CNRS Le Journal n°240-241 jan/fév 2010
CNRS Le Journal n°240-241 jan/fév 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°240-241 de jan/fév 2010

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : Les secouristes de la nature

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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32 INSITU DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES Objectif : valorisation des carrières Christine d’Argouges, directrice des ressources humaines du CNRS, revient sur la politique d’amélioration des carrières engagée depuis trois ans, une des priorités phares de l’année 2010. Elle fait également le point sur quelques autres chantiers. La politique des ressources humaines du CNRS a mis l’accent sur la valorisation des carrières de l’ensemble des personnels depuis trois ans. De quelle façon ? Christine d’Argouges : Depuis mon arrivée en tant que directrice des ressources humaines (DRH) en septembre 2006, la direction du CNRS m’a donné comme priorité forte d’utiliser toutes les marges de manœuvre possibles, nées des départs massifs à la retraite et de la mise en œuvre de la Lolf 1, afin d’améliorer les carrières des personnels. Nous avons ainsi très fortement augmenté le nombre des promotions. Il y en aura cette année 50% en plus pour les chercheurs par rapport à l’an dernier : 645 en 2010 contre 431 en 2009. Les personnels ITA (Ingénieurs, techniciens et personnels administratifs) ont également bénéficié d’une forte augmentation du nombre de promotions ces trois dernières années, à laquelle s’est ajouté le fait de prononcer, dès 2009, les promotions au titre de 2009 et 2010. Cela permet aux agents de bénéficier plus rapidement des effets financiers de leur promotion. Au final, un ITA sur huit aura eu une bonne nouvelle pour sa carrière en 2009. Pouvez-vous être plus précise ? C. d’A. : L’augmentation de salaire liée à une promotion peut varier en moyenne de 500 à plus de 3500 euros par an. Elle dépend de la situation individuelle de chaque agent et ouvre surtout des perspectives de progression sur plusieurs années. Qu’entendez-vous exactement par promotion ? C. d’A. : Il s’agit des changements de corps (par exemple passer d’ingénieur d’études à ingénieur de recherche, ou de chargé de recherche à directeur de recherche) et des changements de grades (progression à l’intérieur d’un même corps). Au total, entre 2005 et 2010, le nombre de changements de corps pour les chercheurs et les ITA aura progressé de 75%. Pour les changements de grades, la ministre a fixé comme objectif dans son « plan carrière » un taux de 15% par an. Il sera atteint au CNRS en 2011 pour les ITA et en 2013 Le journal du CNRS n°240-241 janvier-février 2010 pour les chercheurs. Pour ces derniers, le but est aussi d’aligner leur progression de carrière sur celle des enseignants-chercheurs. La politique des ressources humaines a également instauré le suivi des chercheurs. Quels en sont les résultats ? C. d’A. : Afin d’aider à résoudre les difficultés professionnelles rencontrées par certains chercheurs, nous effectuons depuis 2007 des suivis postévaluation. Ces évaluations ont été rendues par les sections du Comité national sous forme d’avis de différentes sortes : « favorable », « différé » (si l’on manque d’information), « réservé » et « alerte » (en cas d’inquiétude sur l’activité du chercheur). Dans ces deux derniers cas, des acteurs des ressources humaines vont rencontrer le chercheur concerné et le directeur d’unité, éventuellement avec le directeur scientifique adjoint, un représentant de la section, etc., pour faire le point sur la situation. On s’est ainsi rendu compte que certains chercheurs avaient simplement besoin d’aide pour se repositionner sur une nouvelle thématique scientifique ou encore ne prenaient pas le temps de faire leur rapport d’activité. Ou que d’autres n’allaient pas voir le médecin alors que leur état de santé le nécessitait. En tout, 4% des chercheurs sont ainsi suivis et un quart d’entre eux retrouvent un avis favorable l’année suivante. L’intervention des RH dans les carrières, à laquelle les ITA sont