CNRS Le Journal n°250 novembre 2010
CNRS Le Journal n°250 novembre 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°250 de novembre 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,3 Mo

  • Dans ce numéro : Jusqu'où ira l'informatique ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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w 14 | En images cnrs I LE JOUrnAL Archéologie En Turquie, des archéologues français fouillent sans relâche les restes de la ville de Xanthos et de son principal sanctuaire, le Létôon. La campagne 2010, très fructueuse, a livré son lot de découvertes confirmant la richesse de ce site emblématique de la civilisation lycienne. Fouillesmajeures en Asie Mineure
n°250 I nOvEmbrE 2010 En images | 15 w 01 PAr PhILIPPE TEsTArd-vAILLAnT Quand on lui demande, à son retour de mission dans l’antique Lycie, combien de temps devraient durer les fouilles qu’il dirige sur la côte sud de la Turquie, Jacques des Courtils, membre du laboratoire Ausonius 1 et directeur de la mission archéologique de Xanthos- Létôon, répond qu’ « il y a du travail pour au moins deux cents ans ». Comprenez par là que les Lyciens, dont le territoire s’étendait sur quelque 5 000 km 2 et qui connurent leur apogée au v e siècle avant J.-C. sous l’autorité perse, avant de subir la domination des Grecs et des Romains et d’être finalement englobés dans l’Empire byzantin, conserveront longtemps une bonne part de leur mystère. Et ce, même si la campagne 2010, qui vient de s’achever, a permis de percer quelques-uns de leurs secrets. grèce Turquie Lycie Xanthos-Létôon chypre 02 03 01 Les nécropoles représentent le principal vestige visible de la civilisation lycienne, telle ici la nécropole de siména. 02 La fouille 2 010 a mis au jour des salles à manger sur les terrasses dominant le sanctuaire du Létôon. 03 Après avoir inventorié des blocs provenant d’un bâtiment romain, les chercheurs tentent de retrouver les restes de constructions antérieures à cette époque. 04 Les façades en pierre des tombes rupestres imitent des constructions en bois. 04 05 06 05 06 Exemples de piliers servant de support aux tombes des souverains, lesquels étaient « enterrés » à plusieurs mètres au-dessus du sol. Les bas-reliefs sont directement inspirés de l’art grec, qui influença fortement la Lycie. Les plus anciennes traces matérielles (des tessons de poteries) de cette civilisation originale d’Asie Mineure remontent au vii e siècle avant J.-C., mais « on connaît son existence par des textes hittites 2 du ii e millénaire, commente l’archéologue, qui a reçu en 2009 le Grand Prix de l’archéologie de la fondation Simone et Cino Del Duca de l’Institut de France. Les Lyciens, qui s’étaient dotés d’institutions fédérales, pratiquaient un mode de vie agropastoral tout en se montrant des marins assez efficaces. Une autre de leurs caractéristiques est qu’ils se sont urbanisés dès le v e siècle avant J.-C., bien avant le reste de l’Anatolie. Il existait une vingtaine de villes lyciennes dignes de ce nom, dont Xanthos, fondée au vii e siècle avant J.-C. et détruite par un séisme au vii e siècle de notre ère ». ©photos:h.RAGUEt/CNRsphotothèqUE



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