CNRS Le Journal n°245 juin 2010
CNRS Le Journal n°245 juin 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°245 de juin 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : Rien n'arrête les mathématiques

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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4 © OROP/CNRS Photothèque ÉCLATS Victoire ! Il aura fallu 28,1 millièmes de secondes au microrobot MagPieR, développé par l’équipe du CNRS, pour parcourir les 2 millimètres de piste et remporter haut la main les Championnats du monde de sprint microrobotique, organisés par deux instituts américains 1 du 3 au 8 mai derniers à Anchorage. Le microrobot pulvérise le précédent record et laisse loin derrière ses concurrents internationaux. Les Américains de l’université Carnegie Mellon, favoris, prennent la seconde place, avec un temps de 54 millisecondes. Les chercheurs des instituts Femto-ST 2 et Isir 3 – Ioan Alexandru Ivan 4, Joël Agnus, Stéphane Régnier et Gilgueng Hwang – qui composent l’équipe française ont de quoi être fiers. Inscrits tard dans la compétition, ils n’ont eu que quelques mois pour créer de toutes pièces ce microrobot, un minuscule Disparition d’Evry Schatzman ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Un microrobot du CNRS champion du monde de sprint Le journal du CNRS n°245 juin 2010 bloc de matériaux ferromagnétiques et piézoélectriques microusinés, d’à peine un tiers de millimètre de côté. « MagPieR est actionné à distance par des champs électrique et magnétique, explique Nicolas Chaillet, directeur du département Automatique et systèmes micro-mécatroniques (AS2M) de l’Institut Femto- ST. Le premier lui permet de décoller du sol et le second de se déplacer horizontalement. » Aujourd’hui, l’équipe planche sur les améliorations à amener au sprinteur, en particulier dans le contrôle de sa trajectoire. Avec un objectif : réitérer l’exploit l’année prochaine à Shanghai. 1. Le National Institute of Standards and Technology et l’Institute of Electrical and Electronics Engineers. 2. Unité CNRS/Université de Franche-Comté/Université de technologie de Belfort-Montbéliard/ENS de mécanique et des microtechniques de Besançon. 3. Unité CNRS/Université Paris-VI. 4. Bénéficiaire d’une bourse intra-européenne Marie-Curie (projet MicroPads). > Contact : nicolas.chaillet@femto-st.fr Deux versions du microrobot qui a remporté les Championnats du monde de sprint. Suivez en direct l’actualité du CNRS sur www.facebook.com/cnrs.fr L’astrophysicien Evry Schatzman est décédé le 25 avril dernier à l’âge de 90 ans. Directeur de recherche CNRS et médaillé d’or du CNRS en 1983, il était considéré comme le père de l’astrophysique française. En introduisant les concepts de la physique moderne en astronomie et en s’impliquant très fortement dans l’enseignement supérieur, il avait formé une nouvelle génération de chercheurs en astronomieastrophysique et replacé la discipline au meilleur niveau mondial. Il avait créé plusieurs DEA et fondé le Laboratoire d’astrophysique de Meudon. Ses travaux portaient principalement sur la structure interne des étoiles, les novae, les rayons cosmiques, la matière et l’antimatière cosmologique. Récompensé par de très nombreux prix au cours de sa carrière, il était aussi chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite et commandeur des Palmes académiques. © FEMTO-ST/ISIR/CNRS Photothèque Coup d’envoi du PIMM Le laboratoire Procédés et ingénierie en mécanique et matériaux (PIMM) 1 a été inauguré le 25 mai au Centre Arts et Métiers ParisTech. Issu de la fusion du Laboratoire d’ingénierie des matériaux (LIM), du Laboratoire de mécanique des systèmes et des procédés (LMSP) et du Laboratoire pour l’application des lasers de puissance (LALP), le PIMM s’intéresse aux procédés de mise en forme et d’assemblage des matériaux et rassemble désormais un vaste ensemble de spécialistes de domaines allant de la mécanique à la chimie en passant par la simulation numérique. 1. Unité CNRS/Ensam Paris. JEAN-FRANÇOIS COLOSIMO À LA TÊTE DU CENTRE NATIONAL DU LIVRE Directeur général de CNRS Éditions depuis 2006, Jean-François Colosimo est le nouveau président du Centre national du livre (CNL), et ce pour un mandat de cinq ans. Avec un budget d’environ 40 millions d’euros, le CNL a pour mission de soutenir, à travers différents dispositifs, l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre.
