CNRS Le Journal n°254 mars 2011
CNRS Le Journal n°254 mars 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°254 de mars 2011

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : Faire face au vieillissement

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w q En mission sur le terrain, pour des fouilles ou des mesures, en laboratoire, lors de l’utilisation de produits toxiques ou de machines dangereuses, tous les risques auxquels sont exposés les agents sont répertoriés et associés à des mesures de prévention. PAR CHARLINE ZEITOUN 34 Au CNRS, la sécurité va bien audelà de la gestion des risques classiques liés aux incendies, aux installations électriques ou aux nuisances sonores. « Dans les laboratoires de recherche, il faut compter avec les risques induits par l’utilisation de produits cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques, notamment en biologie et en chimie, les risques liés à l’utilisation de lasers, de nanoparticules, de matières radioactives, de machines dangereuses, etc. », explique Yves Fenech, directeur de la Coordination nationale de prévention et de sécurité (CNPS) du CNRS. « Sans oublier les risques liés aux animaux, en laboratoire ou sur le terrain, ceux liés au milieu, comme la mer pour les plongeurs scientifiques », poursuit-il. DES SITUATIONS TRÈS VARIÉES Le travail isolé peut aussi s’avérer problématique, constate Yves Fenech : « Il est en effet interdit en l’absence de dispositif permettant de donner l’alerte en cas de malaise de l’agent. » | Stratégie CNRS I LE JOURNAL Sécurité Décryptage de la prévention des accidents du travail au CNRS, précurseur des établissements de recherche dans le domaine. Se prémunir contre tous les risques REPÈRE. Composés pouvant entraîner un cancer, des mutations génétiques ou s’avérer toxiques pour la reproduction. Et il faut anticiper les difficultés liées aux situations nouvelles : fabrication de prototypes, synthèse de nouvelles molécules… Enfin, des chercheurs en mission à l’étranger rencontrent des risques liés à la situation politique du pays, aux transports, aux travaux sur le terrain (fouilles archéologiques, etc.), aux animaux venimeux. « Nous travaillons, pour ces missions-là, sur une boîte à outils qui rassemblerait toutes les recommandations », annonce Yves Fenech. UNE DIMINUTION DES ACCIDENTS Ces quinze dernières années ont vu une baisse significative des accidents (sur le lieu de travail, lors du trajet entre le domicile et le lieu de travail ou en mission) et des maladies professionnelles. « Il y en a eu au total 542 en 2009 contre 643 en 1993, commente Yves Fenech. C’est surtout la baisse des accidents sur le lieu de travail qui montre les progrès réalisés en matière de prévention : 277 en 2009 contre 433 en 1993. » LISTER LES RISQUES « Les règles de sécurité applicables sont celles du Code du travail, à adapter aux situations rencontrées au CNRS », précise Yves Fenech. L’une d’entre elles impose au directeur d’unité de lister dans un document dit unique tous les risques auxquels sont exposés ses agents et d’y consigner les mesures de prévention correspondantes. Pour ce faire, il s’appuie sur les agents chargés de la mise en œuvre des règles d’hygiène et de sécurité (Acmo), présents dans toutes les unités, les ingénieurs régionaux de prévention et de sécurité (IRPS), les médecins de prévention et les comités hygiène et sécurité (CHS). AU PLUS PRÈS DES AGENTS « Dans les délégations, les 19 IRPS animent le réseau des 1 300 Acmo et conseillent les directeurs d’unité, indique Yves Fenech. Proches des chercheurs, ils discutent avec eux de leurs protocoles expérimentaux. » Cela permet de faire face aux situations nouvelles créées en
