© PHOTOS : Y. BORNAT/MCU En bref… w q La matrice de 60 micro-électrodes (à droite), dans laquelle les îlots de Langerhans (taches grises, en haut) sont maintenus en vie. 34 international i Le 25 juin, le CNRS et le ministère israélien de la Science et de la Technologie ont signé un accord-cadre de coopération scientifique. Ouvert à toutes les thématiques, celui-ci apporte un élargissement significatif des outils de coopération existants. Un Programme conjoint international de coopération scientifique (Pics) sera ainsi lancé en 2013. Ce même jour, un deuxième accord a été signé, cette fois entre le CNRS et l’université de Tel Aviv. Il entérine la création d’un Laboratoire européen associé (LEA) sur les fondements de l’informatique entre le Laboratoire d’informatique algorithmique : fondements et applications 1 et The Blavatnik School of Computer Science. Enfin, un troisième accord, signé avec l’Institut Van Leer de Jérusalem, concerne les sciences humaines et sociales. 1. Unité CNRS/Université Paris-Diderot. | Stratégie CNRS I LE JOURNAL Innovation Diabète : un nouveau capteur bio-électronique PAR JEAN-PHILIPPE BRALY w Se piquer le bout des doigts pour vérifier son taux de glucose sanguin et s’injecter une dose d’insuline plusieurs fois par jour. Cette opération fastidieuse constitue le quotidien des malades souffrant de diabète de type 1, une maladie due à la destruction de cellules du pancréas, les cellules, qui sécrètent l’insuline et contrôlent la glycémie dans l’organisme. Depuis quelques années sont commercialisés des capteurs de glucose implantables reliés à des pompes à insuline, mais ils présentent des limites, notamment en termes de sensibilité et de temps de réaction. Des chercheurs des laboratoires girondins Chimie et biologie des membranes et nano-objets (CBMN) 1 et Intégration du matériau au système (IMS) 1 développent un nouveau capteur bioélectronique qui pourrait pallier ces inconvénients. Son concept : fixer des cellules sur une puce électronique. « Façonnées par l’évolution, ces cellules constituent l’outil le plus perfectionné pour déterminer les besoins en insuline, expliquent Jochen Lang et Bogdan Catargi, du CBMN. Elles modifient, en effet, leur activité électrique non seulement en fonction du taux de glucose, mais aussi de divers nutriments et hormones. » Directement corrélée aux besoins de l’organisme en insuline, cette activité électrique est mesurée par des micro-électrodes insérées dans la puce. Selon le résultat, cette dernière calculera quelle est la quantité d’insuline nécessaire en temps réel et à quel moment la délivrer. Pour l’heure, les chercheurs sont parvenus à fixer des cellules sur une puce électronique capable de mesurer ces variations électriques en temps réel durant plusieurs semaines. Une première mondiale. Afin de protéger son invention, l’équipe a déposé un brevet international avec l’aide du service de valorisation de l’université de Bordeaux. « Nous comptons tout d’abord mettre à profit cette technologie pour tester l’effet de candidats médicaments sur les cellules », informe Sylvie Renaud, de l’IMS. Un premier prototype commercialisable est attendu pour 2014. 1. Unité CNRS/IPB/Université Bordeaux-I. CONTACTS : Chimie et biologie des membranes et des nano-objets, Pessac Jochen Lang > j.lang@iecb.u-bordeaux.fr Laboratoire de l’intégration du matériau au système, Talence Sylvie Renaud > sylvie.renaud@ims-bordeaux.fr mission i Euclid, mission à laquelle participent le Cnes, le CNRS et le CEA, a reçu le feu vert de l’Agence spatiale européenne. Né d’une idée française, le satellite Euclid scrutera le ciel à la recherche de l’énergie noire, cette mystérieuse composante majoritaire de l’Univers. Les données scientifiques collectées constitueront un catalogue de plusieurs milliards d’étoiles et de galaxies, représentant une source unique et quasi inépuisable d’informations pour les astronomes. |