CNRS Le Journal n°240-241 jan/fév 2010
CNRS Le Journal n°240-241 jan/fév 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°240-241 de jan/fév 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : Les secouristes de la nature

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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4 ÉCLATS ➔ L’ÉVÈNEMENT Nominations au conseil d’administration du CNRS Le conseil d’administration du CNRS se renouvelle : douze membres ont en effet été nommés le 1 er novembre par arrêté ministériel. Parmi eux, on trouve quatre personnalités scientifiques : Anny Cazenave, membre de l’Académie des sciences et directrice de recherche Cnes au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (Legos) 1, Jean-Pierre Machelon, doyen de la faculté de droit de l’université Paris-Descartes, Michel Maffesoli, sociologue et professeur à l’université Paris-Descartes, et Jean Salençon, président de l’Académie des sciences. Ont également été nommées quatre personnalités représentatives du monde du travail : Simone Cassette, directrice d’un laboratoire Thales recherche et technologie, Martha Heitzmann, vice-présidente pour la DES ALLIANCES POUR LA RECHERCHE Après l’Alliance des sciences de la vie et de la santé (Aviesan) signée en avril, et l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (Ancre) lancée en octobre, le ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur vient d’annoncer la création de l’Alliance des sciences et des technologies du numérique (Allistene) 1. Elle réunit l’Inria, le CNRS, le CEA, la Conférence des directeurs d’écoles et formations d’ingénieurs (CDEFI), la Conférence des présidents d’université (CPU) et l’Institut Télécom. Une quatrième alliance autour de l’environnement et du climat est également en préparation. Les alliances qui s’inscrivent dans le cadre de la réforme du système de recherche ont pour objectif de décloisonner les relations entre les acteurs, en développant la coordination et le partenariat et en les associant autour des grandes priorités émises par la stratégie nationale de recherche et d’innovation (SNRI) en 2009. 1. www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid50054/allistene-lalliance-des-sciences-et-technologies-du-numerique.html ➔ 339 Le journal du CNRS n°240-241 janvier-février 2010 recherche et le développement d’Air- Liquide, Jacques Fossey, directeur de recherche au CNRS, et Robert Mahler, président d’Alstom France ; et enfin, quatre personnalités du secteur économique : Jean-Paul Herteman, président du directoire de Safran, Charles Kleiber, ancien secrétaire d’État à l’Éducation et à la Recherche du gouvernement suisse, Denis Ranque, président du Cercle de l’industrie et Dominique Vernay, président du pôle de compétitivité System@tic Parisrégion. Le conseil d’administration du CNRS s’est réuni pour la première fois dans sa nouvelle composition le 4 novembre dernier. > Plus d’infos : www.cnrs.fr/ca/index.html 1. Unité CNRS/Université Toulouse-III/Cnes/IRD. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Des hominidés 200000 ans plus tôt en Europe MICHEL SPIRO NOMMÉ À LA TÊTE DU CONSEIL DU CERN Directeur jusqu’à présent de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) du CNRS, Michel Spiro vient d’être élu à la présidence du conseil du Cern, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire. « Je me sens très honoré, a-t-il réagi. Je serai le vingtième président du conseil de l’organisation, avec la lourde tâche d’être à la hauteur de mes illustres prédécesseurs et particulièrement de succéder au professeur Akesson qui a fait progresser l’organisation d’une manière très significative. Avec les premiers résultats du LHC, la période qui vient s’annonce exaltante. Ce sont les découvertes qui seront faites auprès du LHC qui façonneront le futur de la physique des particules dans le monde et donc du Cern et de son organisation. » > www2.cnrs.fr/presse/communique/1752.htm Une découverte archéologique exceptionnelle vient de repousser de 200000 ans la présence attestée d’hominidés en Europe. Jusqu’à présent, les traces les plus anciennes remontaient à entre 1,2 et 1,4 million d’années. Mais des objets fabriqués par l’humain, notamment des outils à deux faces tranchantes, découverts dans la carrière de basalte de Lézignan-la-Cèbe, dans l’Hérault, ont été estimés à 1,57 million d’années par une équipe du Muséum national d’histoire naturelle et du CNRS. Découvert en été 2008 grâce à un habitant de la commune, ce site d’exception devrait permettre de mieux comprendre l’arrivée des premiers hominidés en Europe. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1750.htm ©C. Lebedinsky/CNRS Photothèque Un des premiers outils récoltés sur le site. C’est le nombre de brevets déposés par le CNRS entre juillet 2008 et juin 2009, contre 284 sur les douze mois précédents 1. Déjà 44% de ces nouveaux brevets sont exploités, ce qui constitue un taux très important. Au total, le CNRS devrait toucher autour de 56millions d’euros de redevance pour 2009. Autre performance à signaler : le CNRS fait partie des dix organismes publics de recherche qui déposent le plus de brevets aux États-Unis, une grande première pour un organisme européen. 1. Source : La diffusion des découvertes du CNRS vers le monde industriel, tome III, www.cnrs.fr/dpi/une/decouvertes.htm © ASPROGERO
