4 ©C. Frey/Fotolia.com ÉCLATS ➔ L’ÉVÈNEMENT Une énergie très collective FLORILÈGE DE PRIX Le 30 juillet 2009, le CNRS, le CEA et l’Institut français du pétrole (IFP) ont créé l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie (Ancre). Elle a pour but de « mieux coordonner et de renforcer l’efficacité des recherches sur l’énergie menées par les divers organismes nationaux ». Ainsi, elle devra favoriser les partenariats entre ses membres, sachant qu’en plus des trois fondateurs, de nombreux organismes sont impliqués en tant que membres associés (CPU, Ifremer, Andra, BRGM, CSTB, Ineris, IRSN, ➔19% C’est le pourcentage de projets lauréats du 11 e Concours national d’aide à la création de technologies innovantes issus du CNRS. Cette année, 171 projets ont été sélectionnés sur plus d’un millier de candidatures. Pas moins de la moitié mettent en œuvre des résultats de la recherche publique, dont une trentaine du CNRS. Les projets concernent six domaines : l’informatique, la chimie et les matériaux, la mécanique, la santé et les biotechnologies, le génie des procédés et enfin l’électronique et les télécommunications. Les lauréats bénéficieront d’une aide pouvant atteindre 450 000 euros pour financer leurs projets. > Le palmarès sur www.enseignementsup-recherche.gouv.fr Le journal du CNRS n°236 septembre 2009 Inrets, Onera, Inra). Mais elle aura aussi pour missions de « proposer, dans le cadre de la politique nationale de l’énergie définie par l’État, une politique de recherche et de développement commune », allant de la recherche fondamentale à des résultats de recherche appliquée, ou encore d’identifier les différents verrous – scientifiques, économiques ou sociétaux – qui bloquent le développement industriel de telle ou telle filière énergétique. > www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/CP_ANCRE_Vf_cle6fbb1b.pdf ➔ LE SUCCÈS SCIENTIFIQUE Des neurones migrateurs pour soigner Parkinson Pour la première fois, des chercheurs sont parvenus à restaurer les cellules nerveuses détruites par la maladie de Parkinson en greffant à des souris modèles de nouveaux neurones. La maladie de Parkinson se caractérise par une dégénérescence de certains neurones de la substance noire, une zone du cerveau située dans la région dite du mésencéphale. Ces neurones, qui sécrètent la dopamine, relient la substance noire à une autre zone, le striatum, et forment ainsi ce que les spécialistes appellent POUR LE CNRS la voie nigrostriée. Chez les patients parkinsoniens, cette voie est lésée. Jusqu’à maintenant, l’une des approches thérapeutiques – plus ou moins efficace – consistait à greffer des neurones embryonnaires directement dans le striatum afin d’y rétablir les niveaux de dopamine. On pensait en effet que, chez les adultes, les neurones ne repoussaient pas. En théorie, des cellules greffées dans la substance noire ne parviendraient donc pas à se projeter jusqu’au striatum. Les chercheurs de l’Institut Cette année, la Société européenne de physique a décerné son prestigieux prix de la division « Physique des hautes énergies et des particules » à la collaboration Gargamelle. Cette expérience menée au début des années 1970, qui a impliqué le Laboratoire de l’accélérateur linéaire (CNRS-IN2P3/Université Paris-XI) et le Laboratoire Leprince-Ringuet (CNRS-IN2P3/École polytechnique), a permis la découverte de nouvelles interactions entre les neutrinos, appelées « interactions par courants neutres ». Par ailleurs, quatorze chercheurs du CNRS ont reçu les grands prix 2009 de l’Académie des sciences. Citons parmi eux Jean-Claude Laprie, du Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas), fondateur de l’école française de la sûreté de fonctionnement des systèmes informatiques, qui s’est vu décerner le grand prix de la Fondation d’entreprise EADS en informatique. Ou encore Laurent Meijer, de la Station biologique de Roscoff (CNRS/Université Paris-VI), lauréat du grand prix Émile-Jungfleisch pour ses travaux sur les protéines kinases. Au total, 35 chercheurs CNRS figurent parmi les lauréats des 76 prix 2009 de l’Académie. > www.academie-sciences.fr de physiologie et biologie cellulaire 1, à Poitiers, viennent de prouver le contraire. Afsaneh Gaillard et ses collègues ont montré que des neurones embryonnaires du mésencéphale greffés dans la substance noire de souris atteintes de la maladie se développent correctement en neurones sécrétant de la dopamine et rejoignent le striatum. Cette reconstruction de la voie nigrostriée s’accompagne alors d’une récupération fonctionnelle. Ces résultats offrent donc de nouvelles possibilités thérapeutiques. 1. Institut CNRS/Université de Poitiers. |