CNRS Le Journal n°251 décembre 2010
CNRS Le Journal n°251 décembre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°251 de décembre 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6 Mo

  • Dans ce numéro : Sauver Lascaux

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w Par fAbrIcE ImpérIALI 34 | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL Ressources Lajournéedeprésentationdesgrandsprincipes dunouveaudialoguedegestionafaitsallecomble. LagestionduCNRS se rénove Ils étaient 85 directeurs d’unité à se réunir ce 25 octobre dans l’amphithéâtre du siège parisien du CNrS, conviés par Xavier Inglebert, directeur général délégué aux ressources. La raison ? Ce sont eux qui expérimentent la nouvelle méthodologie dite de dialogue de gestion, mise en place par l’organisme pour répartir ses ressources entre ses laboratoires. Cette journée d’information rassemblait également les directeurs des dix instituts scientifiques, les délégués régionaux, les responsables administratifs des services du siège, ainsi que les directeurs généraux des universités hébergeant les laboratoires concernés, les représentants de la Conférence des présidents des universités (CPU) et de l’Agence de mutualisation des universités (AMUE). Une première. En effet, pour Xavier Inglebert, « il est nécessaire de présenter à nos partenaires universitaires les nouveaux outils de gestion que nous mettons en œuvre. Ils permettent une lecture rapide et aisée de nos ressources. Cette transparence est essentielle alors que 90% de nos laboratoires sont des Unités mixtes de recherche (UMR) ». De fait, cette nouvelle méthode de gestion est au service de la Cheville ouvrière du dialogue de gestion, la Direction de la stratégie financière, de l’immobilier et de la modernisation (DSFIM), a mis au point, sous la houlette de Thibaut Sartre, son directeur, le nouveau référentiel budgétaire. L’outil répartit le budget de chaque entité sous la forme de sept regroupements fonctionnels : fonctionnement courant, fonctionnement et équipement 01 uN laNgage budgétaIre CommuN liés à la science, colloquesmissions-communication, informatique, immobilier, action sociale et subventions. Une fois le dialogue de gestion terminé, les budgets primitifs sont élaborés à l’aide de ce référentiel bâti autour d’indicateurs homogènes et fiables pour tous les centres de pilotage. « Il s’agit d’un outil transparent des répartitions des ressources qui donnera plus de responsabilités aux 02 03 gestionnaires, explique Thibaut Sartre. Il fallait un nouveau langage budgétaire commun entre la direction du CNRS, les instituts, les délégations régionales, les laboratoires et notre tutelle. Jusqu’à présent, on savait combien on dépensait mais pas comment on dépensait. Désormais, les budgets seront décidés selon les dépenses effectives de l’année précédente et non plus sur les budgets primitifs. » 04 05 06 01 Thibaut sartre (DsfIm) et Xavier Inglebert (DGD-r). 02 patrice bourdelais (InsHs). 03 Damien Verhaeghe (Université de la méditerranée) et Alain Abécassis (cpU). 04 claude ronceray (Université pierre-et-marie-curie). 05 michel spiro (TGIr) et françoise Gaill (Inee). 06 patrick netter (Insb). politique de partenariat que le CNRS met en place avec les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Xavier Ingle bert leur propose d’ailleurs d’adopter cette méthodologie pour 2012. mIeux réPartIr leS reSSourCeS Au CNRS, le déploiement du dialogue de gestion sera progressif : d’abord mis en place cet automne pour les délégations régionales, les instituts, les services du siège et 85 laboratoires expérimentaux, il sera généralisé aux 1 200 laboratoires du CNRS à l’automne 2011. Mais en quoi consiste le dialogue de gestion ? « Il s’agit, explique Xavier Inglebert, de répartir au mieux les ressources du CNRS, c’est-à-dire nos personnels et nos crédits, au profit de notre politique scientifique. L’idéal serait
n°251 I DécEmbrE 2010 Stratégie | 35 « Cela va nous permettre de mieux connaître l’ensemble des dynamiques budgétaires de l’établissement. » XavierInglebert qu’on puisse lire clairement notre politique publique à travers l’allocation de nos ressources. » Cette démarche se traduit par un processus promouvant la répartition prévisionnelle et équitable des ressources disponibles de la subvention d’État. « Le but est de passer d’une logique de recettes à une logique de dépenses prévisionnelles, où toute dépense devra être prévue et justifiée au premier euro. Je souhaite que nous puissions partager cette démarche avec les 1 200 laboratoires du CNRS. » Mais le nouveau dialogue de gestion n’a pas pour seule finalité la répartition des ressources entre les centres de pilotage (instituts, laboratoires, directions fonctionnelles…). Il s’agit également d’attribuer à ces centres de pilotage la totalité de ces ressources en début d’exercice, et de manière globalisée. Et de les inciter à identifier une prévision de ressources propres dont ils vont bénéficier et l’emploi qu’ils comptent en