N°254 I MARS 2011 Stratégie | 35 EN LIGNE. www.dgdr.cnrs.fr/cnps/default.htm permanence par la recherche. « La prévention y est donc un art difficile, où il faut faire preuve de fermeté sans bloquer les travaux », ajoute-t-il. Le réseau des IRPS est coordonné par la CNPS. LES OPÉRATIONS EN COURS En 2011, les bouteilles d’hydrogène seront remplacées chaque fois que possible par des générateurs produisant à la demande la quantité d’hydrogène voulue afin de limiter les risques d’explosion. Depuis 2007, l’Institut de chimie a investi 3 millions d’euros pour doter ses laboratoires d’équipements plus sûrs, tels des purificateurs de solvants fonctionnant à froid. « De manière générale, la règle est simple : nous remplaçons ce qui est dangereux dès que c’est possible », souligne Yves Fenech. Un site Internet, commun avec la médecine de prévention, est par ailleurs en préparation afin de proposer aux agents des outils simples et opérationnels. Surtout, insiste-t-il, « le CNRS continuera de veiller à la sécurité et à la santé de ses agents, qu’ils se trouvent en sites propres ou en sites hébergés par nos partenaires ». CONTACT : Coordination nationale de prévention et de sécurité, Meudon Yves Fenech > yves.fenech@cnrs-dir.fr © A. CHENE, D. GIBERT, S. GUICHARD, D. MORIN, B. RAJAU, A. CHENE, V. FAVIER/CNRS PHOTOTHÈQUE International Le Lifan souffle sa première bougie PAR PHILIPPE TESTARD-VAILLANT w Bon anniversaire au Lifan ! Voici un an que le Laboratoire international franco-argentin en nanosciences – Laboratoire international associé (LIA) – a été porté sur les fonts baptismaux par l’Institut des nanosciences de Paris (INSP) 1 et l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (Ismo) 2, côté français, et deux laboratoires de la Commission nationale de l’énergie atomique (Cnea) et du ministère des Sciences, Technologies et Innovations productives, situés à Buenos Aires et à Bariloche, côté argentin. Spécialistes de la matière condensée, les chercheurs du Lifan étudient les effets de confinement dans des matériaux nanostructurés, la manipulation de nano-objets, leur synthèse, leur caractérisation et leur modélisation. « Certaines équipes avaient déjà noué des contacts étroits dans le cadre des programmes de coopération entre le CNRS et le Conseil national de la recherche scientifique et technique (Conicet) argentin ou encore des programmes Ecos-Sud du ministère des Affaires étrangères, explique Claudine Noguera, directrice française du Lifan. Cela avait permis des échanges de chercheurs et d’étudiants, des publi cations communes et des transferts de savoirs. La création d’un LIA a pour but de pérenniser et d’amplifier ces collaborations initiales. Elle nous aide également à attirer des étudiants en thèse ou des post-docs. » Depuis la création du Lifan, deux thèses en cotutelle ont été soutenues et une troisième a débuté. Et plusieurs étudiants argentins sont régulièrement impliqués dans la collaboration. Les recherches du Lifan se concentrent autour de trois axes : les systèmes pour l’électronique de spin, la croissance et les propriétés électroniques de couches métalliques sur des isolants et, enfin, la nano-phononique, c’est-à-dire l’étude et la manipulation de la propagation d’ondes acoustiques dans les nanostructures. « Sur ces sujets chauds, plusieurs projets vont démarrer à court terme, comme la synthèse de nanofils magnétiques ou la réalisation de sources localisées d’ondes acoustiques térahertz cohérentes », indique Claudine Noguera. 1. Unité CNRS/UPMC. 2. Unité CNRS/Université Paris-Sud-XI. EN LIGNE. > http:Illifan.insp.upmc.fr/CONTACT : Laboratoire international franco-argentin en nanosciences, Paris Claudine Noguera > claudine.noguera@insp.jussieu.fr UN NOUVEAU PARTENARIAT ENTRE LE CNRS ET L’UNIVERSITÉ PARIS-DESCARTES wLe CNRS et l’université Paris-Descartes ont signé le 11 février le contrat quadriennal de recherche et la délégation globale de gestion. Le contrat définit les grandes priorités scientifiques partagées par les deux établissements ainsi que les conditions de leur mise en œuvre. Ces objectifs concernent de nombreux domaines : la chimie, les mathématiques, les sciences humaines et sociales, les sciences de la vie… La délégation globale de gestion permet, quant à elle, la simplification de l’administration des laboratoires en commun : leur gestion sera progressivement déléguée à un seul des deux établissements, soit le CNRS, soit l’université. Les deux partenaires renforcent ainsi leurs liens et s’engagent ensemble dans la rénovation du paysage de la recherche et dans l’émergence des grands pôles de recherche et d’enseignement supérieur. F. D.



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