CNRS Le Journal n°248-249 sep/oct 2010
CNRS Le Journal n°248-249 sep/oct 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°248-249 de sep/oct 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,5 Mo

  • Dans ce numéro : Les mille vertus des plantes

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 20 - 21  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
20 21
©ILLuStRAtIoNS:KAtRINNPELLEtIER,CoLAgENE.Com w 20 | L’enquête cnrs I LE JOUrnAL Etsilesplantesétaientl’avenirdel’homme ? Plusquejamais,certainesespèces inspirentaujourd’huileschercheurs,quiveulentutiliser,voireimiter,leursétonnantes propriétés.Ellesconstituentunvéritableorvert…menacéparsonsuccèsetqu’il fautsérieusementprotéger.Alorsqu’uncolloqueinternational,organiséàDakar parl’universitéCheikhAntaDiopetsoutenuparleCNRS,alieudu20au22octobre, CNRS Le journal sepenchesurcetteinestimableressource.une enquête de JULIEn BOUrDET TEchnOLOgIEs rEchErchE EnvIrOnnEmEnT Lesmillevertusdes plantes Une source d’inspiration extraordinaire 21 i Des applications innombrables 23 i Les généticiens en pincent pour les plantes 24 i Un trésor à préserver 26 i
N°248-249 I SEPTEMBRE-OCTOBRE 2010 L’enquête | 21 w Une source d’inspiration extraordinaire REPÈRE. Les plantes sont des organismes qui tirent leur énergie de la photosynthèse. Elles regroupent les arbres, les fleurs, les mousses, les fougères et certaines espèces d’algues. Les autres végétaux tels que les champignons et les lichens n’en font pas partie. Que serait l’homme sans les plantes ? Pas grandchose, assurément… Grandes pourvoyeuses d’oxygène de la planète et à la base des écosystèmes, elles sont une source indispensable à notre alimentation, à la fabrication de nos médicaments, vêtements, combustibles, matériaux de construction et objets manufacturés en tout genre. Mais les plantes sont aussi, et ce n’est pas le moindre des services qu’elles nous rendent, une incroyable source d’inspiration. Championne toute catégorie de l’inventivité, la nature a en effet mis au point, au fil de l’évolution, toutes sortes d’organismes aux facultés surprenantes. Parmi eux, de nombreuses plantes. Il suffit pour s’en convaincre de penser aux graines de pissenlit munies de véritables petits parachutes qui leur permettent d’être disséminées par le vent ou encore aux poils collants du droséra qui engluent les insectes. C’est pourquoi de plus en plus d’ingénieurs et de chercheurs du monde entier avouent cet objectif : mettre au point des technologies tout droit inspirées des plantes. Ce biomimétisme, aussi appelé bioinspiration, a déjà conduit à des applications bien concrètes dans notre © K. WHEELER/SPL/BIOSPHOTO ; © J. BURGESS/SPL/COSMOS 01 02 vie quotidienne. Prenez le Velcro, inventé au début des années 1950. On le doit à la bardane, dont les graines hérissées de crochets s’accrochent aux vêtements ou à la laine des animaux. LES PROPRIÉTÉS DES PLANTES SCRUTÉES À LA LOUPE Ce phénomène n’en est qu’à ses débuts. Désormais, les chercheurs ne se contentent plus d’observer les formes de la nature uniquement visibles à l’œil nu. Armés de puissants microscopes, ils étudient la structure des plantes à très petite échelle. Ils ont ainsi pu percer le mystère de l’étonnante propriété de la feuille de lotus. À sa surface, l’eau glisse sans jamais parvenir à la mouiller. Son secret ? « La feuille est parsemée de sortes de pains de sucre minuscules, de 10 microns de hauteur, eux-mêmes recouverts de cristaux de cire nanoscopiques, détaille David Quéré, du Laboratoire de physique et mécanique des milieux hétérogènes 1, à Paris, qui étudie de près le mouvement et la forme des gouttes d’eau sur une telle structure. Un peu comme un fakir sur des clous, les gouttes d’eau restent posées sur ces plots sans pouvoir pénétrer dans les interstices et du coup elles n’adhèrent pas à la feuille. » 01 Ces fruits de bardane, ici accrochés à de la laine, ont inspiré à l’ingénieur suisse Georges de Mestral le système des bandes Velcro. 02 Grâce aux glandes collantes de ses tentacules et aux enzymes qu’il sécréte, ce droséra capture et digère facilement ses proies. Ce mécanisme s’est développé pour permettre aux droséras qui poussent dans des zones faiblement minéralisées de compléter leur régime alimentaire.



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :