Disparition de Georges Charpak Le physicien français Georges Charpak, Prix Nobel de physique en 1992, est décédé le 29 septembre dernier, à l’âge de 86 ans. Scientifique d’exception dont les travaux ont révolutionné la physique fondamentale, il débute sa carrière au CNRS en 1948, au sein du Laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie, dont il était l’élève. Il rejoint ensuite le Cern, à Genève, en 1959. C’est là qu’il développe de nouvelles techniques de détection des particules, dont les fameuses chambres à fils, mises au point en 1968, qui lui vaudront son prix Nobel. Couramment utilisée aujourd’hui par les physiciens du monde entier, cette invention a eu aussi de nombreuses autres applications, en particulier dans le domaine médical. Grand pédagogue, Georges Charpak était le fondateur du mouvement La main à la pâte, un programme éducatif destiné à faire entrer les sciences expérimentales à l’école. © M. bRICe/CeRN w Pariscience dévoile son palmarès w Deux films coproduits par CNRS Images ont été récompensés lors du dernier festival du film scientifique Pariscience, qui s’est déroulé du 7 au 12 octobre. Tchernobyl, une histoire naturelle ?, de Luc Riolon, a reçu le prix Buffon et Mon cerveau a-t-il un sexe ?, de Laure Delesalle, a reçu le prix des Lycéens. Enfin, le prix Pierre-Gilles-de-Gennes, remis par le CNRS, est allé au documentaire japonais Les Secrets des nombres premiers, d’Hideki Uematsu. Le Grand Prix AST-Ville de Paris a été décerné pour sa part à Plug and Pray, un film allemand de Jens Schanze. EN LIGNE. > Palmarès complet sur www.pariscience.fr 4 | L’essentiel cnrs I LE JOUrnAL Maurice Allais nous a quittés Lauréat de la médaille d’or du CNRS en 1978 et Prix Nobel d’économie en 1988, Maurice Allais est décédé le 9 octobre dernier. Né à Paris en 1911 et major de l’École polytechnique en 1933, il avait été profondément marqué par la crise économique des années 1930 et par les conséquences sociales désastreuses qui avaient suivi. Il s’était alors naturellement tourné vers l’économie pour tenter de répondre aux grands enjeux de son temps. Ses travaux, en particulier sur les théories du capital, sur l’allocation des ressources ou sur le concept dit des générations imbriquées, qu’il a introduit en 1947, ont marqué durablement la macroéconomie. Se définissant lui-même comme un libéral socialiste, Maurice Allais prenait fréquemment position dans la vie politique française. Il est resté directeur de recherche au CNRS de 1946 jusqu’à sa retraite, en 1980. Un prix prestigieux pour Jules HoffmannwDirecteur de recherche émérite à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS, ancien président de l’Académie des sciences, Jules Hoffmanns’est vu attribuer le 15 e prix Keio Medical Science pour ses travaux sur le système immunitaire inné chez les insectes. Shizuo Akira, de l’université d’Osaka, est l’autre lauréat 2010 de ce prix remis par l’université japonaise de Keio, qui récompense des chercheurs pour leurs réalisations exceptionnelles dans les sciences médicales et les sciences de la vie. © CNRS PHOtOtHèque/OROP |