CNRS Le Journal n°242 mars 2010
CNRS Le Journal n°242 mars 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°242 de mars 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : Ce que révèlent nos tabous

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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4 © A. Lesquer/IPEV ÉCLATS L’Institut polaire change de tête Directeur de recherche au CNRS, Yves Frenot est le nouveau directeur de l’Institut polaire français Paul-Émile- Victor (Ipev). À 52 ans, ce spécialiste de l’impact des espèces introduites et des changements climatiques sur les écosystèmes succède à Gérard Jugie dont les douze années de mandat ont notamment été marquées par la construction de la station Concordia en Antarctique, ou le succès du forage européen Epica. > En savoir plus : www.institut-polaire.fr TOUS UNIS POUR L’ENVIRONNEMENT Le 9 février, douze acteurs de la recherche dont le CNRS ont créé l’Alliance nationale de recherche pour l’environnement (AllEnvi) 1. Elle est consacrée aux problématiques liées à l’alimentation, à l’eau, au climat et aux territoires. 1. Les organismes qui collaborent à cette alliance sont les suivants : BRGM, CEA, Cemagref, Cirad, CNRS, CPU, Ifremer, Inra, IRD, LCPC, Météo-France et MNHN. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Vers un nouveau traitement pour les greffes Réduire la toxicité du traitement des greffés, telle pourrait être la retombée majeure des travaux de l’équipe de Bernard Vanhove, directeur de recherche au CNRS, publiés en février dans la revue Science Translational Medicine. La recherche menée sur des primates transplantés d’un cœur ou d’un rein a mis en évidence « une stratégie permettant de contrôler les réponses immunes dirigées contre le greffon » tout en gardant le reste du système Le journal du CNRS n°242 mars 2010 © European Union ➔ L’ÉVÈNEMENT Un nouveau président pour le CNRS Le chimiste Alain Fuchs a été nommé président du CNRS lors du Conseil des ministres du 20 janvier 2010. Professeur à l’université Pierre-et-Marie-Curie, ancien directeur de recherche au CNRS, il était directeur de l’École nationale supérieure de chimie de Paris depuis le 1 er janvier 2006. Fondateur du Laboratoire de chimie physique d’Orsay, qu’il a dirigé jusqu’en 2006, Alain Fuchs a consacré ses travaux de recherche à la modélisation et la simulation moléculaire des fluides confinés. Il a également été président de la section 13 (Physicochimie : molécules, milieux) du Comité national de la recherche scientifique de 2004 à 2007 ainsi que de la division de chimie physique des Sociétés françaises de chimie et de physique de 2002 à 2005. Chevalier des Palmes académiques, il est aussi membre du Board of directors de l’International adsorption society, et Fellow of the Royal Society of Chemistry. À 57 ans, Alain Fuchs succède donc à Catherine Bréchignac qui a été nommée ambassadrice déléguée à la science, la technologie et l’innovation. Comme le prévoit le nouveau décret organique de l’organisme, le nouveau président du CNRS prend aussi la direction générale de l’établissement, assurée jusqu’ici par Arnold Migus. immunitaire actif contre les autres maladies. En effet, l’actuelle médication consiste à bloquer l’ensemble du système immunitaire pour que la greffe prenne, et ouvre ainsi la porte, notamment, aux maladies infectieuses. Une découverte encourageante donc pour améliorer le traitement des transplantés mais aussi des patients atteints de maladie auto-immune. > Contact : Bernard Vanhove, bernard.vanhove@univ-nantes.fr Nouvelle commissaire pour la recherche L’Irlandaise Máire Geoghegan-Quinn, 59 ans, est la nouvelle commissaire européenne en charge de la recherche et de l’innovation. Après avoir été plusieurs fois ministre dans son pays, notamment des affaires © J. Chatin/CNRS Photothèque © A. Cheziere/CNRS Photothèque européennes, de l’éducation ou de la justice, elle était en poste depuis 2000 à la Cour des comptes européenne. Elle succède à Janez Potocnik qui hérite quand à lui du portefeuille de l’environnement. Trois prix importants Ces dernières semaines, d’importantes distinctions ont récompensé trois personnalités de la recherche. Directeur de recherche au CNRS et Médaille d’or de l’organisme en 2005, Alain Aspect s’est ainsi vu décerner le prix Wolf de physique 2010 1, conjointement avec deux scientifiques américain et autrichien pour leurs travaux en physique quantique. Ce prix, parmi les plus prestigieux au monde, sera remis le 13 mai par le président israélien Shimon Peres lors d’une cérémonie à la Knesset. Autre physicien à l’honneur, Bernard Derrida, professeur à l’UPMC 2, est le lauréat 2010 de la médaille Boltzmann3. Plus haute distinction en physique statistique, cette médaille est décernée tous les trois ans et lui sera remise en juillet prochain en Australie. Enfin, Isabelle Rico-Lattès, directrice de recherche au CNRS, est la lauréate du 9 e prix de l’ingénieur inventeur Chéreau-Lavet. La médaillée d’argent 2006 du CNRS est récompensée pour ses découvertes à la base d’une nouvelle génération de formulations thérapeutiques appliquées entre autres à la cosmétique ou à l’ophtalmologie. 1. www2.cnrs.fr/presse/communique/1781.htm 2. Membre du Laboratoire de physique statistique de l’ENS (unité CNRS/Universités Paris-VI et VII/ENS Paris). 3. www2.cnrs.fr/presse/communique/1782.htm © B. Derrida
