CNRS Le Journal n°238 novembre 2009
CNRS Le Journal n°238 novembre 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°238 de novembre 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : Cancer, la recherche durcit le combat

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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28 1 ZOOM EXPÉDITION AUX GALÁPAGOS Sur les traces Darwin de © Photos : Agence Marque Déposée 2 Le journal du CNRS n°238 novembre 2009 3 Îles Galápagos (Archipel de Colon) Mexique Belize Guatemala Honduras Salvador Nicaragua Costa Rica Venezuela Panama Colombie Océan Pacifique Équateur Pérou Bolivie Guyana Suriname Guyane Brésil En pleine année Darwin, le paléontologue Sébastien Steyer et son équipe ont refait l’extraordinaire voyage du naturaliste aux Galápagos. Le but: observer la faune et la flore, uniques au monde, de l’archipel et tâcher de comprendre comment la théorie de l’évolution a fait son chemin dans l’esprit du célèbre naturaliste.
4 7 8 Soirée pluvieuse dans la mangrove. Au retour, juste avant la nuit, surprise : un iguane marin en train de manger 28juin. non pas une algue mais une plante grasse terrestre ! » L’auteur de ces lignes, consignées dans un carnet de voyage illustré, est Sébastien Steyer, paléontologue au Centre de recherche sur la paléobiodiversité et les paléoenvironnements 1. Le 25 mai dernier, il s’est envolé pour une expédition de quinze jours aux îles Galápagos. « Avant mon départ, raconte-t-il, mes collègues n’arrêtaient pas de me dire : « Que vas-tu donc faire aux Galápagos ? Il n’y a pas de fossiles ! » Mais je n’y allais pas pour faire mon travail habituel de paléontologue. Un des principaux objectifs de cette mission était de marcher sur les pas de Darwin afin de mieux comprendre comment a germé sa fameuse théorie de l’évolution. » Dans l’équipe de Sébastien, il y a Samuel Martin. Biologiste de la conservation, il est également directeur de la Ferme aux crocodiles de Pierrelatte, dans la Drôme, une ferme éducative abritant des espèces exotiques, qui a financé l’expédition 2. Du voyage également : Frédéric Pautz, botaniste, Béatrice Langevin, vétérinaire herpétologue 3, André Servan, producteur et réalisateur ainsi que sa femme Myriam, photographe animalier. Dès l’arrivée à l’aéroport, le ton est donné : tout le monde passe par un pédiluve pour se débarrasser d’éventuels insectes, graines et autres espèces qui pourraient envahir l’archipel. C’est que le gouvernement équatorien prend d’extrêmes précautions pour préserver la biodiversité si particulière de ce chapelet d’une quinzaine d’îles volcaniques. Elles constituent en effet le parc national des Galápagos, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978. Sur ces terres sacrées qui baignent dans les eaux turquoises de l’océan Pacifique à mille kilomètres au large de l’Équateur, les six compagnons de route ont refait une partie du voyage de Charles Darwin. Un voyage entamé il y a 178 ans, le 27 décembre 1831. Ce jour-là, le naturaliste, âgé de 22 ans, embarque sur le HMS Beagle, pour un périple de cinq ans > 5 9 ZOOM 29 1 Les iguanes marins, symboles des Galápagos, ne sont pas si marins que ça. Ils passent de longues heures sur la terre ferme à se chauffer sur les rochers noirs. 2 Sébastien Steyer et Samuel Martin observent la caldeira Sierra Negra qui mesure une dizaine de kilomètres de diamètre. 3 La grande frégate des Galápagos est un des oiseaux marins de l'archipel. 4 Quand les îles Galápagos ont émergé de la mer, il y a quelques millions d’années, elles étaient exemptes de végétation. Au gré des courants marins, vents ou tempêtes, des graines du continent ont traversé 1000kilomètres et s’y sont installées. 5 L'écorce de ce cactus très présent aux Galápagos est composée de raquettes qui se soudent les unes aux autres pour former un véritable tronc. 6 Grapsus grapsus ou Sallypied-léger, est un crabe très répandu le long des côtes et archipels d'Amérique du Sud et d’Amérique centrale. 7 Les célèbres tortues à la carapace en selle de cheval, galápago en espagnol, ont donné leur nom à l’archipel. 8 D’une île à l’autre, Darwin a remarqué chez les tortues des variations de taille et de forme au niveau de la carapace, de la tête et de certaines écailles. Il a soupçonné que toutes ces formes provenaient du même groupe. 9 Au centre de biologie de la conservation, les scientifiques étudient un échantillon de plus de cent tortues. Le journal du CNRS n°238 novembre 2009 6



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