CNRS Le Journal n°244 mai 2010
CNRS Le Journal n°244 mai 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°244 de mai 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,9 Mo

  • Dans ce numéro : Afrique le nouvel élan

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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36 INSITU CÉLÉBRATION La Russie à l’honneur C’est parti : 2010 est l’Année de la Russie en France et de la France en Russie. Lancée le 25 janvier, l’année franco-russe est célébrée sur les deux territoires par une vaste programmation de manifestations culturelles où l’éducation, la science et la recherche tiennent une place de choix. Des organismes de recherche et des universités sont à l’œuvre dans les deux pays, multipliant conférences, forums, festivals et expositions, pour un total de 37 manifestations programmées. « Des changements climatiques au patrimoine de la Iakoutie, de l’énergie à la santé en passant par l’étude des mégalopoles, c’est un très large panel de domaines et de spécialités qui sera abordé et qui témoignera de la forte communauté d’intérêt et de la volonté de coopération des deux pays », explique Martine Bonin, responsable de la zone « Russie et nouveaux territoires EN BREF Le journal du CNRS n°244 mai 2010 indépendants » au sein de la direction des relations internationales du CNRS. L’organisme, fort de ses collaborations fructueuses dans tous les domaines avec la Russie, participe activement à ces manifestations. Ainsi, en mars, des représentants du CNRS et de l’Académie des sciences française ont participé à une séance solennelle du Praesidium de l’Académie des sciences russe. Cette dernière sera elle-même accueillie, le 28 septembre, à une séance de l’Académie des sciences française. À cette occasion, le CNRS organisera un colloque de deux jours, les 29 et 30 septembre, qui réunira des chercheurs français et russes impliqués dans des actions structurées avec le CNRS (Unités mixtes internationales, groupements de recherche internationaux, laboratoires internationaux associés) autour de conférences, de Maladies infectieuses : recherche commune à Lille Le CNRS, les universités de Lille-I et -II, l’Insermet l’Institut Pasteur de Lille viennent de créer un nouveau centre commun de recherche dédié aux maladies infectieuses. Le Centre d’infection et immunité de Lille (CIIL) réunit près de 200 chercheurs, ingénieurs et techniciens au sein de douze équipes. Onze d’entre elles travaillent sur des thématiques spécifiques aux grands fléaux infectieux que sont la tuberculose, le paludisme, la bilharziose ou encore l’hépatiteC, à l’exception du sida. La douzième –le Laboratoire d’études transcriptomiques et génomiques appliquées– a pour mission de développer une plateforme technologique au service des autres équipes. L’ambition de son directeur, Camille Locht, également directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Lille, est de faire du CIIL un « aimant » pour les équipes nationales et internationales. Pari presque réussi : des équipes étrangères ont d’ores et déjà fait part de leur volonté de rejoindre le nouveau centre. Double signature entre le CNRS et l’UPMC Un contrat de partenariat pour 4 ans et une convention de délégation de gestion concernant 11 unités mixtes de recherche (UMR) ont été signés le 22 mars dernier par le CNRS et l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC), à Paris. Le contrat quadriennal porte sur la création de nouvelles unités de recherche mixtes et le soutien, parfois l’évolution, des unités existantes. La convention, quant à elle, prévoit de déléguer la gestion de 11 UMR à l’un ou l’autre des partenaires (7 à l’UPMC et 4 au CNRS). Ainsi, la majorité des contrats de recherche, dont le seuil de négociation est relevé, ainsi tables rondes et de la projection d’un film sur les collaborations scientifiques franco-russes coproduit par l’Académie des sciences russe et le CNRS. Pour Vladimir Mayer, responsable du bureau du CNRS à Moscou : « Ces séances devraient pouvoir faire le point sur les collaborations entre la France et la Russie, et les rendre plus visibles à tous. » Par exemple, les relations entre climat et environnement sont l’un des domaines de forte collaboration entre les deux pays, et en particulier entre le CNRS et la Sibérie. Un cycle de conférences sur ce thème, centré sur l’action de l’humain et son impact économique et social dans la région et dans le reste du monde, sera organisé dans les trois principaux centres universitaires de Sibérie occidentale, Tomsk, Novossibirsk et Krasnoïarsk. En France, un colloque associant les villes d’Evian et d’Irkoutsk aura lieu en mai dans la cité sur le thème : « Quelle stratégie pour les changements climatiques ? » La recherche spatiale, autre thème de coopération franco-russe, fera l’objet d’une conférence internationale en octobre à Moscou. Comptant une soixantaine de participants côté français, et ouverte aux médias, elle sera consacrée à la diffusion des résultats dans ce domaine au plus large public. Enfin, cet automne à Toulouse, une exposition archéologique, organisée par la Mission archéologique française en Sibérie orientale (Mafso) et l’université de Iakoutsk, et intitulée « Regards croisés sur le patrimoine de la Iakoutie », présentera la culture traditionnelle du peuple Iakoute au grand public. Marion Papanian et Adeline Marquis CONTACTS ➔ Martine Bonin martine.bonin@cnrs-dir.fr ➔ Vladimir Mayer mayer@orc.ru que les licences d’exploitation des technologies communes seront signées par un seul des deux partenaires. Si cette délégation s’avère concluante, elle pourra être étendue à d’autres laboratoires. Pour Alain Fuchs, président du CNRS, cette double signature est très symbolique : « Si l’on arrive à faire de même avec les autres universités, nous aurons vraiment écrit ensemble une nouvelle page de la collaboration entre organismes et universités pour progresser ensemble dans la compétition mondiale. » > En savoir plus : www2.cnrs.fr/presse/communique/1836.htm
LABORATOIRE EUROPÉEN ASSOCIÉ Le cerveau sous toutes les coutures Mieux comprendre le fonctionnement et les défaillances de notre organe pensant : tel est l’objectif du Laboratoire franco-israélien de neurosciences créé en 2009. Comment le cerveau traite-t-il les sons ? Prend-il des décisions ? Apprend-il et mémorise-t-il ? Ou encore comment pilote-t-il les mouvements de notre corps ? À l’inverse, quels sont les mécanismes mis en jeu dans ses dysfonctionnements observés chez les parkinsoniens ? Les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique ? Ou souffrant de troubles auditifs… ? Autant de questions sur lesquelles travaillent main dans la main des spécialistes du CNRS et de l’Université hébraïque de Jérusalem au sein du Laboratoire francoisraélien de neurosciences (LEA FILN). Officiellement créé le 18 mars 2009, ce laboratoire européen sans murs regroupe trente chercheurs, titulaires et postdoctorants, en pointe sur ces sujets. Seize d’entre eux évoluent dans trois unités de recherche françaises associées au CNRS : « Neurophysique et physiologie » 1, « Psychologie de la perception » 2 et « Mouvement adaptation cognition » 3 ; les quatorze autres sont issus de cinq équipes de l’Université hébraïque de Jérusalem. « Pour mener à bien nos travaux, nous misons sur la pluridisciplinarité, indispensable pour étudier la complexité du fonctionnement du cerveau, des neurones jusqu’aux réseaux qu’ils constituent », assure Thomas Boraud, membre du conseil scientifique du FILN et chercheur au laboratoire « Mouvement adaptation cognition ». Électrophysiologie, neurophysiologie sensorimotrice, psychophysique, biologie moléculaire, neurophysique, neurosciences computationnelles 4, neuroinformatique… : la liste des disciplines mises en œuvre pour percer les mystères du cerveau est impressionnante ! Le FILN succède sous un label européen au Laboratoire franco-israélien de neurophysiologie et neurophysique (FILSNN) créé en novembre 2004. « Il s’agissait alors du premier laboratoire associé franco-israélien, fruit de collaborations engagées dans le domaine des neurosciences depuis les années 1990, précise David Hansel, codirecteur du LEA FILN et chercheur au Laboratoire de neurophysique et physiologie. Depuis, la dynamique s’est fortement amplifiée ! » Dès sa création, le FILSNN a mis sur pied un colloque dédié aux neurosciences qui se déroule en alternance dans l’un des deux pays. La dernière édition a regroupé 84 intervenants et près de 120 participants à Haïfa en février dernier ; la prochaine est prévue en France pour 2012. Face au succès rencontré, une association 5 a également été créée en janvier 2008 pour promouvoir les coopérations et les échanges de chercheurs entre les deux pays dans le domaine des neurosciences, de la neurologie et de la psychiatrie. Initialement centrés sur les neurosciences computationnelles, la neurophysiologie sensorimotrice, l’apprentissage et la mémoire, les domaines de recherche du FILSNN se sont progressivement élargis jusqu’à la création du LEA FILN. « Nos collaborations ont déjà produit des résultats de premier plan sur le rôle des ganglions de la base 6 dans la maladie de Parkinson, sur les propriétés des motoneurones (des neurones de la moelle épinière connectés aux muscles,ndlr) dans la sclérose latérale amyotrophique, sur le traitement cérébral des sons, sur les mécanismes impliqués dans la prise de décision ou bien encore sur la mémoire de travail qui est impliquée dans le traitement et le maintien des informations à court terme », se félicite David Hansel. Mais le laboratoire ne compte pas s’arrêter là ! Des négociations sont en cours avec des équipes françaises collaborant avec l’Institut WeizmannHORIZON 37 et l’université d’Haïfa sur les altérations de la mémoire liées au stress posttraumatique. D’autres coopérations entre scientifiques de l’Hexagone et chercheurs du « Weizmann » sont également sur les rangs pour intégrer le LEA FILN. Porté par l’enthousiasme et la compétence de ses équipes, le Laboratoire franco-israélien de neurosciences a des projets plein la tête ! Jean-Philippe Braly 1. Laboratoire CNRS/Université Paris-Descartes. 2. Laboratoire CNRS/École normale supérieure, Paris/Université Paris-Descartes. 3. Laboratoire CNRS/Université de Bordeaux. 4. Domaine de recherche multidisciplinaire étudiant la manière dont le cerveau traite les informations. 5. La « France-Israel Neuroscience Neurology and Psychiatry Society » (FINNePS) dont la secrétaire générale est Aline Desmedt, chercheuse au Centre de neurosciences intégratives et cognitives (Unité CNRS/Univ. Bordeaux). 6. Structures cérébrales en réseau impliquées dans des fonctions motrices et cognitives. CONTACTS ➔ Thomas Boraud Mouvement adaptation cognition, Bordeaux thomas.boraud@u-bordeaux2.fr ➔ David Hansel Laboratoire de neurophysique et physiologie, Paris david.hansel@univ-paris5.fr ➔ Francesca Grassia Direction des affaires européennes du CNRS francesca.grassia@cnrs-dir.fr Le journal du CNRS n°244 mai 2010 © PASIEKA/SPL/COSMOS



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