© S. Godefroy/CNRS Photothèque Alain Fuchs Président du CNRS édito edito ÉDITO Le CNRS pour comprendre notre société En prenant mes fonctions à la présidence du CNRS, le 20 janvier dernier, j’ai d’abord mesuré l’honneur qui m’était accordé de diriger un des plus prestigieux organismes de recherche dans le monde, fort de ses seize Prix Nobel et neuf Médailles Fields. J’ai ensuite pris conscience de la mission qui m’incombait de continuer à faire cohabiter en harmonie et dans un souci d’interdisciplinarité des recherches aussi diverses et variées que les mathématiques, les sciences de l’Univers, la chimie, la physique et la physique nucléaire, l’informatique, l’ingénierie, les sciences humaines et sociales, la biologie, l’écologie et l’environnement. Toutes ces disciplines sont désormais organisées au sein de dix Instituts, point d’orgue de la récente réforme de notre organisme mise en place par mes prédécesseurs et que je vais conduire. Tous les mois, ce magazine témoigne de la diversité et de la richesse des recherches menées au CNRS. La création de connaissances et l’innovation sont en effet les briques essentielles sur lesquelles repose le cœur de métier de notre organisme. Ce numéro n’échappe pas à la règle et fait ce mois-ci la part belle aux sciences humaines et sociales, si précieuses pour comprendre notre société et, à plus grande échelle, le monde dans lequel nous vivons. En supplément tout d’abord, vous trouverez une enquête menée sur le thème du genre. Ce sujet me tient à cœur et je suis ravi que le CNRS s’associe au centenaire de la journée internationale de la femme par une série de manifestations, dont un colloque intitulé « Le 8 mars au CNRS : en quête des recherches sur le genre ». Nées de la pensée féministe, les recherches sur le genre constituent à l’heure actuelle un champ scientifique transverse, riche et dynamique, largement ouvert sur les questions de société, en plein essor en France comme dans le monde. Malgré tout, sa visibilité reste faible en France. Pour y remédier, la Mission pour la place des femmes au CNRS vient de lancer un grand recensement national des recherches sur le genre et les femmes. Parallèlement, l’établissement travaille activement pour inscrire le genre dans l’ensemble des axes de développement de l’organisme. Si les femmes sont bien représentées parmi les agents du CNRS, on note cependant des disparités en matière de recrutement et de promotion selon les disciplines et les branches d’activités professionnelles que n’expliquent pas uniquement l’histoire ou les viviers de recrutement. Le CNRS dispose actuellement des outils nécessaires à la compréhension de ces déséquilibres internes. Un plan d’actions va donc être mis en place dans les mois à venir pour les corriger. C’est un enjeu de société majeur que chaque Institut du CNRS doit intégrer dans ses priorités. Au sommaire ce mois-ci également, une série d’articles décrypte nos interdits liés à la sexualité, à la famille, à la maladie et à la mort. Et ce au regard de ce qui se fait, ou ne se fait pas, ailleurs. Anthropologues, ethnologues et sociologues nous livrent un éclairage très instructif sur les fondements de notre société. Ces deux enquêtes, sur le genre et sur les tabous, sont pour moi de très bonnes illustrations de la capacité du CNRS à conduire des expertises sur des sujets essentiels. Le CNRS se doit d’être en phase avec la société, au-delà de sa tâche première qui est d’être un créateur de connaissances. Le citoyen fait confiance aux chercheurs et il est en attente de réponses concrètes sur des sujets cruciaux comme le climat, les ressources énergétiques ou l’avenir économique de notre pays. Au cours de mon mandat, je serai attentif à ce que nos laboratoires travaillent à répondre, voire à anticiper ces attentes. C’est dans un climat de confiance et de sérénité, et avec l’ensemble des communautés scientifiques que le CNRS restera un acteur majeur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le journal du CNRS n°242 mars 2010 5



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