CNRS Le Journal n°251 décembre 2010
CNRS Le Journal n°251 décembre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°251 de décembre 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6 Mo

  • Dans ce numéro : Sauver Lascaux

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w 30 Par fAbrIcE dEmArthOn « Les pôles de compétitivité sont le lieu privilégié où convergent nos forces de recherche. Je compte sur les équipes du CNRS pour jouer pleinement leur rôle au sein de ces pôles et donner à travers eux un élan décisif à cette recherche ouverte et collaborative que nous souhaitons pour notre pays. » C’est par ces termes que Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a ouvert la journée de réflexion et de prospective sur les pôles de compétitivité, organisée par le CNRS le 20 octobre, à Paris. Cinq ans après la création des premiers pôles, leurs présidents, ceux des universités, les industriels, les membres des ministères et les directeurs d’instituts ont répondu à l’invitation d’Alain Fuchs, président du CNRS, et de Joël Bertrand, directeur général délégué à la science, afin de dresser un bilan du rôle qu’y joue la recherche publique. L’objectif était également d’entamer une réflexion sur l’avenir de cette collaboration. multiPlier leS PartenariatS Lancés en 2005, les pôles de compétitivité rassemblent des industriels, des laboratoires de recherche et des organismes de formation d’un même territoire autour d’une thématique, en associant les pouvoirs publics, nationaux et locaux. L’idée consiste à développer des projets collaboratifs qui permettent aux entreprises impliquées de gagner la course à l’innovation, tant en France qu’à l’étranger. « Les résultats ont été largement meilleurs que ceux auxquels nous nous attendions, indique Jean­Marc Thomas, président du pôle mondial Aerospace Valley, installé dans les régions Midi­Pyrénées et | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL Partenariat Àl’occasiond’unejournéedédiéeauxpôlesdecompétitivité,leCNRS aréaffirmésavolontédetenirunrôlemajeurdanslarechercheaveclesindustriels. le cnrS joue lacartedespôles Aquitaine et dédié à l’aéronautique et à l’espace. Rien que pour notre pôle, près de 300 projets ont déjà été financés pour un montant total de 600 millions d’euros, dont 240 millions pour la recherche publique. » Même son de cloche au pôle System@tic, en Île­de­France, qui se consacre aux systèmes complexes. « De nos débuts, en 2005, à aujourd’hui, nous sommes passés de 35 à 350 PME partenaires », se félicite son président, Dominique Vernay, également directeur technique du groupe Thales. Du côté du CNRS, on loue la réussite de la collaboration avec les pôles. « Un peu plus de 300 unités du CNRS sont impliquées dans 67 des 71 pôles de compétitivité existants, précise Joël Bertrand. Au total, 1 269 contrats labellisés ont été signés en cinq ans pour un montant de 217 millions d’euros. Le CNRS a une grande force : il peut se positionner dans la plupart des secteurs industriels, car il est le seul organisme de recherche public à couvrir tous les champs de la connaissance. » Même les sciences humaines et sociales seront amenées à jouer un plus grand rôle dans les recherches partenariales. mieux aSSocier leS Pme « Nous avons pour le moment neuf c ollaborations régulières avec les pôles, indique Patrice Bourdelais, directeur de l’Institut des sciences humaines et sociales (INSHS) du CNRS. Nos économistes, nos socio logues, nos linguistes peuvent apporter une vraie valeur ajoutée aux travaux qui y sont réalisés. » Jean­ Yves Longère, directeur du pôle Pégase, implanté dans le sud­est de la France,
n°251 I décEmbrE 2010 Stratégie | 31 w plaide lui aussi pour une entrée forte des sciences humaines : « Il y a là un formidable gisement d’innovations. » Si le succès des pôles de compétitivité est indéniable, il existe cependant des points noirs. Comme l’ont rappelé plusieurs participants à la journée de réflexion, certains pôles fonctionnent mieux que d’autres. « Avoir un label ne suffit pas, rappelle Laure Reinhart, directrice générale déléguée d’Oseo, l’organisme public en charge du financement de l’innovation. Il faut aussi prouver que tous les acteurs peuvent travailler ensemble. Certains projets échouent faute d’accord de consortium. » Car, derrière