w 30 Par fAbrIcE dEmArthOn « Les pôles de compétitivité sont le lieu privilégié où convergent nos forces de recherche. Je compte sur les équipes du CNRS pour jouer pleinement leur rôle au sein de ces pôles et donner à travers eux un élan décisif à cette recherche ouverte et collaborative que nous souhaitons pour notre pays. » C’est par ces termes que Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a ouvert la journée de réflexion et de prospective sur les pôles de compétitivité, organisée par le CNRS le 20 octobre, à Paris. Cinq ans après la création des premiers pôles, leurs présidents, ceux des universités, les industriels, les membres des ministères et les directeurs d’instituts ont répondu à l’invitation d’Alain Fuchs, président du CNRS, et de Joël Bertrand, directeur général délégué à la science, afin de dresser un bilan du rôle qu’y joue la recherche publique. L’objectif était également d’entamer une réflexion sur l’avenir de cette collaboration. multiPlier leS PartenariatS Lancés en 2005, les pôles de compétitivité rassemblent des industriels, des laboratoires de recherche et des organismes de formation d’un même territoire autour d’une thématique, en associant les pouvoirs publics, nationaux et locaux. L’idée consiste à développer des projets collaboratifs qui permettent aux entreprises impliquées de gagner la course à l’innovation, tant en France qu’à l’étranger. « Les résultats ont été largement meilleurs que ceux auxquels nous nous attendions, indique JeanMarc Thomas, président du pôle mondial Aerospace Valley, installé dans les régions MidiPyrénées et | Stratégie cnrs I LE JOUrnAL Partenariat Àl’occasiond’unejournéedédiéeauxpôlesdecompétitivité,leCNRS aréaffirmésavolontédetenirunrôlemajeurdanslarechercheaveclesindustriels. le cnrS joue lacartedespôles Aquitaine et dédié à l’aéronautique et à l’espace. Rien que pour notre pôle, près de 300 projets ont déjà été financés pour un montant total de 600 millions d’euros, dont 240 millions pour la recherche publique. » Même son de cloche au pôle System@tic, en ÎledeFrance, qui se consacre aux systèmes complexes. « De nos débuts, en 2005, à aujourd’hui, nous sommes passés de 35 à 350 PME partenaires », se félicite son président, Dominique Vernay, également directeur technique du groupe Thales. Du côté du CNRS, on loue la réussite de la collaboration avec les pôles. « Un peu plus de 300 unités du CNRS sont impliquées dans 67 des 71 pôles de compétitivité existants, précise Joël Bertrand. Au total, 1 269 contrats labellisés ont été signés en cinq ans pour un montant de 217 millions d’euros. Le CNRS a une grande force : il peut se positionner dans la plupart des secteurs industriels, car il est le seul organisme de recherche public à couvrir tous les champs de la connaissance. » Même les sciences humaines et sociales seront amenées à jouer un plus grand rôle dans les recherches partenariales. mieux aSSocier leS Pme « Nous avons pour le moment neuf c ollaborations régulières avec les pôles, indique Patrice Bourdelais, directeur de l’Institut des sciences humaines et sociales (INSHS) du CNRS. Nos économistes, nos socio logues, nos linguistes peuvent apporter une vraie valeur ajoutée aux travaux qui y sont réalisés. » Jean Yves Longère, directeur du pôle Pégase, implanté dans le sudest de la France, |