CNRS Le Journal n°248-249 sep/oct 2010
CNRS Le Journal n°248-249 sep/oct 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°248-249 de sep/oct 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,5 Mo

  • Dans ce numéro : Les mille vertus des plantes

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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w PAR MATHIEU GROUSSON 34 Le CNRS serait-il en passe de devenir une major de l’industrie de l’audiovisuel ? N’exagérons rien. Mais les faits sont là : dans un monde où les images sont omniprésentes, où le cinéma ne cesse de fasciner, impossible de passer à côté de ce média très populaire pour tenter d’intéresser le public le plus large possible au monde de la recherche. Cette réalité, le CNRS l’a bien comprise. Au point de multiplier les initiatives afin de faire du septième art un partenaire incontournable de la science. La preuve par l’exemple avec le festival international de cinéma Cinémascience, dont le CNRS organisera la troisième édition du 30 novembre au 5 décembre, à Bordeaux. L’originalité de ce festival, unique en Europe, est de s’appuyer sur le cinéma comme vecteur de vulgarisation scientifique. La plupart des scénarios des longs-métrages possèdent une trame scientifique. D’où l’idée de créer un événement qui permette une rencontre entre la science, le cinéma et l’imaginaire, avec en toile de fond la perspective de susciter l’intérêt du grand public pour la science. Au programme, une quarantaine de films de fiction possédant une trame scientifique, dont la projection sert de prétexte à des rencontres entre public, professionnels du cinéma et scientifiques. TOUCHER LE PUBLIC LE PLUS LARGE POSSIBLE Comme l’explique Marie-Hélène Beauvais, directrice par intérim de la communication du CNRS et déléguée générale de Cinémascience, « l’objectif est de toucher un public qui, a priori, ne s’intéresse pas à la science. De fait, lors des précédentes éditions, nous avons constaté que ce festival attire une partie de cinéphiles avant tout séduits par la qualité et l’originalité de notre programmation. Ainsi que des personnes peu férues de science, mais intéressées par les questions de société, et finalement curieuses de débattre avec des chercheurs à l’issue d’une séance ». Signe de la réussite de la manifestation : une augmentation de 30% de sa fréquentation entre la première et la deuxième édition. Mais qu’on ne s’y trompe pas, les liens entre le CNRS et les images fixes ou animées ne datent pas d’hier. C’est même la raison d’être de CNRS Images. Soit 35 personnes, toutes professionnelles de l’audiovisuel, qui chaque année produisent 30 heures de films et gèrent un millier de nouvelles photographies. « Nous n’avons pas les statuts d’une société | Stratégie CNRS I LE JOURNAL Festival Du 30 novembre au 5 décembre se déroule la 3 e édition de Cinémascience. L’occasion de faire le point sur la politique active du CNRS en matière de festivals de films. Quand le CNRS fait son cinéma © B. LAFOSSE/CNRS LES FESTIVALS DE FILMS SOUTENUS PAR LE CNRS FESTIVAL CINÉMASCIENCE, Bordeaux > www.cnrs.fr/cinemascience/De nombreux reportages sur l’édition 2009 sont à visionner en ligne. FESTIVAL 7 E ART ET SCIENCES, Noirmoutier > http:Ilcap.sciences.free.fr/index.htm FESTIVAL DE FILMS DE CHERCHEURS, Nancy > www.filmdechercheur.eu FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM SCIENTIFIQUE PARISCIENCE, Paris > www.science-television.com/pariscience/accueil.php FESTIVAL INTERNATIONAL JEAN-ROUCH, Paris > www.comite-film-ethno.net FESTIVAL LES CHERCHEURS FONT LEUR CINÉMA, Paris > www.leschercheursfontleurcinema.fr
