CNRS Le Journal n°248-249 sep/oct 2010
CNRS Le Journal n°248-249 sep/oct 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°248-249 de sep/oct 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,5 Mo

  • Dans ce numéro : Les mille vertus des plantes

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 36 - 37  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
36 37
© M. CERF PAR GÉRALDINE VÉRON 36 w L’édification du clocher de la collégiale Saint-Martin-d’Angers ne date pas du XI e siècle comme l’estimaient les spécialistes, mais de la fin du IX e siècle. Une rectification de taille, parmi d’autres, que l’on doit aux membres du Groupement de recherche européen Terres cuites architecturales et nouvelles méthodes de datation (GDRE TCA). Et ce n’est pas fini, puisque ce GDRE qui réunit douze équipes issues du CNRS et de laboratoires européens (un britannique, deux italiens et un belge) vient tout juste d’être reconduit jusqu’à la fin 2012. La trentaine d’experts va donc poursuivre la relecture de l’histoire des monuments médiévaux du VI e au XI e siècle. Imaginé en 2005 par l’archéologue Christian Sapin de l’unité Archéologie, terre, histoire, sociétés 1 et le physicien Pierre Guibert de l’Institut de recherche | On en parle CNRS I LE JOURNAL Partenariat européen Les spécialistes en datation revisitent l’histoire sur les archéomatériaux 2, le GDRE est né d’une volonté des archéologues, des historiens de l’art et des spécialistes en datation de structurer leurs recherches et d’évaluer avec des méthodes ultraperformantes la datation des matériaux de construction de sites emblématiques. Parmi celles-ci : la datation au carbone 14, utile pour déterminer l’âge d’une branche ayant donné du charbon de bois retrouvé dans un mortier ; la dendrochronologie, qui sert à dater les objets en bois ; la thermoluminescence, qui permet de préciser le moment de cuisson des briques ; et l’archéomagnétisme, le moment de chauffe du matériau. « En croisant les différents résultats, nous obtenons des informations étonnantes sur la réutilisation de matériaux, leur production ou la chronologie de monuments comme Notre-Dame-sous- Terre au Mont-Saint-Michel 3 », s’enthousiasme Pierre Guibert. Des conclusions PAR GÉRALDINE VÉRON w Événement le 21 octobre prochain : l’Institut de biologie physico-chimique (IBPC) 1 célèbre son 80 e anni versaire. Pour cela, il organise, avec le soutien de la région Île-de-France et de la ville de Paris, une journée intitulée Au cœur de la biologie. Au programme : conférences scientifiques et historiques, et cérémonie d’inauguration de l’IBPC rénové. Responsable scientifique et administratif de l’Institut depuis 1997, le CNRS a en effet décidé en 2000 de redonner une nouvelle jeunesse au bâtiment de la montagne Sainte-Geneviève à Paris. Fondé par le baron Edmond de Rothschild et le Prix Nobel de physique (1926) Jean Perrin, futur créateur du CNRS en 1939, l’IBPC était à ses débuts la seule institution scientifique à employer à plein temps des chercheurs venus de différentes disciplines chargés d’étudier les mécanismes physico-chimiques du vivant. « Aucune autre institution de ce genre, en France ou en Europe, ne permettait à l’époque aux chercheurs d’exprimer leur créativité et leur originalité en toute autonomie et dans une véritable interdisciplinarité », note son directeur, Francis-André Wollman. qui poussent nos chercheurs à affiner et à élargir les champs d’application de ces techniques, et à étendre leurs actions à l’Est de la France, en Italie… « Notre objectif, annonce Christian Sapin, est d’obtenir une reconnaissance de la communauté scientifique et de poursuivre la construction d’un réseau international sur cette thématique. » 1. Unité CNRS/Université de Bourgogne/Ministère de la Culture et de la Communication. 2. Unité CNRS/Université Michel de Montaigne/Université d’Orléans/UTBM. 3. Lire « Concordance des temps au Mont-Saint-Michel », Le journal du CNRS, n°220, mai 2008,pp. 28-30. CONTACTS : Archéologie, terre, histoire, sociétés, Dijon Christian Sapin > sapin.christian@wanadoo.fr Direction Europe de la recherche et coopération internationale du CNRS, Paris Francesca Grassia > francesca.grassia@cnrs-dir.fr Institut de recherche sur les archéomatériaux, Bordeaux Pierre Guibert > guibert@u-bordeaux3.fr Anniversaire Les 80 ans d’un laboratoire hors du commun q C’est au physicien Jean Perrin (1870-1942) que l’on doit la création de l’IBPC et celle du CNRS. EN LIGNE : > www.ibpc.fr Ainsi, l’IBPC a donné de grands noms à la recherche, comme ceux de Boris Ephrussi, pionnier de la génétique en France, ou encore Pierre Joliot, codécouvreur du mécanisme d’émission d’oxygène lors de la photosynthèse, tous deux médaillés d’or du CNRS. Pour cette journée du 21 octobre, chercheurs de l’IBPC et invités américains, suisses, allemands et anglais aborderont plusieurs découvertes en lien avec les thèmes des unités de recherche de l’Institut, tels que le fonctionnement du système moléculaire complexe impliqué dans la photosynthèse, la modélisation par ordinateur du comportement des molécules du vivant ou encore l’expression génétique microbienne. Enfin, une présentation de l’histoire institutionnelle et scientifique montrera comment l’IBPC a modifié au cours de ses quatre-vingts années d’existence ses domaines d’exploration tout en préservant sa philosophie et ses principes d’origine. 1. L’IBPC héberge six unités de recherche associées au CNRS, à l’UPMC et à l’université Paris Diderot. CONTACT : Institut de biologie physico-chimique, Paris Catherine Larget, secrétaire générale > catherine.larget@ibpc.fr