© N. Tiget/CNRS Photothèque Françoise Gaill Directrice scientifique, Institut écologie et environnement du CNRS. La menace d’une crise d’extinction majeure plane sur la biodiversité. Il est donc urgent de se donner les moyens d’agir pour répondre à cette perspective critique et sauver ce qui représente sans doute le plus grand trésor sur Terre. La complexité des questions posées appelle des compétences variées et complémentaires ainsi qu’une approche multidisciplinaire qui placent le CNRS et son potentiel de recherche au cœur de la question. L’Institut écologie et environnement (Inee) en est, en particulier, le porteur central : sa production scientifique, grâce à plus de 40 unités investies dans ce domaine, le situe en effet au meilleur rang en France. Cette large communauté de chercheurs, près d’un millier, participe ainsi très efficacement à tous les programmes sur ce thème, ceux de l’ANR, ceux de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) ou encore ceux de l’Union européenne (Biodiversa, Alarm, Marine Genomics) et de consortiums internationaux (International Soil Metagenomics Consortium…). Pour relever ce défi majeur, les recherches de l’Inee sur la biodiversité se concentrent sur différents fronts. D’abord sur les processus et les mécanismes de la mise en place de la biodiversité. Ensuite sur ses réponses aux changements environnementaux : les effets de ces derniers sur le fonctionnement des écosystèmes est un point très important, tout comme l’étude des capacités d’adaptation des êtres vivants et des communautés aux variations de leur environnement. Se pose aussi la question des relations complexes entre l’homme, son environnement et ses ressources. Enfin, il devient nécessaire de reconnaître, évaluer et comprendre la valeur et les services que rend la biodiversité, comme l’évoque, ce mois-ci, l’enquête du Journal du CNRS. L’objectif de nos recherches sur la biodiversité est donc de produire des connaissances fondamentales sur édito edito ÉDITO La biodiversité, grand enjeu planétaire lesquelles peuvent s’ancrer des questionnements plus appliqués, qui sont orientés par les demandes et les attentes de la société. La connaissance de la dynamique de la biodiversité a, par exemple, une application majeure : la modélisation de scénarios, afin d’explorer la gamme des possibles pour le futur. C’est un élément important pour l’élaboration des politiques publiques. Dans cette démarche, l’Inee agit de concert avec les autres instituts du CNRS et de nombreuses universités. Au-delà de ces partenaires naturels, l’Inee tisse des liens avec les autres acteurs nationaux de la recherche comme le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN). La description de la biodiversité, actuelle et passée, est largement réalisée dans les unités mixtes avec le MNHN. Le CNRS se révèle aussi très actif dans l’exploration des communautés de micro-organismes de milieux encore mal connus (sols, mers et océans). Les interactions se font aussi sur des thématiques plus spécifiques: avec l’Inra pour les agroenvironnements et la diversité des ressources génétiques ; avec l’Ifremer pour le domaine marin et ses ressources ; avec l’IRD et le Cirad pour l’outre-mer et l’Afrique. D’autre part, il est important de souligner la relation privilégiée développée avec la FRB, qui s’exprimera pleinement au cours de l’année 2010, déclarée Année internationale de la biodiversité par l’Onu. Enfin, l’Inee a aussi noué de nombreux liens hors de nos frontières dans le cadre de groupements de recherche internationaux comme le GDRI « Biodiversité et développement durable à Madagascar », ou encore le GDRI « Biodiversité des maladies infectieuses au Viêt Nam ». La biodiversité n’est pas seulement l’une des grandes priorités du nouveau contrat d’objectifs du CNRS avec l’État. Elle se place désormais au niveau des grands enjeux de la planète. Le journal du CNRS n°240-241 janvier-février 2010 5



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