N°248-249 I SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010 Stratégie | 35 de production, précise Catherine Balladur, sa directrice. Mais notre fonctionnement est le même. » Concrètement, les cinéastes du CNRS produisent trois types de films. Premièrement, des films de chercheurs. « Ceuxci nous contactent car ils veulent communiquer sur leur travail, indique Catherine Balladur. Ils sont alors auteurs ou conseillers scientifiques d’un film pour la réalisation duquel nous apportons notre savoir-faire. » Viennent ensuite des documentaires pour la télévision, souvent coproduits avec des producteurs privés. « Le point de départ peut être une proposition de sujet envoyée par un producteur, détaille la directrice. Ou bien une suggestion de notre part. » Enfin, des films courts sur des sujets d’actualité, qJames Huth, président du Grand Jury de Cinémascience en 2009 (ici devant le jury Jeunes). Cette deuxième édition du festival a attiré plus de 7 000 spectateurs dans les salles bordelaises. mis en ligne sur le site Internet du CNRS ou bien diffusés en partenariat avec Universcience.tv par exemple. LE CINÉMA EST NÉ DE LA SCIENCE Pour le CNRS, cette abondante production est un médium précieux afin de faire connaître son activité scientifique. Ainsi, chaque année, 508 films sont envoyés dans 60 festivals thématiques et 58 manifestations culturelles. « Cela permet de valoriser l’activité du CNRS dans le monde entier, commente Catherine Balladur. Et de mettre en avant son caractère pluridisciplinaire. » Par ailleurs, CNRS Images développe une politique de soutien et/ou de coorganisation de festivals. « Notre action est double, résume-t-elle. D’une part, nous participons à des festivals en tant que compétiteurs. D’autre part, nous apportons notre concours pour que ce type de manifestations existe. » Après tout, comme le confie Marie- Hélène Beauvais, « Science et cinéma sont liés depuis l’origine. Ce dernier est né d’une science et évolue avec les progrès de la technologie. De Metropolis à La Guerre des étoiles en passant par L’Âge de glace, la science inspire les cinéastes, et l’imaginaire croise la réalité. » Bref, quoi de plus naturel pour le CNRS que de faire son cinéma ! CONTACTS : CNRS Images, Meudon Catherine Balladur > catherine.balladur@cnrs-bellevue.fr Direction de la communication, Paris Marie-Hélène Beauvais > marie-helene.beauvais@cnrs-dir.fr Trois questions à Jean-Pierre Gibrat, président de l’association Science et Télévision et du festival Pariscience, dont le CNRS est partenaire. Quelle est la vocation du festival Pariscience ? C’est un festival de documentaires scientifiques, dont la sixième édition aura lieu du 7 au 12 octobre. Son objectif est de rendre accessible le discours scientifique à travers des films qui possèdent de réelles qualités cinématographiques. La science est une extraordinaire matière première. Exploitée avec intelligence, elle est à l’origine de films capables d’emporter le spectateur autant qu’une fiction. À quoi ressemblent les films que vous présentez ? Ils sont infiniment variés dans leur thématique et dans leur forme. Je me souviens d’Espèces d’espèces, Grand Prix du festival 2008, sur la théorie de l’évolution, mêlant animations, effets graphiques et présentation de la théorie par un comédien. Ou bien des Dompteurs de l’invisible, projeté en 2009, sur la mécanique quantique dont l’originalité dépassait l’effet de style. Je pense aussi au Dernier théorème de Fermat, vu en 2005, sur le mathématicien Andrew Wiles, filmé dans son bureau devant ses documents de travail. Des plans fixes, une économie de moyens, mais quelle émotion ! Un moment unique de cinéma. Quel concours vous apporte le CNRS ? Il permet simplement à la manifestation d’exister. Son aide est matérielle mais aussi intellectuelle. Nous avons par exemple des discussions sur l’intérêt de mobiliser tel ou tel chercheur pour un débat. Le dialogue est d’autant plus simple du fait de l’existence de CNRS Images, animé par des professionnels de l’image qui comprennent l’exigence d’une narration, d’une création cinématographique. La compétence du CNRS en la matière est réelle, et notre partenariat ainsi très naturel. CONTACT : Association Science et Télévision, Paris Jean-Pierre Gibrat jean-pierre.gibrat@science-television.com



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