CNRS Le Journal n°236 septembre 2009
CNRS Le Journal n°236 septembre 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°236 de septembre 2009

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : CNRS

  • Format : (215 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 3,0 Mo

  • Dans ce numéro : Qui sont vraiment les jeunes ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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28 ANNIVERSAIRE Le CNRS 2 ZOOM 1 a 70 ans Le journal du CNRS n°236 septembre 2009 3 4 Créé le 19 octobre 1939 à l’initiative de Jean Perrin, le CNRS révolutionne la recherche française. Il donne un statut aux chercheurs et favorise le travail en équipes associant plusieurs disciplines. Soixante-dix ans ont passé, et il ne réunit aujourd’hui pas moins de 30000 personnes et de 1100 laboratoires. L’historien Denis Guthleben revient sur cette épopée dans un ouvrage à paraître. Flash-back en images…
6 Avant la création du CNRS, en 1939, il n’y avait pas de véritable ambition nationale pour la recherche française », analyse Denis Guthleben, ingénieur de recherche, attaché scientifique au Comité pour l’histoire du CNRS et auteur d’un livre à paraître sur ce sujet. « Songez surtout que le métier ou l’appellation même de chercheur n’existait pas ! On parlait plutôt de « savants », et ces hommes, qui travaillaient souvent chacun seul de son côté, étaient salariés de l’État en tant que professeurs dans les universités ou dans les grandes écoles. Leurs travaux de recherche n’étaient donc pas considérés comme leur occupation principale et devaient passer après les tâches d’enseignement dans leur emploi du temps », rappelle l’historien. Le CNRS a donc littéralement révolutionné la recherche française en « inventant » un statut pour les chercheurs et en organisant leur travail en équipes, souvent pluridisciplinaires, fortes des synergies que l’on sait. Bien sûr, créer un tel organisme, aujourd’hui acteur incontournable au niveau international, ne s’est pas fait en un jour. L’idée et la volonté tenace d’y parvenir en reviennent tout au moins à un seul homme, Jean Perrin. Quand il reçoit le prix Nobel de physique pour ses travaux sur la structure de la matière, en 1926, le savant de renom constate que la recherche scientifique dans notre pays aurait beaucoup à gagner en s’inspirant de nos voisins allemands. « Chez eux par exemple, la KWG 1, organisme public pour le développement de la science, avait instauré dès 1911 le principe du financement des recherches scientifiques au sein de grands instituts », souligne Denis Guthleben. Tandis qu’en France, qui fonctionne surtout à coup de prix et de distinctions, on ne pense qu’à récompenser ceux qui ont déjà fait une découverte… Pour mettre fin à cette situation qui a dû décourager nombre de vocations, et pour « décloisonner » la recherche française, Jean Perrin va œuvrer en plusieurs temps. En 1927, grâce à l’appui financier du philanthrope Edmond de Rothschild, Jean Perrin crée d’abord à Paris l’Institut de biologie > © Photos : CNRS Photothèque/Fonds Historique 5 7 ZOOM 29 1 De gauche à droite : un appareil à ailes battantes, une machine à laver la vaisselle, un cornet acoustique pour le repérage des avions, etc. : dans les années 1930, les recherches appliquées sont menées par l’Office national des recherches scientifiques et industrielles et des inventions (ONRSI), financé essentiellement par les recettes du Salon des arts ménagers, et doivent déboucher sur des applications à brève échéance… 2 … comme cette sélection de poireaux géants, en 1930. 3 À la fin des années 1920, près de vingt ans avant la création du CNRS, le site de Meudon abritait l’ONRSI. 4 Jules-Louis Breton (avec la canne), directeur de l’ONRSI, et le physicien Aimé Cotton (à droite), devant le premier grand instrument français : l’électro-aimant inauguré en 1928 à Meudon. 5 Culture de fruits en tubes à essai, menée à la fin des années 1950 au Phytotron de Gif-sur-Yvette. Ce laboratoire, dédié à l’étude des facteurs de croissance des plantes, notamment grâce à de grandes serres où lumière, température et humidité étaient contrôlées, était à sa construction l’un des plus grands laboratoires propres du CNRS. 6 À gauche, étude sur la peau artificielle, au laboratoire d’automatique et d’analyse des systèmes (Laas) de Toulouse ; à droite, une pile solaire : dans les années 1960, la recherche française, structurée grâce à la création du CNRS, devient une priorité nationale. 7 Antarctique, base franco-italienne Concordia, 2006. Les chercheurs effectuent des lâchers de ballon pour étudier les caractéristiques de l’atmosphère. Le journal du CNRS n°236 septembre 2009 © Y.Frenot/CNRS Photothèque/IPEV



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