CNRS Le Journal n°251 décembre 2010
CNRS Le Journal n°251 décembre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°251 de décembre 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6 Mo

  • Dans ce numéro : Sauver Lascaux

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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w 5 chiffreS cléS 32 le cnrS Soutient 582 StructureS De cooPération Scientifique internationale DanS le monDe. 10 bureaux répartis sur la majorité des continents 343 Projets internationaux de coopération scientifique (Pics) 114 Laboratoires internationaux et européens associés (LIA + LEA) 93 Groupements de recherche internationaux (GdrE + GdrI) 22 Unités mixtes internationales (UmI) | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL organisation Depuisjuillet,leCNRSs’estdotéd’uneDirectionEuropedelarechercheet coopérationinternationale.Sadirectrice,Minh-hàPham-Delègue,revientsursesobjectifs. Denouvellespriorités pour l’international ProPoS recueilliS Par fAbrIcE dEmArthOn Pouvez-vous rappeler les missions de la Direction europe de la recherche et coopération internationale (Derci) ? La Derci a pour objectif de coordonner l’ensemble des opérations conduites par le CNRS, en Europe d’une part, pour y renforcer l’espace de la recherche, dans le reste du monde d’autre part, pour développer les coopérations inter nationales. Elle résulte de ©F.PlaS/CNRSPhotothèquE la réunion des anciennes Directions des affaires européennes et des relations internationales. Cette séparation se justifiait par le fait que les collaborations européennes différaient des autres par leur côté « domestique ». Toutefois, aux yeux du président, Alain Fuchs, et du reste du directoire, il était important d’offrir à nos interlocuteurs – français ou étrangers – un point d’entrée unique. C’est pourquoi a été créée la Derci, seul opérateur de la stra tégie internationale du CNRS et de ses dix instituts. aujourd’hui, quelles sont vos priorités ? En interne d’abord, nous allons renforcer nos liens avec les autres directions du CNRS ainsi qu’avec les dix instituts. Notre mission est de soutenir leurs demandes liées à leurs coopérations internationales afin qu’ils atteignent leurs objectifs scientifiques. Dans ce contexte, nous mettrons en place de nouveaux indicateurs pour évaluer nos actions : publications et brevets en commun avec nos partenaires étrangers, mouvements d’étudiants… Il faudra aussi que nous évaluions ces collaborations sur le long terme, que nous sachions ce qu’elles deviennent. Nous allons également consolider le réseau avec nos partenaires – ambassades, universités, autres organismes de recherche… –, en mettant à leur disposition nos infrastructures. Nos bureaux, par exemple, pourraient devenir, en lien avec les services scientifiques et technologiques des ambassades, de véritables plateformes de la recherche française à l’étranger. concernant les bureaux à l’étranger, des changements sont-ils attendus ? Nous venons de créer un bureau en Inde, et nous projetons d’en créer un à Malte. Les bureaux du CNRS à l’étranger n’ont pas vocation à être pérennes. Ceux de Londres et de Bonn, par exemple, ont été fermés, puisque nos chercheurs collaborent facilement avec leurs confrères européens. D’autres sont créés afin d’initier de nouvelles coopérations. C’est le cas du bureau indien. En tant que pays
n°251 I décEmbrE 2010 Stratégie | 33 w émergent, l’Inde est un partenaire stratégique, mais il se tourne plus naturellement vers les pays anglo­saxons. Il faut donc que nous renforcions notre présence là­bas. Quant au bureau de Malte, il sera notre pont vers les pays du pourtour méditerranéen. Cette région s’avère d’une importance capitale dans de nombreux domaines scientifiques, notamment en sciences de l’environnement et de l’Univers. Nous testons également de nouveaux modèles de gouvernance pour ces bureaux, en partenariat avec d’autres organismes de recherche par exemple. « Il était important d’offrir à nos interlocuteurs – français ou étrangers – un point d’entrée unique. » Groupements de recherche internationaux (GDri), laboratoires internationaux associés (lia), unités mixtes internationales (umi)… le cnrS a mis en place des outils uniques dans la recherche française pour assurer ses collaborations à l’étranger. ces outils vont-ils évoluer ? Oui. En premier lieu, nous allons leur donner une meilleure visibilité en créant des liens entre différentes structures du CNRS localisées dans un même pays ou dans une même région. À Singapour, par exemple, nous disposons de deux Unités mixtes internationales, regroupant une dizaine de chercheurs. Nous voulons renforcer les échanges afin que leurs actions soient coordonnées vis­à­vis des partenaires scientifiques locaux. De même, dans certains pays, comme la Chine, nos forces sont dispersées. Nous souhaiterions voir émerger des réseaux interinstituts, par exemple sur une thématique telle que l’environnement et le développement durable. De nouveaux outils vont également faire leur apparition. Nous allons créer les Unités mixtes internationales miroirs. Il s’agira d’antennes des UMI déjà existantes, mais qui seront cette fois installées en France, si possible dans les campus universitaires partenaires du CNRS. Ce type de structures devrait favoriser des échanges équilibrés entre chercheurs français et étrangers. cOntAct : direction Europe de la recherche et coopération internationale, Paris minh-hà Pham-Delègue > minh-ha.pham-delegue@cnrs-dir.fr q Le laboratoire franco-allemand code a lancé une vaste enquête ayant pour objectif de comparer le travail des élus dans les deux pays et la vision qu’en ont les citoyens. Europe Enquête sur la démocratie Par sEbAstIán EscALón wloin d’être un concept gravé dans le marbre, le mot démocratiecorrespond àdemultiplesréalitésàtraverslespays. C’est dans le but d’analyser les divergencesetpointscommunsentredivers systèmesdémocratiquesqu’aétécréé lelEa Code (lelaboratoire européen associé « Comparerlesdémocratiesen Europe ») ,quiregroupelelaboratoirebordelaisSciencepolitique,relationsinternationales,territoire(Spirit) 1 etl’Institut dessciencessocialesdel’universitéde Stuttgart(Issus).Crééen2005etrenouveléen2009,ilapermisauxdeuxpartenaires de proposer d’ambitieux programmesderechercheinternationauxet demultiplierleséchangesdechercheurs etd’étudiantsentrelesdeuxpays. En 2010, ce lEa s’est lancé dans unegrandeenquêtebaptiséeCitrep(CitizensandRepresentativesinFranceand Germany).Ceprogrammederecherche a été retenu fin 2009 dans le cadre de l’appel à projet franco-allemand en scienceshumainesetsocialesdel’agence nationale de la recherche (aNR) et de sonhomologueallemand,laDeutsche Forschungsgemeinschaft(DFG). « Il s’agit d’une vision croisée entre les élus nationaux et les citoyens qu’ils représentent au sujet du travail de ces mêmes élus », indiqueÉrickerrouche,responsabledu lEaducôtéfrançais.l’enquêtevacommencerparunsondagequimontrerace que Français etallemands savent ou croientsavoirdutravailréaliséparleurs députés.Ensuite,leschercheurssuivront une semaine durant 120 députés de chaque côté du Rhin lorsque ceux-ci visitentleurcirconscription. « C’est quasiment une enquête ethnographique sur le travail de terrain des parlementaires », préciseÉrickerrouche. Parmi les autres thèmes abordés parcelaboratoirefranco-allemand,on trouvel’euroscepticisme,lesmodesde participationcitoyenneauniveaulocal ouencorel’idéequesefontlesgensdu conceptmêmededémocratie. « La démocratie n’est pas comprise de la même façon dans les deux pays. Par exemple, on considère en France que l’action violente est une forme de participation possible, voire légitime, ce qui est loin d’être le cas en Allemagne », explique le chercheur. Etdeconclure: « Le LEA est venu institutionnaliser une collaboration de vingt ans entre nos deux laboratoires. Ce projet va se terminer fin 2012, mais nous espérons continuer à travailler avec l’Issus, notamment autour de programmes de recherche comme l’enquête Citrep. » 1.unitéCNRS/IEPBordeaux/universitédeBordeaux. cOntAct : science politique, relations internationales, territoire, Pessac éric Kerrouche >e.kerrouche@sciencespobordeaux.fr ©luDovIC/RÉa



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