CNRS Le Journal n°237 octobre 2009
CNRS Le Journal n°237 octobre 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°237 de octobre 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 2,8 Mo

  • Dans ce numéro : Le CNRS fête 70 ans d'avancées scientifiques

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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DR 4 ÉCLATS Michel Habib en charge des sciences informatiques Michel Habib a été nommé chargé de mission auprès d’Arnold Migus, directeur général du CNRS, pour la mise en place du futur Institut des sciences informatiques et de leurs interactions (INS2I), le dixième Institut du CNRS. En effet, l’actuel Institut des sciences et technologies de l’information et de l’ingénierie (INST2I) donnera naissance sous peu à l’Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (Insis) et à l’INS2I. La principale mission de Michel Habib est d’en définir les contours. Un appel à candidature pour la direction de l’INS2I est lancé en parallèle. Diplômé de l’ENS de Cachan et docteur en informatique, ce spécialiste d’algorithmique combinatoire a été directeur du département informatique de l’Ecole des Mines, puis directeur de Sup Télécom Bretagne. En 2000, il avait pris la direction du Laboratoire d’informatique de robotique et de microélectronique de Montpellier (CNRS/Université Montpellier-II) avant de prendre en 2005 celle du Laboratoire d’informatique algorithmique : fondement et applications (CNRS/Université Paris-VII). Le satellite Planck, lancé en mai, a livré un premier relevé du ciel, une étroite bande qui s’étire tel un ruban sur toute la voûte céleste, avec une qualité excellente des données. Cette mission européenne doit mesurer le rayonnement cosmique fossile, la plus ancienne lumière émise dans l’Univers tel qu’il était 380000ans après le Le journal du CNRS n°237 octobre 2009 ➔ L’ÉVÈNEMENT Tara a levé l’ancre ! Un nouveau directeur pour la recherche et l’innovation… Ronan Stephan est le nouveau directeur général pour la recherche et l’innovation (DGRI) au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ronan Stephan avait dirigé la Délégation aux entreprises du CNRS et Fist, sa filiale de valorisation, de 2003 à 2005. Il succède à Gilles Bloch. ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Planck : un premier relevé très prometteur Big Bang. Le satellite va fournir une cartographie complète du ciel avec une précision sans précédent des hétérogénéités de température et de polarisation du rayonnement cosmique fossile, grâce à l’instrument français High Frequency Instrument. Les laboratoires du CNRS, à l’Insu comme à l’IN2P3, ont joué un rôle crucial dans sa conception, son développement et sa mise en place. Les relevés complets de Planck sont attendus à l’horizon 2012. > www2.cnrs.fr/presse/communique/1674.htm Très attendue, la mission scientifique Tara a levé l’ancre le 5 septembre à Lorient. Cette expédition de trois ans en bateau, sur tous les océans du monde, et dans laquelle le CNRS est très impliqué – tant dans l’apport en matériel que dans la mise à disposition de scientifiques –, a pour objectif premier d’explorer le monde des micro-organismes qui composent le plancton. La biodiversité de cet écosystème est en effet aussi variée que largement méconnue. Les échantillons seront envoyés lors des escales aux nombreux laboratoires partenaires. À la clé sans doute, la découverte de nombreuses nouvelles espèces. Des instruments permettront aussi de collecter température, salinité, pH et densité de la biomasse dans l’eau de mer, flux de carbone de la surface vers le fond des océans. Car l’autre objectif de Tara est de mieux comprendre les interactions entre océans et climat. La vie marine, aujourd’hui menacée par le réchauffement climatique et la pollution, va-t-elle survivre à ces bouleversements ? Ou bien allonsnous vers une transformation de la vie océanique ? Grâce à une étude globale de l’environnement marin, la première réalisée avec les technologies d’aujourd’hui, Tara devrait apporter de précieuses réponses. > En ligne http:Iloceans.taraexpeditions.org www.cnrs.fr/cnrs-images/tara-oceans/> À lire « Un tour du monde pour la vie marine », Le journal du CNRS, n°234-235, p. 24. Tara, à Lorient, lors de son départ. © HFI-LFI Consortia/ESA … et pour les systèmes d’information du CNRS Le 1 er septembre dernier, Jean-Marc Voltini a été nommé à la tête de la Direction des systèmes d’information (DSI) du CNRS où il succède à François Étienne. Précédemment associé à GIC Consulting, cet ancien directeur des systèmes d’information chez Eiffage aura pour mission de définir et mettre en œuvre les systèmes d’information destinés au pilotage et à la gestion des différentes activités de l’établissement. Les grandes orientations du chantier système d’information du CNRS pour 2009-2013 ont été approuvées en octobre 2008 en conseil d’administration. Elles concernent à la fois les ressources humaines, la gestion des laboratoires, les relations partenariales avec d’autres organismes de recherche, les aspects de finances, de comptabilité et de gestion. La DSI du CNRS compte 120 agents répartis sur deux sites, à Meudon et à Toulouse. Dans ce premier relevé de Planck, le « ruban » en fausses couleurs, la température croît du bleu au rouge. Il a été superposé à une vue optique de la voûte céleste. © F.Latreille/Fonds Tara
