chimie w PAr sEbAstIán EscALón 10 wl’ozone (o₃), qui nous protège lorsqu’ilestdanslahauteatmosphèreet nousirritesinouslerespironsenville, reste une molécule étrange et mal connue.comme tous les chimistes le savent, pour se former à partir d’une moléculed’oxygène(o 2) etd’unradical libre (o),ilabesoind’uneautremolécule, l’azoteparexemple,quirécupèrel’énergiequisedégagedelaréaction.Maisil existeuneseconderéaction,toutjuste découverte,pourleproduire.Danscette voie,c’estlasurfaced’uncorpsmacroscopique,tellelaparoid’unréacteur,qui jouelerôledestabilisateur.Uneéquipe franco-suisse vient de publier dans le Journal of Physical Chemistry 1 la premièreanalysequantitativedecetteréactiondontonnesavaitàpeuprèsrien. | Actualités cnrs I LE JOUrnAL surprise autour de la synthèse de l’ozone Médecine PAr stéPHAn JULIEnnE Pour y parvenir, les chercheurs devaientd’abordpouvoirdistinguerles molécules d’ozone obtenues par chacunedesdeuxvoies.L’anomalieisotopiquedel’ozoneestvenueàleursecours: pour des raisons encore obscures, lorsquel’ozoneseformeparlavoieclassique,lesisotopesdel’oxygène 17 oet 18 o sontprivilégiés.autrementdit,l’ozone est naturellement et très fortement enrichiencesdeuxisotopes.orcecin’est paslecaspourlasecondevoiedesynthèse.ainsi,noschercheurs,aprèsavoir faitvarierlapressionetlatempérature dansunréacteurtraversépardudioxygène et soumis à des décharges électriques,ontexaminélacompositionisotopiquedel’ozonecréé. « Nous avons étudié plusieurs aspects de la réaction, comme sa vitesse et son coefficient d’efficacité, c’est-à-dire la Mieux diagnostiquer la maladie d’Alzheimer q Protéines tau (en bleu) associées à un microtubule, fibre du cytosquelette d’une cellule. Les agrégats de ces protéines dans les neurones caractérisent la maladie d’Alzheimer. wC’est une découverte qui pourrait bien améliorer le diagnosticdelamaladied’alzheimer,voire ouvrirunevoiederechercheversd’éventuelstraitements.Uneéquipeinternationale,menéeauchrUde LilleparLucBuée,directeurderechercheaucnrs,a démontrél’implicationdanscettemaladied’unefamilledepetitesmolécules,lesmicroarn.cestravaux viennenttoutjusted’êtrepubliésdanslarevuebritanniqueHuman Molecular Genetics 1.Laquantitéde cesmicroarndiminueraitdemanièreprécocedans lamaladie,avecpourconséquencedefavoriserladégénérescenceneuronale.suivredeprèscettequantitédemicroarnpourraitpeut-êtrepermettred’établir undiagnosticplustôtdansletemps.c’estjustement ©aLzheiMer&taUoPathies/inserM-UniversitÉLiLLe-norDDeFrance probabilité que l’ozone se forme lorsque les atomes d’oxygène frappent la paroi, expliquechristofJanssen,chercheurau Laboratoire de physique moléculaire pour l’atmosphère et l’astrophysique. Nous avons aussi constaté qu’à basse pression c’est la réaction qui passe par l’intermédiaire d’une surface qui est privilégiée. » Mieuxconnaîtrecetteréaction permettrasansdouted’améliorerlamaîtrisedelaproductiond’ozonepourdes applications industrielles tel le traitementdeseauxusées. 1.Laboratoiredephysiquemoléculairepour l’atmosphèreetl’astrophysique(cnrs/UPMc), Laboratoirefédérald’essaidesmatériaux etderecherche(suisse).PubliédansJournal of Physical Chemistry,le6mai2010. cOntAct : Laboratoire de physique moléculaire pour l’atmosphère et l’astrophysique, Paris Christof Janssen > christof.janssen@upmc.fr l’undesgrandsenjeuxdelaluttecontrecettepathologiequitoucheplusde800 000personnesenFrance. « Aujourd’hui, le diagnostic est posé trop tardivement. Il faut développer de nouvelles approches », explique LucBuée,quiparledestravauxdesonéquipeavec prudence. « C’est une ouverture », souligne-t-il.ilfaut savoirque,dansl’étatactueldesconnaissances,la maladiesecaractérisepardeuxlésions:l’accumulationdedépôtsamyloïdesdansletissucérébraletles agrégatsdeprotéinestaudanslesneurones.silarecherches’estbeaucoupconcentréesurl’amyloïde,il n’enestpasdemêmepourlaprotéinetau.onsait désormaisquecetteprotéinesubitunemodification anormale,appeléephosphorylation.L’équipedeLuc Buéeaobservéque,lorsquelaquantitédemicroarndiminue,celafavorisecettemodificationetdonc unedégénérescenceneuronale.resteàsavoirs’il estpossibled’intervenirenamontdelamaladiesur ces microarn. « Est-ce que l’on ne pourrait pas essayer de les renforcer ? », s’interroge Luc Buée. Laréponserelèvedudomaine delathérapiegénique. 1.PubliédansHuman Molecular Genetics, le15octobre2010 rePère. Petites molécules d’ARN capables de bloquer la synthèse des protéines. cOntAct : Jean-Pierre Aubert research centre, Lille luc Buée > luc.buee@inserm.fr |