© T. TOLSRUP/GETTY IMAGES ; INFOGRAPHIES : B. BOURGEOIS POUR CNRS LE JOURNAL w 24 RENFORCER SES MUSCLES Cinq pistes anti-âge DOPER SON SYSTÈME IMMUNITAIRE Avec l’âge, le système immunitaire a de plus en plus de mal à répondre aux agressions d’agents pathogènes. L’une des Thymus causes principales en est la régression du thymus. Or c’est dans cet organe, placé contre le sternum, que s’effectue la maturation des lymphocytes T, cellules chargées de reconnaître et de détruire nos agresseurs. « Chez l’être humain, à 20 ans, le thymus a déjà perdu 90% de sa fonction », rappelle David Klatzmann, directeur du laboratoire Immunologie, immunopathologie, immunothérapeutique 1, à Paris. Résultat : la production de lymphocytes T « naïfs », qui permettent à l’organisme de s’adapter à de nouveaux pathogènes, diminue fortement. Chez la personne âgée, le système immunitaire est constitué en majorité de lymphocytes T « mémoire », capables de combattre uniquement des agresseurs déjà connus. Peut-on imaginer un système immunitaire gardant sa faculté d’apprentissage ? « Oui, si l’on parvient à maintenir le thymus actif, assure David Klatzmann. Des études chez la souris ont montré que les cytokines, molécules produites par le système immunitaire, peuvent contribuer à une véritable cure de jouvence du thymus. Cette piste est actuellement en évaluation clinique chez l’homme. » S. E. 1. Unité CNRS/Inserm/UPMC/AP-HP. CONTACT : David Klatzmann> david.klatzmann@upmc.fr Après 30 ans, les noyaux de nos cellules musculaires ne sont plus remplacés aussi vite qu’à l’adolescence, et nos muscles commencent à fondre. Des études ont néanmoins montré que la prise d’une hormone, IGF-1, pouvait freiner cette atrophie musculaire inéluctable. Problème, plusieurs versions de cette hormone existent, et toutes n’ont pas les mêmes effets. La première est sécrétée par le foie avant d’être libérée dans la circulation sanguine : « Les traitements à partir de cette version dite circulante peuvent être cancérigènes, indique Vincent Mouly, de l’unité Thérapie des maladies du muscle strié 1, à Paris. Nous travaillons donc sur une autre IGF-1 spécifique au muscle. Son injection chez la souris renforce la masse musculaire sans effet indésirable. » Il ne s’agit pas pour autant d’un remède miracle car, avec l’âge, la densité des récepteurs de l’hormone situés au niveau des muscles diminue, réduisant ainsi son efficacité. La parade : l’exercice physique, qui stimule justement la production de ces récepteurs. G. F. 1. Unité CNRS/UPMC/Inserm. CONTACT : Vincent Mouly > vincent.mouly@upmc.fr | L’enquête Vaisseau sanguin Fibre musculaire CNRS I LE JOURNAL |