la volonté affichée de collaborer, il y a aussi des rivalités industrielles qu’il ne faut pas négliger. Autre problème souligné : les grands groupes font parfois de l’ombre aux PME. Comme le remarque Dominique Vernay, « les acteurs de base que sont les organismes de recherche et les grands groupes sont bien intégrés. Il faut maintenant mieux associer les PME pour commencer à rêver d’avenir. » Elles auraient tout à y gagner : les PME impliquées dans un pôle semblent 3 chiffreS cléS 71 pôles 1269 1,5 sont labellisés, dont 67 dans lesquels le cnrs est impliqué. contrats ont été signés avec le cnrs depuis le lancement des pôles en 2005. milliards d’euros, c’est le montant dédié par l’état au financement des pôles pour la période 2009-2011. ©IlluStRatIoNS.kIEhPouRCNRSlEjouRNal mieux résister à la crise économique. « La recherche publique accroît leur compétitivité », explique Dominique Vernay. Philippe Baptiste, directeur de l’Institut des sciences informatiques et de leurs interactions (INS2I) du CNRS, voit aussi d’un bon œil le renforcement du rôle des PME : « Les collaborations entre les grandes entreprises et le CNRS se faisaient déjà, plutôt de manière bilatérale. Les pôles de compétitivité nous ont ouvert la porte des PME. C’est un enjeu essentiel pour notre organisme. » De leur côté, les industriels se félicitent de leur lien avec le CNRS. « Il est indispensable pour révéler les besoins latents nécessaires à l’innovation de demain mais encore mal exprimés aujourd’hui », explique Michel Gigou, directeur du pôle Mov’eo. renforcer la cooPération Conscient de la valeur de cette coopération, le CNRS souhaite la renforcer. Établir le répertoire des compétences et des offres technologiques des laboratoires de l’organisme à destination des industriels, favoriser l’accueil de chercheurs et d’ingénieurs issus de l’industrie tout en facilitant la mise à dispo sition ou la consultance de ceux du CNRS sont autant de pistes à explorer pour enri chir les liens avec les pôles. Avant, éventuellement, la mise en place, à moyen ou à long terme, d’une stratégie commune à tous les acteurs. La montée en puissance du rôle du CNRS dans les pôles passera aussi par l’amélioration des transferts de technologies vers les industriels : « Il ne faut plus qu’ils soient ralentis par la viscosité procédurale », assène Alain Fuchs, pour qui « le CNRS dans son entier doit se placer à l’interface entre la création de valeur par ses scientifiques et le captage de cette valeur par les entreprises ». cOntAct : direction générale déléguée à la science (dGd-s), Paris Joël Bertrand > secretariat-dgds@cnrs-dir.fr imagerie i l’institut de recherche sur les matériaux avancés de rouen disposedésormais d’unmicroscopeélectronique àtransmissionultraperformant, quiaétéinauguréle3novembre. Premierinstrumentdecegenre enEurope,deuxièmedans lemonde,cemicroscopeaune résolutionde0,08 nanomètre. Ilseracapabledescruter lamatièrejusquedansses moindresatomes.Complétépar unautremicroscopeéquipéd’un systèmed’usinagenanométrique, ledispositifreprésenteun montantde3 millionsd’euros. physique i un premier accord européen vient de voir le jour dans le domaine de la stratégie en physique nucléaire. Les membres de nuPnEt, un réseau européen en physique nucléaire coordonné par le cnrs, ont arrêté le 15 octobre des axes stratégiques pour le financement des infrastructures de recherche européennes dans ce domaine. Point de départ à un appel à propositions, c’est une étape clé qui préfigure la physique nucléaire de demain. > www2.cnrs.fr/presse/communique/2000.htm parité i Il existe des différences importantes entre les femmes et les hommes qui travaillent au CNRS. Sous-représentées parmi les directeur(trice)s de recherche, les femmes sont moins bien rémunérées en moyenne. Ce sont là quelques enseignements tirés de la deuxième édition de la brochure La Parité dans les métiers du CNRS, qui vient de paraître. Réalisé par les équipes de la Mission pour la place des femmes au CNRS et de la Direction des ressources humaines, ce document dresse un bilan de la situation des personnels selon leur genre. Il se veut un véritable instrument au service de la gestion des ressources humaines. > www.cnrs.fr/mpdf/spip.php ? article520



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