w 30 MATÉRIAUX 2010 EN CHIFFRES sociétés savantes 23 organisatrices 14colloques thématiques stands proposés 80 PAR JEAN-PHILIPPE BRALY | Stratégie CNRS I LE JOURNAL Congrès Du 18 au 22 octobre, les spécialistes des matériaux se sont donnés rendezvous à Nantes pour la 3 e conférence francophone Matériaux 2010, soutenue par le CNRS. Cet automne, c’est la fête Énergie, transports, BTP, médecine, développement durable… Autant de domaines où la science des matériaux est indispensable pour préparer l’avenir. Une réalité qui explique le succès croissant de la conférence Matériaux, organisée tous les quatre ans par une vingtaine de sociétés savantes, sous l’égide de la Fédération française des matériaux (FFM) 1. Après Tours en 2002, puis Dijon en 2006, c’est Nantes qui accueille cette troisième édition. Destinée aux scientifiques académiques et du secteur privé – plus de 1 800 participants sont attendus – « la grande fête des matériaux » fera le point sur les préoccupations actuelles de ce domaine de recherche. Au programme, quatorze colloques thématiques, une exposition gratuite et un débat ouverts au public et des visites de sites industriels. De nombreux scientifiques des laboratoires du CNRS se sont mobilisés pour l’occasion. Le centre possède en effet une forte expertise en la matière, en témoigne son vaste programme interdisciplinaire Matériaux. « À titre d’exemple, dix des dix-sept membres du comité chargé de sélectionner les présentations sont issus d’unités de recherche du CNRS, tout comme trois des cinq conférenciers pléniers », précise Michel Boussuge, président du comité de pilotage de la manifestation et chercheur au Centre des matériaux d’Évry (CDM) 2. Ces derniers évoqueront l’importance des matériaux dans le secteur du photovoltaïque et les Zoom sur 2 500 m² Les nouveaux 01 Le domaine des transports est friand de structures allégées, comme cette mousse d’alliage d’aluminium. L’objectif de la recherche est de comprendre le comportement de ces matériaux d’avenir. 01 © A. CHEZIÈRE/CNRS PHOTOTHÈQUE PAR GRÉGORY FLÉCHET w Le point commun entre le volet d’un réacteur de Rafale, un disque de frein de jumbo-jet et une gaine de combustible destinée à un réacteur nucléaire de 4 e génération ? Capables de résister à des niveaux extrêmes de température, de pression ou de radioactivité, ils ont été mis au point grâce aux recherches du Laboratoire des composites thermostructuraux (LCTS). Hébergée par l’université de Bordeaux depuis 1988, cette unité se focalise sur les matériaux composites céramiques, « des matériaux qui résistent à des températures au-delà de 1000 °C », précise Francis Teyssandier, qui dirige le LCTS depuis deux ans. Les matériaux explorés sont très complexes. À partir d’un réseau de fibres de carbone ou de carbure de silicium tissées entre elles, les scientifiques introduisent différents types de composés céramiques. Cette étape cruciale qui détermine la résistance du matériau futur nécessite de placer les fibres pendant plusieurs jours dans des fours ultrasophis- |