNRS sont limitatives. La cinquantaine de CDI conclus en 2012 a réduit d’autant le nombre de postes ouverts aux concours la même année. Pouvez-vous préciser quelle est exactement la différence entre « cDIsation » et « titularisation » ? C.C. : La CDIsation, même si elle stabilise la situation de l’agent, ne lui confère pas le statut de fonctionnaire. C’est ce que fait le dispositif de « titularisation ». Pour celui-ci, la loi prévoit un concours réservé : pour se porter candidat, il faut appartenir à un vivier de personnes CDIsées ou en CDD qui remplissent certaines conditions. La CDIsation, je le rappelle, est automatique dès lors que les critères fixés par la loi sont remplis. En revanche, le nombre de postes aux concours réservés est déterminé par le ministère de tutelle. Ce nombre ne nous a pas encore été communiqué. Parallèlement vous annoncez des mesures pour les CDD…C.C. : Avant même la publication de la loi Sauvadet, le président du CNRS a pris l’initiative d’une charte sur l’emploi des CDD. Elle fait suite à un recensement des bonnes pratiques dans l’ensemble des délégations régionales. Il s’agit d’en tirer le meilleur pour formaliser un certain nombre d’engagements. On peut citer, par exemple, le principe d’un entretien en fin de contrat ou encore l’accès à l’action sociale. Cette charte a déjà été discutée avec les organisations syndicales et elle vient d’être présentée au Comité technique. Nous allons la diffuser dans l’ensemble des unités. Par ailleurs, nous avons engagé une collaboration avec Pôle emploi, inspirée d’une convention de partenariat signée par la délégation Alpes. Elle prévoit, pour cette région, un dispositif d’accompagnement et de reclassement des agents en fin de contrat, avec la mise à disposition d’une conseillère de Pôle emploi. Autre actualité importante pour la DRH : la gestion en Équivalent temps plein travaillé (ETPT). Quelles en sont les conséquences pratiques au quotidien ? C.C. : Jusqu’à présent, l’arbitrage des ressources au CNRS s’exprimait en flux de recrutement. Dans une période de contraintes budgétaires, cette logique présente des inconvénients. Par exemple, un institut qui subit plus de départs que prévu ne pourra pas recruter davantage en compensation, et sera donc pénalisé. L’enjeu de l’ETPT n’est autre que la traduction fidèle et effective des priorités scientifiques fixées en Collège de direction. Avec ce type de gestion, l’arbitrage n’est plus exprimé en flux d’entrées, mais en niveau d’emploi. Cela donne aux instituts une meilleure visibilité et une meilleure maîtrise de leurs ressources. Ainsi, ils peuvent réellement les piloter : davantage de recrutements en cas de départs imprévus, équilibre entre fonctionnaires et contractuels, entre chercheurs et ingénieurs… Ces marges de manœuvre s’inscrivent bien sûr dans le cadre d’une régulation d’ensemble à l’échelle du CNRS.
N°269 I novembre-décembre 2012 Stratégie | 31 w Dans quel calendrier vous inscrivez-vous pour la mise en œuvre de cette réforme ? C.C. : La méthode des ETPT a été utilisée dans le dialogue de gestion que la DRH a conduit avec les instituts au printemps 2012. Au lieu de se focaliser sur le flux d’entrées, nous avons amené les instituts à raisonner en niveau de ressources. C’est très important dans un contexte où le volume des départs à la retraite est en baisse : 760 départs à la retraite prévus en 2012, contre 685 en 2013. À partir du budget alloué au CNRS pour 2013, le Collège de direction a ensuite attribué à chaque institut un niveau d’emploi, à partir duquel est calculée la campagne de recrutement. Le dialogue de gestion se poursuit avec les délégations régionales. Passons au plan d’action sur les fonctions supports : où en êtes-vous côté RH ? C.C. : Ce plan d’action est la feuille de route de l’ensemble de la Direction générale déléguée aux ressources (DGDR). Il comprend quatre thématiques plus particulièrement portées par la DRH. La première concerne le rééquilibrage des ressources entre les délégations régionales. La situation actuelle fait apparaître une certaine hétérogénéité ; notre objectif est de parvenir à la diminuer. Il se réalisera dans la concertation, sur une période de trois ans, et sans mobilité forcée. La deuxième thématique porte sur l’organisation des concours qui mobilise le Service opérateur des concours (SOC) et un certain nombre de délégations régionales en fonction du type de concours (chercheurs, ITA, interne ou externe). L’objectif, ici, est de mutualiser certaines tâches du SOC qui gère déjà l’ensemble des concours pour l’Ile-de-France. Le SOC a ainsi vocation à devenir l’opérateur national des concours en 2014. Le troisième chantier est celui de la restauration. Pour cette prestation, l’objectif est d’allouer un marché unique, au lieu d’une dizaine de marchés actuellement. Les procédures et les actes juridiques seront pris en charge par la Direction déléguée aux achats et à l’innovation. Celle-ci détient une véritable expertise dans la passation de marchés publics de cette ampleur. Les spécificités locales continueront à être prises en compte au niveau régional via l’allotissement. Le quatrième sujet que nous portons touche la formation. Certaines actions sont bien avancées, concernant les Écoles thématiques, par exemple, avec la centralisation des financements autour du porteur de projet. Autre exemple : une note précise désormais ce qu’est un formateur interne, ce qui est attendu de lui et les procédures à respecter pour garantir la qualité de la formation qu’il est amené à donner. D’autres chantiers progressent. C’est le cas, notamment, de la mutualisation d’actions nationales pour les prestations de formation standard. Toutes ces actions de mutualisation ne se font-elles pas au détriment de l’action régionale ? C.C. : Bien au contraire. D’abord, elles ne retirent rien aux DR de ce qui fait leur force. Ensuite, elles évitent la répétition de procédures identiques dans les délégations. Nous souhaitons en fait décharger les délégations des aspects administratifs pour les recentrer sur des tâches de gestion de proximité. Une vaste réflexion a aussi été engagée, à la demande du président, sur la fonction de directeur d’unité…C.C. : Effectivement, la Direction déléguée aux cadres supérieurs pilote ce chantier majeur. L’objectif est de prendre en compte toute la problématique du positionnement du directeur d’unité : depuis son recrutement jusqu’à son accompagnement en fin de mandat, en passant par l’aide à la prise de fonctions ou la formation. Pour terminer, un mot sur une étude en cours concernant l’interdisciplinarité…C.C. : Il s’agit de mieux cerner l’interdisciplinarité, quantitativement et qualitativement. Ce travail est mené par l’Observatoire des métiers avec les instituts, la Mission pour l’interdisciplinarité et les sections du Comité national. Aujourd’hui, notre ambition est que 20% des chercheurs recrutés possèdent un profil interdisciplinaire. Ce levier est-il suffisant ? Ne pas travailler dans le cœur d’une thématique pénalise-t-il la carrière ? Voici des exemples de la variété des questions abordées dans cette étude. Contact : Direction des ressources humaines du cnrs, Paris Christophe Coudroy > christophe.coudroy@cnrs-dir.fr ©NINIlaCaille pouRCNRSle jouRNal



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