habitués, est-elle bien perçue par les chercheurs ? C. d’A. : Il y a encore quelques années à peine, le rôle des ressources humaines ne leur apparaissait pas comme légitime. La gestion des chercheurs était considérée comme le domaine réservé des pairs. Pourtant, différents groupes de travail ont montré qu’il y avait une véritable demande, notamment de la part des jeunes chercheurs, non seulement sur des questions de gestion scientifique mais aussi sur les autres aspects de leur vie professionnelle. Cette démarche d’aide renforce leur sentiment d’appartenance au CNRS et relève somme toute de l’accompagnement normal que doit assurer un employeur. Les primes sont aussi un outil pour valoriser les carrières. Avec leur salaire du mois de décembre, près de 420 chercheurs du CNRS ont reçu la Prime d’excellence scientifique (PES). Qui sont-ils ? C. d’A. : Pour 2009, les bénéficiaires de cette PES, renouvelable pendant quatre ans, appartiennent à deux catégories. La première com- ©C. Lebedinsky/INRIA
prend les lauréats d’une distinction scientifique de niveau national ou international, tels que les Médailles d’or du CNRS, les Prix Nobel, etc. quelle que soit la date d’attribution. Ils ont reçu entre 15 000 et 25 000 euros. Deuxième catégorie : des personnels qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la recherche. Pour l’instant, nous avons considéré que les médaillés d’argent et les lauréats de prix identifiés comme significatifs par leur institut, quelle que soit la date d’attribution, ainsi que les médaillés de bronze de ces quatre dernières années, faisaient d’office partie de cette catégorie dans la mesure où ils étaient toujours des personnels CNRS. Enfin, à partir de 2010, la PES va être attribuée à une troisième catégorie, la plus nombreuse, celle des chercheurs dont l’activité a été jugée d’un niveau élevé par les instances d’évaluation et qui s’engagent à effectuer un service d’enseignement 2. La participation des chercheurs aux dispositifs de formation à – et par – la recherche, notamment dans le cadre des écoles doctorales, pourra être considérée comme relevant des activités d’enseignement. Pour les deux dernières catégories, la PES peut varier entre 3 500 et 15 000 euros. Globalement, cette nouvelle prime devrait être versée à environ 20% des chercheurs en 2012. Pourquoi ne pas récompenser des équipes au lieu d’un chercheur qui, en définitive, travaille rarement tout seul ? C. d’A. : Le décret sur la PES indique qu’il s’agit d’une prime individuelle. Mais rien n’empêche l’établissement de mettre en place des mesures d’accompagnement pour la prise en compte éventuelle du travail en équipe. Un groupe de travail, avec notamment des représentants du Comité national, va engager une réflexion pour faire des propositions. Celles-ci devront être débattues avec les partenaires sociaux et la décision que prendra la direction du CNRS sera soumise à l’approbation du conseil d’administration. Les conclusions du groupe de travail viendront donc en 2010. Mais vous avez préféré lancer la prime dès 2009. Pour quelle raison ? C. d’A. : Cette première étape a d’ores et déjà permis de récompenser un grand nombre de chercheurs que les prix prestigieux qu’ils ont reçus désignaient d’office comme lauréats indiscutables de la PES. Pourquoi les faire attendre une année de plus alors que nous pouvions verser cette prime fin 2009 ? D’autant que ne pas utiliser un budget implique toujours un risque de le perdre l’année suivante. Surtout, il faut comprendre que ce versement s’inscrit dans la politique, bien plus large, d’amélioration des carrières et des salaires que nous avons déjà évoquée et qui va s’étaler sur plusieurs années. Quelles sont vos autres grandes priorités pour 2010 ? C. d’A. : La feuille de route qui nous est fixée en application du contrat d’objectifs comporte plus de 40 actions ! Je ne les détaillerai évidemment pas toutes. En lien avec la politique de progression des carrières, nous cherchons par exemple à améliorer la transparence et la lisibilité des modalités d’avancement parfois ressenties comme opaques, en particulier en ce qui concerne