© I. MENIER ; C. FRESILLON/CNRS PHOTOTHÈQUE N°248-249 I SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010 Une journée avec… | 37 SA MISSION Cet ingénieur de recherche est directeur adjoint de la Direction de la communication du CNRS et responsable du pôle Événements et Jeunes. Il organise tous les ans de nombreuses manifestations d’envergure, dont la cérémonie de remise de la médaille d’or du CNRS. PAR MARION PAPANIAN « Non, on ne va pas faire un barbecue avec le four solaire », répond Jean-Louis Buscaylet, le sourire aux lèvres, à un enfant malicieux. En cette belle matinée du 28 mai 2010, l’ambiance est à la bonne humeur. Les 21 jeunes patients de l’hôpital Robert-Debré, à Paris, installés aux pieds d’imposants miroirs permettant de réfléchir la lumière du soleil, sont impatients de débuter leurs premiers ateliers avec les chercheurs du Laboratoire procédés, matériaux et énergie solaire d’Odeillo-Font Romeu 1. Jean-Louis Buscaylet est l’organisateur de ce voyage scientifique de quatre jours dans les Pyrénées-Orientales, qui s’inscrit dans le cadre de l’opération Les chercheurs font rêver les enfants. L’homme à la voix de stentor maîtrise son sujet : il s’agit de la 9 e édition de cet événement. À LA DÉCOUVERTE DE LA LUMIÈRE Pas l’ombre d’une lassitude cependant chez ce passionné. Différentes expériences sont au menu de la matinée, dont l’une consiste à brûler une brindille à l’aide de la lumière solaire. « Je veux voir du feu ! », s’exclame Jean-Louis Buscaylet. Souriant et chaleureux, il encourage sans interruption les scientifiques en herbe. Hélas, l’arrivée des nuages vient contrarier l’expérience. « Je contrôle beaucoup de choses, mais pas le soleil », déplore-t-il. De la logistique – gérer les transports depuis l’hôpital, l’hébergement, le programme, etc. – … Jean-Louis Buscaylet Communicant 01 Expérience avec un concentrateur solaire. 02 Jean-Louis Buscaylet est lauréat 2010 du Cristal du CNRS. EN LIGNE. > Retrouvez les lauréats 2010 du Cristal, qui distingue les ITA, sur www.cnrs.fr/fr/recherche/prix/cristal.htm à la prise de contacts avec les chercheurs en passant par les repérages de terrain, cela fait plus de six mois que Jean-Louis Buscaylet, avec l’aide de Martine Roche, sa proche collaboratrice, et de Francisco Batista, de l’hôpital Robert-Debré, met en place ce voyage « spécial et émouvant ». ÇA CHAUFFE AU FOUR SOLAIRE L’après-midi débute par la visite du four solaire et par des démonstrations de l’utilisation de l’énergie solaire. Pour inciter les enfants à rester attentifs, un quiz leur a été proposé juste avant. « Le contexte est particulier. Il faut faire découvrir le monde de la science à des enfants malades, note Jean-Louis Buscaylet. Il y a tout un travail de mise en scène à réaliser pour qu’ils arrivent dans les meilleures conditions possibles et soient prêts pour cette rencontre avec les chercheurs. Les enfants doivent acquérir un regard différent sur le monde de la recherche. » L’objectif de cette escapade est double : développer la culture scientifique des jeunes et les sortir de l’environnement hospitalier. Cela leur permet aussi de faire connaissance, dans un cadre différent, avec les équipes soignantes qui les accompagnent au quotidien. 01 02 w EN ROUTE POUR L’OBSERVATOIRE Sans relâche, Jean-Louis Buscaylet veille au bon déroulement du programme. « Les chercheurs doivent se montrer accessibles et s’impliquer dans la démarche pour éveiller la curiosité et enchanter les jeunes », précise-t-il. Le soir, après avoir passé plusieurs coups de fil, il peaufine encore les détails de l’étape suivante : l’Observatoire océanologique de Banyulssur-Mer 2. Le planning s’annonce chargé : sortie en mer, atelier d’observation microscopique, manipulations dans un bassin tactile… Sans oublier la fameuse soirée de clôture et la remise des prix du quiz scientifique. En attendant, la nuit est tombée, les enfants sont couchés. Jean- Louis Buscaylet se pose enfin autour d’une table avec les accompagnateurs. L’occasion de souffler un peu. Et d’évoquer, toujours dans la bonne humeur, les souvenirs des expéditions passées, tout en discutant de celles à venir. 1. Unité CNRS. 2. Unité CNRS/UPMC. CONTACT : Direction de la communication, Paris Jean-Louis Buscaylet > jean-louis.buscaylet@cnrs-dir.fr



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :