CNRS Le Journal n°243 avril 2010
CNRS Le Journal n°243 avril 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°243 de avril 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 5,2 Mo

  • Dans ce numéro : La révolution laser

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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4 © Ch.Dauguet/CNRS Photothèque ÉCLATS Philippe Baptiste à la tête des sciences informatiques Philippe Baptiste a été nommé directeur par intérim de l’Institut des sciences informatiques et leurs interactions (INS2I) du CNRS, le 25 février dernier, par Alain Fuchs, président de l’organisme. Il remplace Michel Habib, démissionnaire. Directeur de recherche au CNRS et professeur chargé de cours à l’École polytechnique, dont il dirige le Laboratoire d’informatique 1, Philippe Baptiste est directeur adjoint scientifique de l’INS2I depuis septembre 2009. Ses travaux de recherche en théorie de l’ordonnancement, en optimisation combinatoire et en recherche opérationnelle, publiés dans une quarantaine de revues internationales, ont été récompensés par plusieurs prix. Membre du Comité national de la recherche scientifique de 2004 à 2008 (section 7), Philippe Baptiste a aussi mené de nombreux partenariats avec des industriels comme Microsoft, Ilog, Thales ou Eurocontrol. Il a également créé, avec Youssef Hamadi, la chaire « Optimisation et développement durable » réunissant le CNRS, Microsoft et l’École polytechnique. 1. Laboratoire CNRS/École polytechnique. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Une molécule prometteuse contre le sida Une molécule capable d’empêcher le passage du VIH d’une cellule à une autre a été mise au point par des chercheurs de l’Institut de biologie structurale Jean- Pierre-Ebel 1, en collaboration avec des scientifiques Le journal du CNRS n°243 avril 2010 Virus du sida à la surface d’un lymphocyte T4 infecté. ©C. Lebedinsky/CNRS Photothèque ➔ L’ÉVÈNEMENT Joël Bertrand et Xavier Inglebert directeurs généraux du CNRS Les deux directeurs généraux du CNRS viennent d’être nommés par Alain Fuchs, président de l’organisme : Joël Bertrand occupe cette fonction en tant que délégué à la science depuis le 25 février et Xavier Inglebert en tant que délégué aux ressources du CNRS depuis le 15 mars. Ces deux fonctions ont été créées lors des décrets ministériels des 1 er novembre et 29 octobre 2009. Avec le président Alain Fuchs, ils forment tous les trois le nouveau directoire du CNRS. Joël Bertrand sera à présent, aux côtés Joël Bertrand Xavier Inglebert italiens et espagnols. Elle permet de bloquer le récepteur DC-SIGN, présent à la surface de certaines cellules immunitaires (les cellules dendritiques) et utilisé par le VIH pour envahir l’organisme dans les premiers temps de l’infection. Très soluble dans le milieu physiologique, non toxique et dotée d’une structure assez simple, la molécule a démontré son efficacité in vitro. Les chercheurs souhaitent maintenant entamer des tests précliniques sur des modèles animaux. Cette découverte –brevetée par le CNRS et l’université Joseph-Fourier– s’avère d’autant plus importante que la substance pourrait contrer d’autres pathogènes utilisant le récepteur DC-SIGN, comme les virus de l’hépatiteC, de la dengue ou Ebola, la bactérie Mycobacterium tuberculosis et certains parasites. 1. CNRS/Université Joseph-Fourier/CEA. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1829.htm © N. Tiget/CNRS Photothèque du président de l’organisme, en charge de la coordination des dix instituts du CNRS, de l’interdisciplinarité et des partenariats. Médaille de bronze du CNRS en 1986, et directeur de recherche du CNRS depuis 1989, Joël Bertrand, également maître ès sciences économiques, est devenu en 2001 directeur du laboratoire de génie chimique 1, puis directeur du RTRA « Sciences et technologies pour l’aéronautique et l’espace » en 2007. Quant à Xavier Inglebert, agrégé d’histoire en 1986, enseignant pendant huit ans, puis élève à l’École nationale d’administration, il a occupé des postes de sous-préfet sur le terrain pendant plusieurs années entre 1996 et 2007. Rapporteur à la Cour des comptes de 2000 à 2002, cet administrateur civil hors classe occupait avant sa nomination le poste de sous-directeur de l’administration générale et des finances au ministère de l’Intérieur. Il prolongera l’action dirigeante du président du CNRS dans le domaine des ressources humaines et financières. 1. Unité CNRS/INP Toulouse/Université Toulouse-III. UNE MATHÉMATICIENNE FEMME DE L’ANNÉE La mathématicienne Alessandra Carbone, professeur au département informatique de l’université Pierre-et-Marie-Curie et responsable du laboratoire Génomique des micro-organismes 1, a reçu le Prix Irène-Joliot-Curie de la femme scientifique de l’année, le 8 mars dernier. Le jury de la 9 e édition de ce prix, qui récompense trois femmes dans trois catégories différentes, était présidé par Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine 2008. Alessandra Carbone a été distinguée pour avoir apporté une contribution personnelle remarquable dans le domaine de la recherche en France. Chacune des lauréates a reçu une dotation de 10 000 euros. 1. Laboratoire CNRS/UPMC.
© B. Hugard André Ducasse Président du pôle de compétitivité ALPhA-Route des Lasers Vice-président du Comité national des 50 ans des lasers Le laser, une technologie d'avenir Les lasers ont fait rêver des générations de scientifiques et nourrissent encore la créativité des chercheurs. Au moment où l’on fête leurs 50 ans, on constate qu’ils sont aussi devenus des outils essentiels pour l’innovation technologique, comme le montre l’enquête du Journal du CNRS. Ils constituent aussi des éléments fondamentaux pour le développement de nos entreprises. La France, dans le domaine de la recherche, occupe une place de choix dans la compétition internationale sur les lasers et la photonique. En attestent les lauriers internationaux attribués à de grands chercheurs français, tout particulièrement le prix Nobel de Claude Cohen-Tannoudji ou le très récent prix Wolf d’Alain Aspect. Cette excellence, si elle est partiellement due à une forte tradition historique, relève aussi d’une position du CNRS qui a, dans son soutien à la recherche fondamentale, développé ce thème quand le laser n’était qu’une « source de laboratoire » sans perspective d’applications industrielles. Je ferai référence à une expérience personnelle. Dans les années 1970-1980, Bernard Couillaud, qui a mené depuis une brillante carrière industrielle aux États-Unis, et moi-même avons pu développer à Bordeaux un groupe de recherche sur les lasers grâce à une « aide individuelle CNRS ». C’était le ferment d’un développement du domaine en Aquitaine, qui s’est accéléré avec l’arrivée du laser Mégajoule et la croissance des laboratoires universitaires bordelais. édito edito ÉDITO Mais au moment où les applications du laser envahissent la plupart des secteurs industriels, on ne peut se dispenser d’une réflexion sur notre façon d’exploiter les avancées de nos laboratoires dans ce domaine. La Commission européenne a placé la photonique dans les cinq technologies-clés pour les prochaines décennies, les Allemands et les Anglais en ont fait leur première priorité. Il faut reconnaître que la France n’en est pas encore à ce stade. Heureusement, les choses évoluent, notamment grâce à la mobilisation de la communauté française qui a donné naissance au Comité national d’optique photonique (Cnop). Le Cnop regroupe 7 pôles optiques régionaux dont 3 pôles de compétitivité, 3 sociétés savantes et s’appuie sur l’Institut de physique (INP) et l’Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS) du CNRS. Sa mission consiste à défendre la position française au niveau européen en assurant une bonne coordination des ambitions nationales en matière de recherche scientifique et industrielle. Le dynamisme du Cnop pourrait contribuer à rattraper le retard de notre pays dans le domaine des applications des lasers et de la photonique, qui s’explique en grande partie par la manière dont l’industrie s’est structurée dans ce secteur. L’enjeu est de taille, car il s’agit d’un secteur à forte valeur ajoutée, créateur d’emplois difficiles à délocaliser. Cette optimisation du transfert des découvertes scientifiques vers notre industrie, doit s’accompagner d’un effort accru vers la recherche. Nous pourrons alors espérer de remarquables avancées des chercheurs et de nouvelles applications. La manifestation nationale de clôture des 50 ans, qui se tiendra à Bordeaux en décembre prochain, ouvrira une large discussion sur ces perspectives. Le journal du CNRS n°243 avril 2010 5



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