© Photos : C. Lebedinsky/CNRS Photothèque Catherine Bréchignac Présidente du CNRS Arnold Migus Directeur général du CNRS Le CNRS, 70 ans d’avancées scientifiques et l’avenir devant lui Ce mois d’octobre 2009 le CNRS forge son avenir et celui d’une grande partie de la recherche française avec son nouveau décret organique qui formalise les orientations définies dans son plan stratégique « Horizon 2020 », et avec la signature de son contrat d’objectifs 2009-2013 avec l’État. Cet avenir, pour se construire, doit s’appuyer sur les racines et les valeurs du CNRS. Ce 19 octobre, il y aura précisément 70 ans, l’État créait, par décret, le Centre national de la recherche scientifique, « organisme public doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière ». Ce décret, couronnait une décennie d’efforts, inspirés et déterminés, du Prix Nobel de physique Jean Perrin, père fondateur de l’organisme. Le CNRS succédait au CNRSA, Centre national de la recherche scientifique appliquée, créé un an auparavant par la loi du 11 juillet 1938 sur l’organisation de la nation en temps de guerre ; celle-ci stipulait que le ministère de l’Éducation nationale devait préparer la mobilisation scientifique. Notre organisme se voyait ainsi désigné comme le garant d’une ambition nationale pour la science. Dans le même temps, il se trouvait engagé dans un élan collectif en faveur de la défense de la liberté, une valeur que Jean Perrin plaçait au faîte des idéaux de la communauté scientifique : « Il n’est pas de science possible où la pensée n’est pas libre », venait-il de déclarer en annonçant la naissance du CNRS. Cette ambition et cet élan n’ont, depuis 70 ans, jamais cessé. Passé la douloureuse épreuve de la guerre, la recherche scientifique s’est engagée sur un nouveau front, celui de la connaissance. Le CNRS y a apporté une contribution déterminante, au point que l’on serait bien en peine d’énumérer toutes les avancées scientifiques qui, à toutes les époques et jusqu’à aujourd’hui, ont vu le jour dans ses laboratoires. Parmi ces avancées audacieuses, citons notamment les travaux de magnétisme et de magnéto-optique d’Aimé Cotton, les premières expériences de chimie solaire de Félix Trombe, le rôle pilote du Centre dans l’émergence de la génétique en France, avec Philippe L’Héritier édito edito ÉDITO ou Georges Teissier, ou dans celle de la chimie des substances naturelles, avec Pierre Potier. Rendons hommage aux illustres travaux d’Irène et de Frédéric Joliot-Curie, de Louis Néel, de Boris Ephrussi et, plus près de nous, de Nicole Le Douarin et saluons aussi les recherches récentes de l’économiste Jean Tirole, du généticien Jean Weissenbach, du physicien Serge Haroche, nos derniers médaillés d’or du CNRS, ou des récents Prix Nobel, Luc Montagnier, Albert Fert et Claude Cohen-Tannoudji. Il faudrait surtout ne pas oublier le rôle de toutes celles et tous ceux, chercheurs, ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, qui ont contribué à ces avancées décisives. « S’il révélait un seul grand savant, notre effort à tous serait payé plus qu’au centuple », aimait à répéter Jean Perrin en défendant la création du Centre. Qui se risquerait aujourd’hui à dire que le pari n’a pas été gagné ? Et, s’il l’a été, c’est essentiellement grâce aux liens que le CNRS est parvenu à tisser, non seulement avec d’autres établissements, mais aussi entre les disciplines qu’il fédère. Aux grandes avancées scientifiques s’en ajoutent d’autres, tout aussi fondamentales. Laboratoire d’expérience pour les idées nouvelles, le CNRS a souvent été le fer de lance de grandes évolutions en matière d’organisation et d’administration de la recherche. Précurseur, il l’a été en France, avec la mise en place de ses premières administrations déléguées, dix ans avant que notre pays adopte ses grandes lois de décentralisation. Très récemment, avec les contrats de service, le CNRS a été le premier organisme à souhaiter un engagement réciproque sur la qualité des services entre le laboratoire et sa tutelle. Dans le cadre de l’autonomie des universités, ce contrat a inspiré le cahier des charges élaboré en commun avec celles-ci ; cahier des charges que doit respecter tout établissement qui souhaite bénéficier de la délégation globale de gestion financière des laboratoires. Précurseur, il l’a aussi été en Europe avec notamment ses outils structurants à un moment où la coopération scientifique entre les pays du continent était encore à ses tout premiers balbutiements. Précurseur, le CNRS l’a enfin été dans le monde : notons, par exemple, que sa politique d’unités mixtes, plébiscitée par les universités, inspire désormais des grands pays telle la Chine. Rappelons enfin que le CNRS a conçu de toutes pièces une structure moderne de transfert des résultats, l’Agence nationale de valorisation de la recherche (Anvar), treize ans avant les États-Unis. De tels exemples pourraient être multipliés à l’envi. Ils scandent l’histoire de notre organisme qui est devenu un acteur incontournable de la recherche nationale et internationale mais aussi de la société qui, de plus en plus, lui demande de répondre à ses besoins et à ceux de la planète. Ce sont autant d’enjeux pour les 70 prochaines années, pour le CNRS et ses personnels d’aujourd’hui et de demain. Le journal du CNRS n°237 octobre 2009 5



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