© N. Tiget/CNRS Photothèque Guy Métivier, Directeur de l’Institut des sciences mathématiques et de leurs interactions (Insmi) du CNRS La bonne santé des mathématiques françaises Ce numéro du Journal du CNRS le montre : la recherche mathématique est en profonde évolution. À côté des grandes thématiques et problématiques traditionnelles, toujours d’actualité, on assiste à une véritable explosion de la demande venant d’autres disciplines et du monde économique. Cette demande ne se limite pas à des collaborations de type prestations de services, mais implique de plus en plus le développement de recherches nouvelles. Des mots clés comme « modélisation » et « simulation » se retrouvent un peu partout ; le secteur biologie-santé est particulièrement concerné. Il est donc évident qu’un enjeu majeur pour les mathématiques françaises est d’investir résolument ces nouveaux champs émergents pluridisciplinaires et de les relier aux domaines centraux des mathématiques. La création de l’Institut des sciences mathématiques et de leurs interactions (Insmi) au sein du CNRS a permis de rendre visible une structure nationale qui couvre tous les aspects des mathématiques et la quasi-totalité du territoire. L’Insmi se donne comme objectif principal de développer l’ensemble des recherches dans ce domaine, des fondements aux applications et aux interactions, principalement en animant et en coordonnant le réseau des mathématiques françaises. Car une caractéristique de cette discipline est bien son fonctionnement en réseau. En France, on compte environ 4000 mathématiciens occupant des emplois publics permanents, dont plus de 80% sont enseignants-chercheurs, 10% chercheurs au CNRS et 3% chercheurs à l’Institut national de recherche en informatique et édito edito ÉDITO automatique (Inria). Ces chercheurs sont répartis sur tout le territoire et, de ce fait, chacun d’entre eux doit tisser des liens nationaux et internationaux avec les autres spécialistes de son domaine. Le succès du fonctionnement en réseau doit beaucoup à la mobilité que la communauté s’impose – mobilité géographique et thématique –, mais aussi à celle entre le CNRS et les universités. Quelques données bibliométriques illustrent les tendances actuelles. Le caractère individuel ou en petits groupes de la recherche mathématique reste marqué, mais il est en diminution : environ 30% des publications des unités mixtes de recherche (UMR) relevant de l’Insmi ont un seul auteur et 12% ont plus de quatre auteurs. L’insertion internationale est très forte : 62% des publications à plusieurs auteurs ont au moins un coauteur dans un laboratoire étranger. L’interaction pluridisciplinaire est visible, avec entre 35 et 40% de publications dans des revues se rapportant à d’autres disciplines que les mathématiques, selon la classification de l’Observatoire des sciences et des techniques. Le partenariat entre le CNRS et les universités est fort et généralisé, puisque les 45 UMR relevant de l’Insmi regroupent environ 80% de la communauté académique, avec 400 ingénieurs-techniciens, dont un peu plus de la moitié sont des personnels du CNRS. L’Insmi soutient des actions structurantes ou d’intérêt collectif à travers 8 fédérations de recherche et 23 groupements de recherche, ainsi que 4 unités mixtes de service et 2 groupements de service, qui permettent notamment d’épauler les centres de rencontre internationaux et les activités en réseau liées à l’informatique et à la documentation. Le CNRS aide aussi à la structuration et au développement des relations internationales, par exemple avec le pilotage de 6 unités mixtes internationales, de 5 laboratoires internationaux associés et de 6 groupements de recherche internationaux. Enfin, il joue un rôle majeur dans la formation des chercheurs. Au total, c’est bien la mobilisation forte de toute une communauté, alliée au soutien résolu à l’excellence et à la présence de leaders reconnus, qui explique le deuxième rang mondial qu’occupe la recherche mathématique française. Le journal du CNRS n°245 juin 2010 5



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