4 © Ch.Dauguet/CNRS Photothèque ÉCLATS Philippe Baptiste à la tête des sciences informatiques Philippe Baptiste a été nommé directeur par intérim de l’Institut des sciences informatiques et leurs interactions (INS2I) du CNRS, le 25 février dernier, par Alain Fuchs, président de l’organisme. Il remplace Michel Habib, démissionnaire. Directeur de recherche au CNRS et professeur chargé de cours à l’École polytechnique, dont il dirige le Laboratoire d’informatique 1, Philippe Baptiste est directeur adjoint scientifique de l’INS2I depuis septembre 2009. Ses travaux de recherche en théorie de l’ordonnancement, en optimisation combinatoire et en recherche opérationnelle, publiés dans une quarantaine de revues internationales, ont été récompensés par plusieurs prix. Membre du Comité national de la recherche scientifique de 2004 à 2008 (section 7), Philippe Baptiste a aussi mené de nombreux partenariats avec des industriels comme Microsoft, Ilog, Thales ou Eurocontrol. Il a également créé, avec Youssef Hamadi, la chaire « Optimisation et développement durable » réunissant le CNRS, Microsoft et l’École polytechnique. 1. Laboratoire CNRS/École polytechnique. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Une molécule prometteuse contre le sida Une molécule capable d’empêcher le passage du VIH d’une cellule à une autre a été mise au point par des chercheurs de l’Institut de biologie structurale Jean- Pierre-Ebel 1, en collaboration avec des scientifiques Le journal du CNRS n°243 avril 2010 Virus du sida à la surface d’un lymphocyte T4 infecté. ©C. Lebedinsky/CNRS Photothèque ➔ L’ÉVÈNEMENT Joël Bertrand et Xavier Inglebert directeurs généraux du CNRS Les deux directeurs généraux du CNRS viennent d’être nommés par Alain Fuchs, président de l’organisme : Joël Bertrand occupe cette fonction en tant que délégué à la science depuis le 25 février et Xavier Inglebert en tant que délégué aux ressources du CNRS depuis le 15 mars. Ces deux fonctions ont été créées lors des décrets ministériels des 1 er novembre et 29 octobre 2009. Avec le président Alain Fuchs, ils forment tous les trois le nouveau directoire du CNRS. Joël Bertrand sera à présent, aux côtés Joël Bertrand Xavier Inglebert italiens et espagnols. Elle permet de bloquer le récepteur DC-SIGN, présent à la surface de certaines cellules immunitaires (les cellules dendritiques) et utilisé par le VIH pour envahir l’organisme dans les premiers temps de l’infection. Très soluble dans le milieu physiologique, non toxique et dotée d’une structure assez simple, la molécule a démontré son efficacité in vitro. Les chercheurs souhaitent maintenant entamer des tests précliniques sur des modèles animaux. Cette découverte –brevetée par le CNRS et l’université Joseph-Fourier– s’avère d’autant plus importante que la substance pourrait contrer d’autres pathogènes utilisant le récepteur DC-SIGN, comme les virus de l’hépatiteC, de la dengue ou Ebola, la bactérie Mycobacterium tuberculosis et certains parasites. 1. CNRS/Université Joseph-Fourier/CEA. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1829.htm © N. Tiget/CNRS Photothèque du président de l’organisme, en charge de la coordination des dix instituts du CNRS, de l’interdisciplinarité et des partenariats. Médaille de bronze du CNRS en 1986, et directeur de recherche du CNRS depuis 1989, Joël Bertrand, également maître ès sciences économiques, est devenu en 2001 directeur du laboratoire de génie chimique 1, puis directeur du RTRA « Sciences et technologies pour l’aéronautique et l’espace » en 2007. Quant à Xavier Inglebert, agrégé d’histoire en 1986, enseignant pendant huit ans, puis élève à l’École nationale d’administration, il a occupé des postes de sous-préfet sur le terrain pendant plusieurs années entre 1996 et 2007. Rapporteur à la Cour des comptes de 2000 à 2002, cet administrateur civil hors classe occupait avant sa nomination le poste de sous-directeur de l’administration générale et des finances au ministère de l’Intérieur. Il prolongera l’action dirigeante du président du CNRS dans le domaine des ressources humaines et financières. 1. Unité CNRS/INP Toulouse/Université Toulouse-III. UNE MATHÉMATICIENNE FEMME DE L’ANNÉE La mathématicienne Alessandra Carbone, professeur au département informatique de l’université Pierre-et-Marie-Curie et responsable du laboratoire Génomique des micro-organismes 1, a reçu le Prix Irène-Joliot-Curie de la femme scientifique de l’année, le 8 mars dernier. Le jury de la 9 e édition de ce prix, qui récompense trois femmes dans trois catégories différentes, était présidé par Françoise Barré-Sinoussi, Prix Nobel de médecine 2008. Alessandra Carbone a été distinguée pour avoir apporté une contribution personnelle remarquable dans le domaine de la recherche en France. Chacune des lauréates a reçu une dotation de 10 000 euros. 1. Laboratoire CNRS/UPMC. |