les ITA et ce malgré la qualité avérée des dossiers et des entretiens annuels. Parmi les pistes explorées, l’organisation d’un meilleur retour d’information aux candidats des concours internes. Autre priorité, la formation des nouveaux directeurs d’unité désormais organisée en deux temps : une session nationale de stratégie et des modules régionaux plus pratiques. Plus généralement, l’accompagnement des agents (formation, mobilité…) constitue le cœur de nos préoccupations et du travail des équipes RH en région, dont je tiens à saluer l’engagement et la compétence. C’est d’ailleurs sur ce socle de compétences régionales que peut se renforcer le dialogue avec les universités (chaires CNRS/Enseignement supérieur, délégation de gestion, etc.). Et la diversité au CNRS ? C. d’A. : Cette préoccupation ne date pas d’hier mais nous allons lui donner une impulsion nouvelle en 2010. En matière de handicap, la priorité affichée a notamment permis de recruter une cinquantaine d’ingénieurs et techniciens par an et un nombre croissant de chercheurs. Un nouveau protocole devrait intervenir en 2010. En ce qui concerne la parité, nous travaillons sur un plan d’actions en lien avec la Mission pour la place des femmes. Ce plan visera notamment à améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Si vous deviez résumer votre ambition…C. d’A. : La politique des ressources humaines positionnée au centre de la stratégie du CNRS, ou dit autrement, attirer les talents et les mettre en situation de s’exprimer : telle est mon ambition, au service de la créativité des chercheurs et des laboratoires. Et ce n’est pas un petit défi ! Propos recueillis par la rédaction 1. Loi organique relative aux lois de finances. Elle vise à moderniser la gestion de l’État et s’applique à toute l’administration depuis 2006. 2. Il s’agit d’un service d’enseignement correspondant annuellement à au moins 42 heures de cours ou 64 heures de travaux dirigés ou des équivalents en termes d’activités de formation continue ou à distance, de conception d’outils pédagogiques, d’encadrement d’étudiants dans les laboratoires, etc. CONTACT ➔ Christine d’Argouges christine.dargouges@cnrs-dir.fr BRÈVES INSITU Une maison pour la communication La Maison des sciences de la communication du CNRS a été inaugurée à Paris, fin novembre, en présence de Catherine Bréchignac, présidente du CNRS, Arnold Migus, directeur général du CNRS, et Dominique Wolton, directeur de l’Institut des sciences de la communication (ISCC) du CNRS, qui sera à la tête de ce nouveau lieu interdisciplinaire. Créée par l’ISCC, elle abritera recherches, rencontres et échanges scientifiques à l’échelle régionale et internationale. Elle accueillera aussi un pôle édition regroupant un ensemble de publications éditées par CNRS Éditions et Inist Diffusion. La communication constitue un enjeu scientifique majeur, politique, culturel dans un monde ouvert où l’information circule de plus en plus. Les travaux seront consacrés aux questions liées aux sciences de l’information, de la communication et aux relations entre science et société. L’activité s’articulera notamment autour de trois laboratoires : Communication et Politique ; Sciences et société de la connaissance ; Ingénierie de la connaissance. > http:Ilwww2.cnrs.fr/presse/communique/1726.htm Appel à films Attention, vous n’avez plus que quelques jours, jusqu’au 16 janvier, pour inscrire votre film à la 11 e édition du Festival du film de chercheur de Nancy. Organisée par le CNRS et le PRES de l’université de Lorraine, cette manifestation se tiendra du 4 au 7 mai prochains. La compétition est ouverte à des productions, réalisées après le 1 er janvier 2008, dont les auteurs sont des acteurs de la recherche publique ou privée. Ces films doivent illustrer une découverte et ses applications, un savoir-faire, les travaux d’un laboratoire, une mission scientifique, une expérience, une observation… > Retrouvez le règlement complet et le dossier d’inscription en ligne : www.filmdechercheur.eu Le journal du CNRS n°240-241 janvier-février 2010 33



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