CNRS Le Journal n°268 sep/oct 2012
CNRS Le Journal n°268 sep/oct 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°268 de sep/oct 2012

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,5 Mo

  • Dans ce numéro : La Nature pour modèle

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w PAR VAHÉ TER MINASSIAN 14 CNRS I LE JOURNAL | En images Conservation Les scientifiques du Centre de recherche sur la conservation des collections (CRCC) œuvrent sans relâche pour remédier aux outrages du temps. Découvrez leurs travaux à l’occasion des Journées européennes du patrimoine les 15 et 16 septembre. Préserver les documents anciens C’est un haut lieu de la conservation, l’une des grandes institutions dont dispose la France pour la sauvegarde de son patrimoine. Aux cinquième et sixième étages du bâtiment qui abrite la Grande Galerie de l’évolution, au Jardin des plantes de Paris, est installé le Centre de recherche sur la conservation des collections (CRCC) 1. Ici, chimistes, physiciens et microbiologistes mobilisent leurs efforts pour étudier la manière dont les documents graphiques, entre autres, se dégradent au cours du temps. Plus précisément, il s’agit pour les scientifiques de ce laboratoire, fondé en 1963 dans le but d’analyser les moisissures qui avaient ravagé les bibliothèques durant la Seconde Guerre mondiale, aussi bien de comprendre le phénomène dans le détail que d’identifier des méthodes pour le ralentir et, éventuellement, l’endiguer. Certes, le sujet n’est plus, comme il y a un demisiècle, l’unique thème de recherche du CRCC. À Paris, la plupart des bureaux sont aujourd’hui occupés par des spécialistes d’autres domaines : cuirs et parchemins, photographies, matériaux © PHOTOS : B. LETERRIER/CNRS PHOTOTHÈQUE 02 01
N°268 I SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012 En images | 15 w 03 04 05 01 Le Centre de recherche sur la conservation des collections (CRCC) est expert de l’encre noire ferro-gallique, une encre utilisée durant des siècles en Occident pour écrire, comme sur ce manuscrit. 02 La conservation des collections endommagées par les moisissures, telles celles qui ont proliféré sur cette planche ancienne d’entomologie, était l’objet de recherche du laboratoire à sa création en 1963. 03 04 Les chercheurs s’intéressent actuellement à certaines taches, appelées piqûres rousses ou encore foxing, qui apparaissent sur les livres anciens. plastique, questions d’éclairage et d’apparence des œuvres, ou encore spécimens d’histoire naturelle. Et, à Champs-sur-Marne, où résident les équipes du Laboratoire de recherche des monuments historiques 2, qui ont récemment intégré le laboratoire, on s’occupe essentiellement de pierres, de vitraux, de bétons et de grottes ornées. « Cette diversification au CRCC ne s’est cependant pas opérée au détriment des activités sur les documents graphiques », insiste son directeur, Bertrand Lavédrine. La microbiologiste Malalanirina Rakotonirainy fait d’ailleurs volontiers 06 07 05 Les taches d’un seul livre peuvent contenir plus de 100 espèces de moisissures. Reste à présent à trouver laquelle ou lesquelles sont responsables de ces colorations. 06 La microbiologiste Malalanirina Rakotonirainy analyse des échantillons de moisissures de bibliothèque qui lui ont été envoyés par un responsable de collection. 07 Les scientifiques étudient ici les auréoles brunes qui se forment à la limite des zones humides et sèches sur ces feuilles une fois mouillées. Le projet, intitulé Tide lines (Lignes brunes), vise à fournir des traitements alternatifs aux équipes de restauration qui utilisent souvent de l’eau. découvrir la mycothèque du laboratoire, conservée bien au frais dans un réfrigérateur. Riche de 120 souches de moisissures et de levures de bibliothèque, celle-ci permet à la chercheuse et à son équipe de maintenir une activité de conseil auprès des responsables de collections qui lui envoient, comme cet après-midi, des échantillons pour analyse. Elle sert également à réaliser des études de biologie moléculaire très poussées sur certaines taches – des piqûres rousses, également appelées foxing – qui peuvent apparaître sur certains livres anciens.



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