faire. « Identifier, c’est prévoir, affirme Xavier Inglebert. Cela va nous permettre de mieux connaître l’ensemble des dynamiques budgétaires de l’établissement. » Chaque centre de pilotage signera au final un contrat d’objectifs ressources (COR) dans lequel sont identifiés les ressources, les objectifs scientifiques et les objectifs de qualité de service. uNe vraIe NégoCIatIoN Sur leS objeCtIfS Pour Philippe Vendrix, directeur du Centre d’études supérieures de la Renaissance (CESR), à Tours, le dialogue de gestion est un outil important pour établir un lien plus étroit entre les laboratoires et le siège. « Il était temps qu’un outil plus convivial, moins froid et moins abstrait que ceux que nous utilisons aujourd’hui, fasse son apparition. Il va faciliter la transmission d’informations entre les universités et le CNRS pour la gestion des UMR, estimet­il. Mais il faut évidemment que nos demandes soient suivies d’actes concrets en retour. » Même son de cloche chez Guy Wormser, directeur de l’imposant Laboratoire de l’accélérateur linéaire (LAL), à Orsay. « Je suis favorable à ce nouveau dialogue ©PhotoS:C.FRéSILLoN/CNRSPhotothèquE de gestion. Les objectifs contractuels sont élaborés selon une vraie négociation. Mais attention tout de même à ce que les engagements soient tenus. » Guy Wormser est également satisfait des propositions liées au personnel : « Si j’ai bien compris, on nous propose de nous attribuer les postes annuellement. C’est une grande avancée. En tant que directeur d’unité, on passe notre temps à redemander les postes qu’on nous a déjà accordés en cas de désistement ou de départ en mobilité interne. Avec le dialogue de gestion, on nous en attribuera un nombre donné. Espérons donc que ce dispositif permettra une meilleure réactivité quant aux mouvements de personnel. » deS PoINtS à ClarIfIer Néanmoins, Guy Wormser relève deux points qui, selon lui, demandent vigilance, voire amélioration : « Le référentiel budgétaire ne me semble pas directement adapté aux négociations pour les laboratoires comme le nôtre dont l’activité est orientée par projets. » À ce sujet, Thibaut Sartre, directeur de la Direction de la stratégie financière, de l’immobilier et de la modernisation (DSFIM), souligne qu’ « il nous appartient d’identifier les projets au regard des rubriques du référentiel budgétaire. C’est un travail que nous effectuerons ensemble ». Le deuxième point qui inquiète le directeur du LAL est l’engagement global et complet des ressources par l’institut. « Quid, s’interroge­t­il des aléas financiers sur les projets de très grande envergure ? » Et Thibaut Sartre de répondre : « La DSFIM est là pour garantir une logique assurantielle. » Bref, des interrogations auxquelles la DGD­R devra s’attacher à apporter des précisions si elle souhaite que le dialogue de gestion favorise l’appropriation collective d’un même langage. Dans tous les cas, une chose est certaine selon Alain Fuchs, président du CNRS, qui a clôturé la journée : « La gestion du CNRS est sur la voie de la désopacification. » Pour rassurer les sceptiques, il a affirmé que « le dialogue de gestion n’est ni une œuvre de technocrate ni un moyen de couper les budgets ». cOnTAcT : Direction générale déléguée aux ressources, paris xavier Inglebert > secretariat-dgdr@cnrs-dir.fr handicap i 888 personnes, soit 3,53% des effectifs du CNrS, se sont déclarées en situation de handicap en 2010. Ennovembre, àl’occasiondelaSemainepour l’emploidespersonneshandicapées, l’organismeadresséunpremier bilanduhandicapparmises personnels.Selonuneétudedela Directiondesressourceshumaines, lechiffreseraitenfaitplusélevé. Eneffet,certainsagentshésiteraient àdéclarerleurshandicaps,qu’ils jugeraientmoinscontraignants qued’autres.Parailleurs,en2010, quinzeétudiantsensituation dehandicapontbénéficiégrâce auCNRSdeboursesdédiées, undispositifuniqueenFrance. nomination i Pierre Gohar a été nommé à la tête de la Direction de l’innovation et des relations avec les entreprises (Dire) du CNRS le 2 novembre. Il était, depuis 2008, directeur à la valorisation et aux partenariats de l’université de technologie de Compiègne et directeur de l’Institut Carnot UT. Auteur d’une thèse de doctorat en génie des procédés, Pierre Gohar a débuté sa carrière au CEA. Créateur en 1995 de la société New Option Wood, il a ensuite dirigé pendant sept ans l’Incubateur Etincel en Poitou-Charentes. En 2005 et en 2006, il a été directeur de recherche associé au CNRS, à la Direction des affaires européennes. > www2.cnrs.fr/presse/communique/2017.htm anniversaire i l’Institut national des sciences de l’univers du CNrS vient de fêter ses 25 ans. pour célébrer l’événement, un colloque a été organisé le 3 décembre au collège de france. L’occasion de valoriser l’expertise accumulée dans de nombreux domaines depuis la création de l’institut, tels que la traque des planètes naissantes, l’étude des phénomènes sismiques ou encore la compréhension du changement climatique actuel.



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